Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

Depuis la pause de décembre 2011

Retrouvez les news sur SCOOP.IT !

dimanche 31 juillet 2011

Karkwa force majeure sur scène

Nous nous sommes avancés pour pouvoir assister de manière plus participative à la prestation de Karkwa, gagnant du prix Polaris 2010 tout de même, un des seuls représentants de la scène francophone aujourd’hui. Force majeure sur scène, le groupe a pris du tonus avec les nombreuses dates de tournées, le son est unifié et ca sonnait à merveille. Avec deux batteurs, dont un tronque ses baguettes pour la guitare à quelques reprises, la couche de décibels était huileuse ! Concert qui se concentrait surtout sur les deux derniers albums, Karkwa a plu, même à ceux qui ne les connaissaient pas. Louis-Jean Cormier a lancé, entre deux pièces : « We sing in French but don’t worry, just dance ! » Les moments les plus appréciées ont été pendant Marie Tu Pleures et Oublie Pas.

Extrait de l'article " 2011:07:30 - Osheaga (deuxième journée) avec John Butler Trio, Karkwa et plus! " 

Karkwa une des plus solides performances de ce samedi à Osheaga

On m’a souvent vanté les mérites de la formation québécoise en spectacle. Et Karkwa n’a pas déçu, emportant l’auditoire avec eux sur les chemins de verres.

Le quintette montréalais a fait voyager une foule à priori peu réceptive dans son univers. On a interprété les meilleurs – d’après un consensus des quelques fervents présents — morceaux de leur plus récent gravé. De la magnifique Pyromane à la vulnérable Moi Léger, ceux qui connaissaient bien le groupe ont été gâtés.

En spectacle, les deux percussionnistes – Stéphane Bergeron et Julien Sagot – amènent une puissance toute particulière aux chansons avec un tempo plus frénétique. Le claviériste François Lafontaine, même assis, réussit à transmettre la touche typiquement karkwéenne au tout. Il paraissait en transe sur scène. Sinon, c’est la voix de Louis-Jean Cormier qui fait le reste du travail.

On ira plus loin. Karkwa, c’est Cormier

[Gabnews: ...et on ira trop loin ici avec ce raccourci très réducteur, si Louis-Jean est sur le devant de la scène et a demontré ses multiples talents au travers de ses collaborations et particulièrment avec Les Hommes Rapaillés, Karkwa c'est 5 gars talentueux et solidaires depuis 13 ans, tendez l'oreille vers le travail de François Lafontaine, ainsi que ses productions et ses collaborations sur d'autres albums, avec Galaxie par exemple, ou l'album de Marie-Pierre Arthur (et pour cause) le prochain sortira bientôt d'ailleurs. 

Tendez aussi l'oreille vers le travail de Julien Sagot, remarquez les titres et les paroles qui sont de son cru dans les albums de Karkwa, là aussi un prochain album est en préparation. Enfin Karkwa ne serait pas grand chose sans la solide et charpentée base rythmique du virtuose Stéphane Bergeron à la batterie et de Martin Lamontagne à la basse (écoutez ainsi l'important travail de la  guitare basse dans Karkwa). Alors non Karkwa ce n'est pas seulement Cormier même si Louis-Jean possède un énorme talent dont je comprends le fait qu'il vous éblouisse à ce point ;-)
]

On saisit mieux l’ampleur du talent du chanteur que sur les albums du groupe. Sensible par moment, puissante à d’autres, mais toujours envoûtante, sa voix a fait passer ce spectacle de 50 minutes à un autre niveau.

Musicalement, probablement une des plus solides performances de ce samedi à Osheaga.

Article de Monjukebox.ca

Karkwa: l’art d’avoir du fun

C’était la première fois que les gars de Karkwa participaient à Osheaga et ils étaient pas mal contents d’être là.

Le public n’avait pas besoin de longue vue pour voir le sourire fendu jusqu’aux oreilles de Louis-Jean Cormier alors qu’il s’amène sur scène pour tout simplement dire: « À soir, on joue à domicile! ». Le ton du spectacle était lancé.

Le groupe a enchaîné plusieurs chansons de ses deux derniers albums soit Le volume du vent et Les chemins de verre, dont Marie, tu pleures, Échapper au sort, Pyromane, Moi-Léger, Oublie pas et j’en passe. 

À un certain moment du spectacle, Louis-Jean Cormier s’est arrêté pour parler à la foule, en fait plutôt pour la rassurer: « Inquiétez-vous pas si vous comprenez pas grand chose, on chante en français, we are singing in french, mais ayez du fun, but have fun, souriez, smile, smile! » Pour ensuite nous lancer à la figure qu’on est « une belle gang de fuckés ».

Le spectacle de Karkwa était teinté d’humour, de plaisir et de bonheur. J’ai d’ailleurs eu mon premier frisson, alias poils de bras qui frétillent, alors que le groupe débutait Le bon sens. Bravo, bravo!

Extrait de l'article : "Osheaga jour 2: le calme avant/après la tempête" par Laurence Lebel, bangbang,com, le 31 juillet 2011 Crédit photo: Pat Beaudry

Inoubliable Karkwa

Photo : Karkwa © Charles William Pelletier/Agence QMI

Rare groupe francophone parmi la programmation d’Osheaga, Karkwa s’y produisait également pour la toute première fois. «À soir, on joue à domicile!» a largué d’entrée de jeu le chanteur, Louis-Jean Cormier, visiblement ravi.

La chaleur était peut-être accablante, mais les rythmes planants du groupe ont transporté en apesanteur les spectateurs, massés dans le peu d’ombre qu’on retrouvait près de la scène.

