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jeudi 25 mars 2010

Le risque payant de Karkwa

Karkwa: Julien Sagot, Martin Lamontagne, François Lafontaine et Louis Jean Cormier (Stéphane Bergeron est absent de la photo) © Bruno Petrozza

Alors que ses deux premiers albums étaient parus l’automne (en novembre 2003 et 2005), Karkwa a sorti ses deux dernières offrandes au printemps, la plus récente étant Les chemins de verre (en magasin le 30 mars). Dans le milieu de la scène musicale québécoise, chaque parution de ce quintette est attendue avec impatience. La raison? Les musiciens ne semblent pas capables de faire de mauvais albums. Et ce nouvel opus le démontre une fois de plus.

C’est dans leur local de répétition, situé à quelques pas de la Petite Italie, que l’on rencontre les membres de Karkwa. Louis-Jean Cormier (chant, guitare), François Lafontaine (piano) et Julien Sagot (percussions) se prêtent au jeu de l’entrevue. Leurs deux autres comparses, Stéphane Bergeron (batterie) et Martin Lamontage (basse) ont d’autres occupations. «Ah non, il faut encore parler de l’album?», blague Julien. C’est que les musiciens, très en demande, viennent de se farcir une journée complète d’entrevue avec de nombreux médias. Mais ils ont encore bien des choses à dire.

Manoir inspirant

Pour ce quatrième disque, Karkwa a décidé de travailler différemment. Aucune maquette de chanson n’a été conçue en pré-production et, surtout, le groupe s’est rendu enregistrer au réputé, et assez dispendieux, studio français La Frette, à 15 minutes de Paris. «C’était parfait pour nous. C’est un manoir de 27 chambres et on dormait là», raconte Louis-Jean.

La conjointe du propriétaire du studio étant Marie-Jo Thério, François Lafontaine s’y était rendu dans le passé pour travailler sur un autre projet. «Il est revenu très motivés avec des photos en nous disant qu’il fallait qu’on aille enregistrer l’album là-bas, poursuit Louis-Jean. Il y a toute une histoire avec cette maison dans le temps de la Deuxième guerre. C’était un quartier SS avec des bunkers et il y a une voûte en pierre dans le sous-sol. Il y a aussi de gros congélateurs avec plein de bobines et de rubans. Pour nous, c’était vraiment inspirant.»

Au niveau monétaire, se rendre en France pour enregistrer un album était évidemment plus dispendieux que de le faire à Montréal. «Dans le groupe, Stéphane ne croyait pas que c’était une bonne idée, se rappelle Louis-Jean. C’était un risque pour nous, car ce n’était pas donné financièrement.» Le risque s’est finalement avéré payant puisque la formation en est sortie avec un merveilleux album et une expérience mémorable. «Personnellement, c’est l’album que j’ai le plus aimé enregistrer avec le groupe, mentionne François. Tout le monde était dédié à 100%.»

Eux qui commencent à fonder des petites familles chacun de leur côté, les musiciens soulignent qu’il n’était pas évident d’être parti à l’étranger durant plusieurs semaines. «Mais ça nous a permis d’avoir un détachement par rapport à nos vies personnelles. En étant là-bas, on pouvait se plonger entièrement dans les chansons.» Les musiciens travaillaient toute la journée sur l’album, en se donnant comme objectif de créer une nouvelle pièce par jour, et la nuit (à 2h du matin), ils relaxaient en regardant les parties du Canadien sur Internet. «C’était notre petite routine.»

État de zombie

Le titre Les chemins de verre est associé à une pièce de l’album, mais à quoi fait-il référence? «Notre album a été fait sur la route, dans les tournées, répond Louis-Jean. La chanson explique un peu l’état de zombie qu’on avait à la fin de la tournée. On roule et roule, le moteur chauffe, on pue, on est tout le temps dans nos valises. Les chemins de verre, c’est comme un terrain glissant. Ça passe ou ça casse. Pour nous, ç’a passé. En fait, notre trentaine a passé en même temps!»

Cette dernière tournée a aussi permis à Karkwa de prendre connaissance de son succès au Québec. «Les salles étaient pleines et c’était une première pour nous. De voir cet amour inconditionnel du public, c’était assez déroutant», confient-ils. Alors que Karkwa est un groupe établi au Québec («un petit établi!», rigole Louis-Jean), tout est à recommencer en Europe. «On travaille beaucoup là-bas, mentionne le chanteur. C’est retour à la case zéro… et ne réclame pas 200 $!»

Les quelques sous en plus qu’ils ont faits ces dernières années, les musiciens les ont réinvestis pour des spectacles outre-mer. «Le réseau des festivals là-bas est super bien organisé, indique François. Quand t’es capable de rentrer là-dedans, ça commence à être intéressant.» Et dans le cas d’une formation aussi talentueuse que Karkwa, on ne doute pas une seconde que cette invasion européenne sera fructueuse.

Les chemins de verre sera disponible sur le marché le 30 mars prochain.

Article de Raphaël Gendron-Martin / 7Jours 2010-03-25

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