Frôlant l’expérimental, Karkwa a huilé la machine avec Échapper au sort, tirée de l’album Le volume du vent. Après L’acouphène tranquille, où la voix de Cormier à l’avant-plan a supplanté des rythmes éthérés mais non moins vibrants, l’énergie s’est décuplée grâce à Le pyromane.

Porté par cette vibe, Cormier, comme le reste de la bande d’ailleurs, s’est complètement déchaîné sur la pièce titre du dernier opus, Les chemins de verre. Le bon sens et Marie, tu pleurs, elles, se sont faites un peu plus oppressantes avant que le groupe ne conclue le tout sur l’organique Oublie pas. Inoubliable Karkwa!

Exrait de l'article : "OSHEAGA JOUR 2 Elvis Costello: un vieux routier parmi la jeunesse indie" de Marie-France Pellerin / 7Jours, 2011-07-30

Osheaga 2011: Karkwa definitely one of the day’s highlights


There’s a Beauty and the Beast comparison to be made about Karkwa’s blend of floating melodies and swirling low-end chaos, but it doesn’t do their sound justice. Maybe something like a dove trying to escape a bear would work better, or a maelstrom swallowing Thom Yorke’s voice.

In any case, the Polaris Prize-winning Montreal rock band perfectly balanced heaviness with fragility with their main stage set. Bassist Martin Lamontagne, drummer Stephane Bergeron and percussionist Julien Sagot combined in a dense mass of noise, like a black hole made of Marshall stacks and thunder. On the other end of the decibel scale, Louis-Jean Cormier’s tender vocals served as a counterpoint along with Francois Lafontaine’s complex keyboard and synth flourishes. Definitely one of the day’s highlights.

Article from Al Kratina, Montreal Gazette,July 30, 2011

jeudi 28 juillet 2011

You should see Karkwa at Osheaga

It’s no secret that the best bands in Canada are from Montreal, or at least they moved to Montreal and then became the best.

Festivals like Osheaga build the momentum of the music scene by offering lesser-known bands exposure and a platform to play for a larger audience than a loft or club allows. Here, then, are some Montreal bands and a DJ/Producer playing Osheaga that you shouldn’t miss…

Although Osheaga (July 29-31 at Parc Jean-Drapeau) features chart-topping musicians from all over the globe, they couldn’t forget the world-class talent born and bred in their own backyard. Here’s some of that talent that you should make sure your festival schedule includes…

Karkwa is playing Osheaga on Saturday, 5:40-6:30. The band formed in 1998 and have been together ever since, garnering acclaim from fans and critics alike along the way. Persistence paid off for the band last year when they took home the highly-coveted Polaris Music Prize for Les Chemins de verre. If you’re a fan of cinematic folk rock, do yourself a favour and head to Osheaga to see the Kark.

Extratc from : "5 MONTREAL BANDS (AND 1 DJ) YOU SHOULD SEE AT OSHEAGA" by S Caird Tourisme-Montréal.org

mercredi 27 juillet 2011

Ciné-Osheaga - Karkwa Les cendres de verre


Projection du film jeudi 28 juillet à 21h sur la place de la Paix à Montréal

dimanche 24 juillet 2011

Karkwa packed a surprising punch at Guelph Festival


KARKWA, THE DEARS, CHALI 2NA AND MORE TOOK TO
THE STAGE ON THE FIRST DAY OF THE GUELPH FESTIVAL

Karkwa managed to attract a relatively sizable, engaged audience on their tented sidestage. Many outside of Quebec first caught wind of the francophone indie rockers courtesy of their 2010 Polaris Prize win, but they’re actually a veteran band. Their experience showed in their well-oiled musicianship, nailing the quieter harmony-laden passages of their breakout album, Les Chemin de verre. They also packed a surprising punch, their rockier side aided by a pair of drummers. You wouldn’t think they’d need them on record, but it absolutely works in a live environment.

Extract from "Hillside Day 1 Report" by Richard Trapunski and Graeme Phillips, Now Magazine, Jul 23, 2011 , Shot by Graeme Phillips and Jason Saunders

vendredi 22 juillet 2011

Karkwa aux JFC

Les membres du groupe Karkwa ont renoué avec les Jeux de la francophonie en prenant d’assaut la scène de la grande tente au Village des partenaires à l’Université Laurentienne, hier soir à Sudbury.

Le groupe avait en effet joué pour les Jeux de la francophonie internationale à Beyrouth au Liban en 2009. «C’est assez significatif pour notre carrière», explique le batteur du groupe, Stéphane Bergeron. C’est d’ailleurs à cet événement qu’ils ont rencontré le directeur général des Jeux de la francophonie canadienne, Mathieu Grainger.

Le spectacle, avec Geneviève Toupin et le groupe Konflit, devait avoir lieu à l’amphithéâtre Grace-Hartman, mais une enquête criminelle du Service de police du Grand Sudbury a empêché la tenue de l’événement à cet endroit. Soulignons que Konflit n’est finalement pas monté sur scène hier soir.

Les membres de Karkwa indiquent ne pas avoir fait le point sur la dernière année, qui fut marquée par le succès critique et populaire, notamment par l’attribution du prix Polaris, décerné au meilleur disque canadien de l’année.

«Ce prix a frappé très fort et a certainement piqué l’intérêt des anglophones pour notre musique et cela nous laisse rêver à différentes tournées un peu partout. Nous en débuterons d’ailleurs bientôt une petite de Victoria en Colombie-Britannique à Montréal», souligne M. Bergeron.

Article et Photos d' Hugo Duchaine dans le journal l'Express de Timmins le 22 juillet 2011

mercredi 20 juillet 2011

Karkwa est profondément honnête

KARKWA (rencontre au rock’n roll circus)

Quasi voyage au bout de l’enfer, exsangues aux portes du paradis, Karkwa nous emmène sur « les chemins de verre », disque d’indie rock si l’on doit définir le genre. Un album charnel et métallique, sur la folie et le déséquilibre. Un album de souffrance et de mort, animal et naturel. Un album d’ombres et de lumière, rythmé par un métronome impitoyable. Un univers quasi spectral, versant nocturne d’un groupe pourtant lumineux en interview...


[Gabnews : à lire ici une des meilleures entrevues que j'ai pu lire à propos du groupe et qui a donné lieu à un vrai travail d'écoute de l'album, j'y retrouve ce qui faisait la richesse des meilleures critiques des albums vinyles dans les revues rock des années 70 et 80 ;-) ]

Extrait : "Ce qu’il y a eu de plus fou dans cette rencontre, c’est qu’aucun d’entre eux ne transpire le malaise ambigu qui parcourt l’album. Comme si la musique était leur part d’ombre, la vie les maintenant dans la lumière. Des êtres double-faces. Pas de malentendu, rien n’est joué. Contrairement à quelques groupes qui finissent par épouser la scène à la vie, il est évident, pour moi, que Karkwa est profondément honnête et conjugue juste musicalement toutes les contradictions que nous pouvons ressentir. Sauf, que chez eux, le décalage est énorme."

lundi 18 juillet 2011

Karkwa, le moment d'amour débordant

Breve du journal Le Devoir : "Le moment d'amour débordant: la cote d'amour pour Karkwa à Québec est très forte. Pour leur concert à l'Impérial, la file de gens qui n'ont pas pu entrer s'étirait rue Saint-Joseph, puis faisait le tour du carré. Est-ce que les festivaliers seraient prêts à voir Karkwa en haut de l'affiche sur les Plaines? "

Karkwa, des rock-stars?

La file d’attente pour voir le groupe Karkwa au Festival d'été de Québec s’étalait sur trois coins de rue. La salle était remplie à pleine capacité. Les portes s’étaient fermées devant des amateurs et des fans déçus, et ceux qui avaient pu entrer savaient qu’ils faisaient partie d’un petit groupe de privilégiés. C’est dans cette euphorie qu’a commencé le spectacle de Karkwa.

Comptant quatre albums à son actif, dont le dernier, Les Chemins de Verre, est paru en 2010, Karkwa ne cesse de surprendre et de charmer les foules. Ses spectacles sont toujours des événements attendus, et on n’en ressort jamais déçu. Cette soirée ne faisait pas exception. Tout au long du spectacle, la foule a chanté par cœur toutes les paroles de ses chansons favorites, a crié et applaudi, a profité de chaque note.

La grande beauté de la musique de Karkwa est le fruit d’une recherche mélodique poussée. L’union des guitares, des sons atmosphériques créés par les claviers, et des percussions très présentes, produit des pièces empreintes à la fois de langueur et d’énergie, des mélodes chantantes et dansantes. Mais ce qui, à mon avis, est le plus intéressant chez Karkwa, c‘est la grande attention que le groupe porte aux textes. Toujours d’une grande poésie, ils abordent tous les sujets, depuis la critique sociale jusqu’à la peine d’amour, avec un biais philosophique qui se trouve bien servi par la musique.

Le groupe nous a offert des morceaux de choix tels que L’Épaule Froide, Les Chemins de Verre, et Le Solstice. Cette dernière chanson a été arrachée au groupe par la foule lors du deuxième rappel. Karkwa a également invité Plants and Animals, groupe qui l'avait précédé sur la même scène, à interpréter avec eux la chanson Le bon sens; un moment de plaisir à l’état pur, dans le parterre comme sur scène.

Source: Marianne Sobraquès-Guertin, AOL, Posté le 15/07/11

Karkwa: quand le rock québécois enflamme Paris



Une première partie qui dépote, un soir de concert, c’est plutôt rare. Alors quand on en tient une, on se passionne, forcément! Ce fut le cas lors du dernier Zénith d’Arcade Fire et la découverte pour beaucoup du groupe Karkwa. Y a pas à dire: ces petits gars, ils envoient le bois.

L’équipe d’United States of Paris a sauté sur son tél  pour décrocher une interview. Après un concert  à la Maroquinerie tout autant réussi que leur prestation de la veille au Zénith - les petits couacs techniques en moins, comme « un ampli qui toaste » dixit le leader Louis-Jean Cormier-  nous avons soumis trois membres à nos questions existentielles.

Car ce groupe est, pour nous, une vraie pépite. En effet, à  l’heure où nos petits frenchies font leurs vocalises en  anglais dans le texte, Karkwa fait vibrer la langue française. Et ils n’ont pas à en rougir car Louis-Jean, le chanteur du quintette, fait preuve d’une poésie planante  comme dans le titre « Oublie-moi ».

Eh oui, c’est décidément bien  le mois québécois sur US of Paris, après Iris et Réal Godbout ! Et on ne boude pas notre plaisir de célébrer nos cousins pas si éloignés.

Publié le 16 juillet 2011 par unitedstatesofparis

Karkwa, maître de son chemin

(Québec) Depuis la parution des Chemins de verre en 2010, le groupe Karkwa voit son nom se propager un peu partout dans le monde. Et paradoxalement, il n'a jamais été aussi «maître du bateau».

Alors qu'il saute d'un côté de l'océan à l'autre ces temps-ci, le quintette rock sera demain à l'Impérial pour le Festival d'été, deux ans après le «moment assez incroyable» qu'ils ont vécu sur les plaines d'Abraham en compagnie de Malajube et de Pierre Lapointe.

Selon François Lafontaine, claviériste du groupe, cela demeure l'«un des meilleurs shows que Karkwa a donnés». «Surtout qu'on était dans le même mode qu'aujourd'hui, des espèces d'allers-retours à gauche pis à droite. On était sur un mode de débile.»

Même si Lafontaine estime que l'«effet Polaris» (prix qu'ils ont remporté l'an dernier) «s'est estompé un petit peu», Karkwa n'a cessé de donner des concerts au Québec, dans l'Ouest canadien, en Europe et aux États-Unis.

«Ce qui est intéressant, c'est qu'on est capables de prendre des pauses, pis les gens sont toujours là aux concerts. J'imagine que ça l'a dû aider [le Polaris]. On est plus en moyens, on peut plus décider ce qu'on veut faire.»

Autre surprise pas banale arrivée ce printemps, leur chanson Le pyromane a été choisie pour figurer dans la trame sonore du film indépendant Jesus Henry Christ, produit par nulle autre que Julia Roberts. Lors de la première mondiale du film à New York, les cinq musiciens ont même joué au party qui a suivi la projection. Ils ont «vu de loin» Roberts, et aussi Robert De Niro, rigole le claviériste.

«C'est super flatteur. Quand tu commences à jouer dans un local de musique à 18 ans pis que, 12 ans plus tard, tu te retrouves à faire ça, c'est inespéré», exprime Lafontaine.

Bien qu'il se soit taillé une place chez l'Oncle Sam, Karkwa souhaite avant tout miser sur l'Europe. Les chemins de verre sortira d'ailleurs en France l'automne prochain.

«On n'a pas vraiment d'attentes. On sort l'album, on va voir comment ça va se passer», affirme le copain de Marie-Pierre Arthur.

Des spectacles seraient également prévus en Italie, en Hongrie et en Islande. Mais le groupe assure ne pas avoir de plan de match. «C'est juste d'aller faire un tour là-bas pis de voir comment la musique va [ressortir] devant un public qui parle pas ta langue.» À voir l'engouement étranger, il faut croire que ça fonctionne.

Article d'Olivier Parent, Le Soleil, le 13 juillet 2011

dimanche 17 juillet 2011

Karkwa le 14 juillet à l’Impérial : Géant, Il fallait être là

Extrait de l'article "Une belle veillée" de Cyril Schreiber, ImpactCampus :

En soirée, ce fut l’Impérial de Québec qui fut pris d’assaut par deux groupes qui se connaissent bien pour avoir effectué une tournée en Ontario ensemble au printemps… et aussi par beaucoup, mais alors beaucoup de festivaliers qui ont rempli la salle de la rue St-Joseph à pleine capacité. 

Ce fut d’abord Plants & Animals qui est monté sur scène. Le trio de Montréal, qui vient souvent jouer à Québec, a livré une performance rock impressionnante. Nicolas Basque, Matthew Woodley et Warren Spicer n’ont pas hésité à suer à grosses gouttes en interprétant les titres de La la land, mais aussi de Parc Avenue, l’album qui les a fait connaître. 

Ce sont là trois musiciens chevronnés et expérimentés qui maîtrisent parfaitement leurs instruments, donc leur musique. Le résultat est surprenant quand on sait qu’ils jouent « juste » avec le trio de base du groupe rock, c’est-à-dire « guitare + basse + batterie ». Ça sonnait fort et juste. Sans surprise, trois membres de Karkwa sont venus les rejoindre sur leur titre le plus connu, Bye bye bye, pour un intense moment de rock vibrant, où le plaisir – contagieux – était de mise.

L’inverse s’est évidemment aussi produit quand les trois membres de Plants & Animals sont venus jouer sur Le bon sens, du groupe-vedette de ce 14 juillet à l’Impérial, Karkwa. À ce moment-là, les cinq gars avaient déjà bien entamé un spectacle comme d’habitude de haute voltige. Le quintette revient à peine, lui aussi, d’une tournée en France (ultime trace de l’Hexagone pour aujourd’hui il faut croire), qui l’a notamment mené à prendre d’assaut la Bastille de Paris le 24 juin en compagnie d’autres artistes québécois et à faire la première partie d’Arcade Fire au Zénith de Paris, excusez du peu. 

De retour au Québec, à Québec et au Festival d’été, Karkwa tenait absolument à se produire en salle, et particulièrement à l’Impérial, un endroit qui leur sied décidément bien. Tout concordait pour un spectacle d’anthologie. Et les festivaliers n’ont pas été déçus. Même une blessure à la main du bassiste Martin Lamontagne n’a pas empêché ce dernier de manier la 4-cordes avec aplomb, tandis que les deux batteurs (Stéphane Bergeron et Julien Sagot) se défoulaient sur leurs instruments. Quant au duo Louis-Jean Cormier/François Lafontaine, il fut étincelant et complice, comme à leur habitude. Imaginez alors les 5 musiciens ensemble, en communion avec de la bonne musique… Nous avions chaud, nous étions collés, nous étions sourds tellement le son était fort, nous avions soif… Mais ça valait le coup.

Ce spectacle était un peu différent des autres, surtout dans le choix et l’ordre des chansons; comme si, en plus de réarranger sans cesse leurs pièces, les membres de Karkwa avaient besoin d’en modifier l’ordre pour continuer à avoir du plaisir à les interpréter. Ce qui était visiblement le cas, rassurez-vous. Les grands moments ? Toutes les chansons, cela va de soi, mais surtout Le pyromane, Dormir le jour et Le compteur, Cormier, Lafontaine et compagnie ont atteint une sorte de symbiose…

En rappel, le public de Québec a eu le droit à une « vieille » pièce du deuxième album, très rarement jouée dans cette tournée (La marche), avant de finir en douceur avec Le vrai bonheur. Finir ? Pas tout à fait. Les fans étaient tellement bruyants que les cinq gars sont revenus pour un ultime moment de joie, avec Le solstice. Géant. Il fallait être là. 

Même les difficultés du RTC – un classique, avec ses innombrables 801 remplis à ras-bord – n’a pas entamé ma bonne humeur post-show. C’était le dernier spectacle annoncé à Québec avant un certain temps. On a hâte de voir ce que le groupe nous réserve pour l’automne. Et quand il repassera par la capitale, nous y serons, assurément. Avec en souvenir ce passage mémorable à l’Impérial, pendant le Festival d’été.

Karkwa entrevue MSN au FEQ 2011

Entrevue par David Nathan pour  MSN Divertissement :

FEQ - Notre entrevue avec Louis-Jean Cormier, chanteur de Karkwa

Vous étiez là l'an passé, on vous retrouve encore cette année, vous avez pris un abonnement avec le Festival d'été de Québec?

Oui, ça ressemble à ça. Mais c'est normal aussi, le milieu de la chanson est très petit au Québec on fait souvent les mêmes festivals.
L'an passé quand on s'était rencontrés, vous vouliez prendre des vacances pour la première fois en douze ans. Vous avez réussi finalement?

Non, c'est notre treizième année sans vacances! Mais on y songe très sérieusement. On a besoin de prendre du recul, plus que de vacances au sens où on l'entend généralement. En fait, le plan de match qu'on a, c'est qu'en janvier 2012, on voudrait prendre une année sabbatique.
Et tu mettrais ce temps à profit pour faire quoi?

Pas passer mon temps à jouer au golf c'est sûr (rires), mais travailler sur d'autres projets, avec d'autres gens. Je dis ça mais en même temps c'est très utopique de penser que ça va se faire, je vais te recroiser en mars 2012 et ce sera sûrement à l'occasion d'un show avec Karkwa...
En France, vous jouissez d'une côte de popularité très forte auprès de la presse dite intellectuelle et underground qui vous qualifie de «passionnant», d' «immense sur scène». C'est plutôt flatteur ou frustrant de jouer pour les Happy Few?

C'est plutôt flatteur. Au Québec, on a la chance d'avoir un pied dans l'underground et un autre dans le populaire, mais ce qui nous intéresse avant tout c'est notre mélomanie, ce pour quoi on fait la musique. Le public qu'on veut rejoindre, ce sont les gens qui nous ressemblent. Donc oui, si on peut jouer partout sur la terre pour les Happy Fews, on en sera bien content.
J'ai vu aussi que vous avez des dates de prévues en Italie, en Hongrie et en Islande. C'est vous qui tentez une approche pour ces pays ou vous répondez à une demande?

C'est un peu des deux. Les festivals, c'est le meilleur moyen de rejoindre un grand nombre de gens en une seule fois. C'est comme quand on a fait la première partie d'Arcade Fire au Zénith de Paris, ce sont des dates qu'on ne peut pas refuser!
Tu penses quoi de la polémique selon laquelle il y a beaucoup d'artistes anglophones au festival?

Le vieux débat de la protection de la langue française ne tient plus la route selon moi, surtout pour notre génération. Il doit y avoir une part de musique francophone, c'est justifiable et justifié, mais si je prends mon iPhone, je dois avoir 85% de musique anglophone, c'est la réalité. Patrick Watson, par exemple, qui est un des gars les plus indépendantistes que je connaisse, fait partie de la culture québécoise et chante en anglais. Si on ne peut pas l'entendre à la St-Jean Baptiste par exemple, je trouve ça triste.
Votre compte Twitter est pas mal actif, c'est qui le geek du groupe qui s'en occupe?

J'avoue que je suis pas mal geek et que je twitte à mes heures, mais je ne suis pas non plus très assidu. Le reste du temps, c'est un de nos deux attachés de presse qui le gère. [Gabnews : et un peu d'autres geek aussi ;-) ]

vendredi 15 juillet 2011

Un bonbon avec une surprise à l'intérieur - Karkwa/Plants and Animals


La file mesurait au moins 500 mètres et seulement la moitié de la foule, réunie sur la rue Saint-Joseph, a pu pénétrer les murs de l’Impérial de Québec. Le reste de la masse, pris à l’extérieur, espérait un miracle. C’était à la demande des gagnants du prix Polaris 2010 de jouer à l’intérieur. De cette façon, pas de Rammstein ou de Avenged Sevenfold avec leur guitare puissante pouvant venir briser leur animus à la scène Molson dry du Parc de la Francophonie.

Or, les gens qui ont réussi à rentrer dans cette salle ouatée étaient très, mais très fébriles. À la toilette, j’entendais justement des gars se dire qu’ils avaient eu de la chance d’être là, même s’ils étaient arrivés deux heures avant le spectacle.

Avec l’énergie qui se dégageait de l’endroit, rien, même un meurtre, n’aurait pu venir briser la haute énergie du moment. C’est avec la chanson Échapper, un brin progressive, que les gars de Karkwa ont ouvert le bal. La fusion entre le « band » et les spectateurs s’est directement produite. « Faque, c’est ça, on est là pour s’amuser et vous lancer des chansons, donc bonne soirée, merci d’être là », a simplement dit un Louis-Jean Cormier, déterminé, souriant et (guitariste/chanteur) en plein contrôle de la scène, juste avant d’enchainer avec la pimpante Pyromane.

Le groupe formait un demi-cercle avec en son centre le « leader », un genre d’atome où les neutrons réagissent à l’unisson et à l’écoute constante de chacune de ses actions. C’est alors qu’ils ont poussé à la salle Dormir et M’empêcher, deux chansons plus calmes, plus expérimentales, nous entraînant dans un gouffre électrique dans lequel nous avons aperçu tout le talent de ces musiciens. À son piano, François Lafontaine était, comme à son habitude, en transe, aux percussions Julien Sagot créait puissamment les expériences sonores, Martin Lamontagne, à la basse, la main fendue causée par un accident, était plus calme, mais toujours aussi efficace, puis Stéphane Bergeron était tout aussi en feu avec sa batterie afin de maintenir le fracassant rythme du groupe.

À la suite de ce délire musical, Marie tu pleures est venue enjoliver et soulever l’Impérial. « Merci d’aimer la musique en français! » c’est alors exclamé Cormier, avant d’inviter sur scène les membres de Plants and Animal (voir plus bas) à venir jouer le blues de Bon sens, un petit bijou. Ensuite, L’épaule et la transcendante 28 jours ont envouté l’endroit et éblouit la foule conquise.

Le reste du spectacle fut du bonbon en commençant par l’Acouphène. Une fin de « set » liste très estivale. Ensuite, la pièce titre du dernier album Les Chemins de verre, suivit du Compteur et de la magnifique Moi-Léger sont venus frapper le public. Enfin, la cerise sur le « sundae » Oublie pas couronne le spectacle.

Deux chansons étaient prévues pour le rappel, un bon vieux classique, La marche et la douce pièce Le vrai bonheur. Une finale à la hauteur des attentes. Mais, n’allez pas croire que les « fans » allaient laisser partir son groupe préféré de cette manière. Même si les lumières étaient déjà rallumées et que le disque du Festival d’été de Québec, que l’on commence à connaître par cœur, jouait dans les haut-parleurs, la foule scandait un autre rappel. Alors, voyant cette foule en délire, la formation est revenue une dernière fois avec la très belle pièce Solstice, un texte du poète Pierre Nepveu, pour clore cette superbe soirée.

Bref, avant la tournée du groupe, les critiques ont soulevé le doute de la transmission juste de toutes les nuances, subtilités et variations sonores du disque lors des prestations. Finalement, aucun ne doute qu’ils aient réussi, en modifiant un peu les pièces et en les rendant plus rock et brutes, à trouver la niche parfaite afin d’y poser leur musique.

Plants and Animals

Ils sont trois, mais ça sonne comme s’ils étaient huit sur scène. Manipulant sans hésitation les pièces de leurs deux albums, Parc Avenue (plus folk et mélodieux) et La La Land (plus rock et concis), le groupe a offert une solide performance. Loin d’être qu’une première partie, la formation montréalaise a su démontrer une qualité musicale mature et précise. Parfois riche en envolées planantes et pop, d’autre fois plus « prog » et rude, leur musique a plu à une foule qui les connaissait probablement déjà. De toute manière, lorsque tu termines ta prestation avec Bye Bye Bye accompagné de Karkwa sur scène, il est difficile de garder un mauvais souvenir de ce moment.

Publié par Nicolas Lachance vendredi 15 juillet 2011 sur Infofestival.com

Je suis jalouse des québécois d'avoir un groupe aussi phénoménal que Karkwa!


Karkwa à L'Impérial: un joyau québécois

Soirée un peu particulière pour ce huitième jour de Festival. J'ai assisté à mon premier concert intérieur à L'Impérial en Basse Ville. Ce soir les festivaliers s'étaient donnés rendez vous depuis la fin d'après midi pour pouvoir assister au concert de "Plants and Animals + Karkwa".

Karkwa est un groupe tellement populaire et récompensé au Québec qu'on ne le présente plus.

Afin de rattraper ma maladresse de française de la semaine dernière (à savoir demander "c'est qui Karkwa?"), ce soir j'étais au rendez vous avec les 900 chanceux qui ont réussi à passer les portes de L'Impérial. Les paroles très bien écrites, créent un univers particulier autour du groupe.

"L'émotion d'un courant d'air"

Le chanteur principal Louis Jean Cormier est d'un charisme rare qui a tendance à faire de lui l'essence du groupe, notamment par sa place centrale sur scène avec un éclairage "douche" autour de lui.

Suite à sa prestation déjà remarquée dans "12 hommes rapaillés" je ne l'ai pas reconnu ce soir avec son élan d'hyperactivité et son énergie communicative. Face à nous les artistes sont très à l'aise, rigolent, font des réglages au milieu des chansons,...et s'adressent beaucoup au public."Amusez vous, collez vous" suggère Louis Jean.

On embarque directement dans la musique authentique et rock des cinq garçons qui ne nous laisseront pas de temps morts. Superbe "M'empêcher" qui a été repris par la foule : à vous en donner des frissons. En alternance on swingue et se déhanche ou l'on reste étonnamment "scotché" sur place, pendu aux lèvres de Cormier.

Sur "Bon sens" les Plants&Animals rejoignent Karkwa et l'ambiance déjà électrique nous électrocute! Le public se contracte tel un cœur qui bat, boum boum sur le son de Karkwa. "Je veux marcher à reculons pour avancer dans le bon sens" Le public de fans était très compact et ne faisait qu'un lorsqu'il s'agissait de reprendre les chansons en chœur, d'applaudir et de danser.

A l'Impérial le sol a vibré autant que nos tympans lorsque les 900 présents ont tapé du pied et applaudit le groupe jusqu'à obtenir un second rappel. "Merci à chacun d'entre vous d'être là et d'apprécier la musique en français".

Ce n'était ni un spectacle, ni une performance. Pas d'animations grandioses, pas de marée humaine. Ce soir le public présent a assisté à un concert authentique où l'on perd temporairement la mémoire pour ne se focaliser que sur les chansons. Je suis jalouse des québécois d'avoir parmi eux un groupe aussi phénoménal que Karkwa!

Plants & Animals

A noter la belle présentation de première partie de "Plants&Animals" qui a reçu l'adhésion totale du public. Les trois garçons ont partagé leur musique hype qu'il est tendance d'écouter pour les jeunes de ma génération! Lorsque Karkwa débarque sur le morceau "Bye Bye Bye" leur show atteint son apogée, et l'on constate le potentiel du groupe. Beau travail d'équipe.

Paru sur le blog "Summer au Pays des Caribous" ecrit ar Lou le 15 juillet 2011

Planant Karkwa


C'est devant un Impérial plein à craquer que la formation Karkwa, au sommet de sa forme, s'est produite, jeudi, régalant de ses sonorités planantes les quelque 900 chanceux qui s'étaient dégotté une place.

Le concert affichait complet près d'une demi-heure avant son commencement, au plus grand regret de plusieurs aspirants spectateurs qui s'étaient massés - certains depuis 17h30 - aux portes de l'Impérial.

Ne blâmez pas le Festival d'été de Québec pour avoir accueilli le quintette dans cette «petite» salle. «C'est ce qu'on voulait», a expliqué, d'entrée de jeu, Louis-Jean Cormier, leader de la formation, qui désirait ainsi éviter que la musique du groupe ne soit perturbée, comme ce fut le cas pour eux, l'an passé, alors que Rammstein s'amusait sur les plaines, non loin du Pigeonnier où il s'exécutait.

En cette fin de tournée, Karkwa avait réservé près de la moitié du concert aux pièces organiques de son plus récent album Les Chemins de verre, qui, jouées sur scène, prennent une connotation beaucoup plus rock, qu'on ne déteste pas, au contraire!

Appuyée par de solides éclairages, y allant de débordements musicaux fort appréciés, les membres de Karkwa se sont imposés. Échapper au sort, Le pyromane, Marie, tu pleures, L'épaule froide, Bon sens - offerte avec la formation Plants and Animals, qui assurait l'ouverture - autant de titres, pour ne nommer que ceux-là, qui auront réussi à soulever les passions et confirmer, une fois de plus, la stature de la formation québécoise.

Première partie impeccable

Il faut dire que le ton avait été donné, en première partie, avec le rock tantôt mélodique, tantôt très festif, du trio - ils sonnent comme 10! - Plants and Animals, fraîchement de retour d'une dizaine de concerts propulsés en tournée européenne.

Déchaîné, sautant sur scène et prenant le temps de s'adresser - en français - au public, le trio indie-rock a enfilé ses rythmes dans une cohésion et une énergie indéniable. Coup de cœur bien senti à Bye Bye Bye, où trois membres de Karkwa - Cormier, Lafontaine et Bergeron - ont rejoint Plants and Animals pour clore avec brio cette première partie.

Article de Kathryne Lamontagne, Agence QMI publication du 14 juillet 2011

Karkwa c'est impressionnant

Karkwa c’est du solide en show, mais cette fois-ci, c’était impressionnant. On voit toujours François Lafontaine se déchaîner au piano, virtuose qu’il est. Mercredi soir, c’était Louis-Jean Cormier qui volait la vedette. Drôle, énergique, talentueux, la combinaison était là pour créer un spectacle mémorable. Et la foule en redemandait :

L-J : Vous m’entendez pas? Alors, j’vais vous chanter une chanson de Francis Cabrel (Il entonne Je l’aime à mourir… puis part à rire)… Non non non, j’peux pas chanter du Francis Cabrel, j’ai même pas d’moustache. Mais c’est vrai que Francis Cabrel n’a plus de moustache. Il n’a d’ailleurs plus de mojo non plus.

Le ton était donné. Karkwa a offert une performance plus rock et lourde qu’à l’habitude, avec plus de distorsion, ce qui m’a particulièrement plu. Pas seulement «aérien» ce groupe! Malgré la blessure à l’index et au pouce droits (il est droitier, en plus, il me semble) du bassiste Martin Lamontagne, ce dernier a tenu le coup pour compléter la performance du groupe. Oui, un suppléant était présent, mais Lamontagne n’en a pas eu besoin. Une belle leçon de ténacité, surtout pour un des groupes qui rayonne le plus à l’international, comme Karkwa. Chapeau bas.

Karkwa fait vibrer Cowanswille


Le groupe Karkwa, qui continue de surfer sur la vague du prix Polaris remporté pour son quatrième album Les chemins de verre, en est aussi à sa deuxième présence à Cowansville. Venu pour la première fois en 2009, le groupe avait alors joué juste après Kaïn. «Le plus impressionnant, c'était de voir les gens avec un t-shirt de Kaïn qui ont fini par sauter sur notre musique. On reste quand même un groupe alternatif marginal», a expliqué le chanteur Louis-Jean Cormier. Lui et sa bande se trouvaient en Europe il y a à peine trois jours, mais tenaient à venir à ce festival, même si leur fourgonnette a brûlé mardi. «Notre bassiste s'est aussi ouvert la main droite et devra jouer avec plusieurs points de suture», a raconté M. Cormier.

Extrait de l'article "Festival musique en vue : Mara Tremblay, Karkwa et Bran Van 3000 font vibrer Cowansville" publié le 13 juillet 2011 sur TVA Nouvelles par Par Stéphanie Saucier Agence QMI

mardi 12 juillet 2011

Dans la bulle sonore de Karkwa


Karkwa et le Canada Day à la Maroquinerie de Paris le 29 juin 2011

Dans Bulle Sonore : Karkwa ! Voici un groupe que j’ai rêvé de voir en concert et que le fait de ne pas pouvoir posséder ce fameux don d’ubiquité, ben j’ai loupé tous leurs shows parisiens… jusqu’à ce mois de juin 2011. Trois fois en moins de 10 jours ! En effet, j’ai pu assister à trois concerts de Karkwa en trois jours, tout en ayant à chaque fois des petites lueurs dans les yeux.

8 jours après avoir fêter la musique en compagnie de sonorités québécoises (enfin j’ai loupé la moitié du show, mais heureusement, comme un fan qui se respecte j’étais présent pour l’époustouflant show de Karkwa), je me suis retrouvé à La Maroquinerie pour le Canadian Day. Organisé par The Canadian Independant Music Association et soutenu par l’Ambassade du Canada à Paris, les provinces de Québec et de l’Ontario et la Maroquinerie qui accueillait l’évènement, le Canadian Day était l’occasion de fêter le Canada en musique. Et juste parce qu’on aime parler chiffre, le Canadian Day à Londres a rassemblé l’année dernière une foule de 50 000 personnes, rien que ça !

Le 21 juin dernier sur la place de la Bastille, Karkwa m’ont scotché ! C’était mon premier et j’ai pris mon pied (dis comme ça, on pourrait s’imaginer bien des choses … bande de cochons !). Puis le concert au Zénith avec Arcade Fire était enivrant. Il m’a rappellé la fois où j’ai déboursé 60 euros juste pour aller voir Kaiser Chiefs au stade Louis II à Monaco. Pourquoi cette comparaison ? Pour la simple raison que j’étais venu que pour la première partie et que le groupe en tête d’affiche … ben je m’en foutais royalement. Donc ce 28 juin au Zénith, comme une midinette hystérique, j’étais venu que pour Karkwa. Et comme jamais deux sans trois, je me devais de faire briller des lueurs dans mes yeux pour le troisième concert du groupe...

dimanche 10 juillet 2011

Karkwa fait du rock qui prend aux tripes

Karkwa aux Eurockéennes de Belfort sur Le Transistor.com (voir les très belles photos sur le site)



La Plage est la scène des découvertes – mais elle doit faire face à la rude concurrence de la grande scène. Difficile en effet pour Karkwa, groupe de rock progressif francophone, de lutter face à The Do, les enfants chéris de notre nation anglo-musicophile (néologisme pour amateurs de chansons en anglais). Mais nos Québecois ne s’en laissent pas compter, car ils ont décidé de conquérir le public français avec leur quatrième album, Les Chemins de Verre.

Certes, le rock a la réputation de ne pas faire bon ménage avec le français, mais à l’écoute leurs textes, si poétiques, on est ravis qu’ils aient opté pour la langue de Molière. Ce n’est pas tant qu’on comprenne mieux leur intention, leur musique parle d’elle-même et les textes viendront encore et toujours en deuxième impression… Mais ils ajoutent un deuxième choc, comme un soutien qui vient souligner la force de leurs compositions. Car oui, Karkwa fait du rock qui prend aux tripes – à ne pas prendre à la légère.

Impossible de ne pas être touché par leur prestation. Même les ballades comme ‘Moi-Léger’ laissent un goût de devoir, de recherche, comme une envie de savoir. Ils cherchent quelque part à réveiller un moi inconscient… Parfois ce peut être frontal et social, comme quand ils demandent au public de faire un maximum de bruit pour Fukushima, parfois c’est une douleur personnelle, un secret enfoui qui dévore et qui crie dans le silence – comme sur ‘28 Jours’.

L’ambiance n’est pourtant pas dépressive, elle peut être même positive, comme avec ‘Marie Tu Pleures’, sur laquelle le public commence à danser. Eux-mêmes ont à cœur d’alléger l’atmosphère avec des ‘niaiseries’. Ca n’empêche pas de ressentir l’intensité monter pour créer ce mur de son contre lequel notre enthousiasme se heurte, pour réagir par des frissons. A voir Louis-Jean pris entre quatre musiciens, on imagine un étalon en train de se cabrer, s’acharnant à exprimer le plus profond de lui.

Les Chemins de Verre, le quatrième album de Karkwa, sera bientôt disponible en France.

Publié le 9 juil 2011 sur Le Transistor.com
Rédacteur : Agnès Bayou
Photographe : Pierre Hennequin

jeudi 7 juillet 2011

Dear America, Love Quebec: Karkwa

While the depressing majority of French Québec’s rock scene still is firmly rooted in guitar-heavy 80’s power rock and radio friendly pop-folk, Karkwa, winner of the 2010 Polaris Music Prize, most definitely isn’t. This quintet composed of Louis-Jean Cormier (Vocals, Guitar), Stéphane Bergeron (Drums), François Lafontaine (keyboards), Martin Lamontagne (Bass) and Julien Sagot (Percussions, Vocals), has been tearing up the indie music scene in Québec. Since they formed in 1998, the band has put out four full-length albums, culminating with 2010’s Les chemins de verre (The glass paths). While all have been solid, this is clearly their most accomplished work.

In all four albums Cormier’s voice and lyrics are truly the band’s drawing point. His voice, always bordering on the sublime, must be discovered. His is a soft voice that can climb high in a scream and break you down in a whisper, that channels anguish, love, and everything else like so few can. His poetic lyrics are the perfect complement to this dramatic singer’s voice. Lafontaine’s classically trained mastery of the keyboards also brings much to Karkwa’s dark ambiances. By that same light, when called upon in specific songs, both Lamontagne and Bergeron manage this same feat, but the band’s compositions rarely allow them to come to the forefront.

That said, Julien Sagot is the band’s ace in the hole. Indeed, simply describing him as a percussionist is an understatement. Out of various beats and his own voice, Sagot weaves ambiances, sonic environments which play a large part in most of Karkwa’s truly groundbreaking tracks. His coarse whispery voice adds texture either when used by itself or as backing vocals, taking us away from Cormier’s more classic tones. Watching live as he rips high-pitched screams from tortured cymbals reveals the source of many of the bands more intriguing notes. Where many would consider him to be a depth player, his textures and compositions are those that take Karkwa the farthest off the tracks...

mardi 5 juillet 2011

Un concert de Karkwa, c'est toujours trop court

Commentaire d'un lecteur sur le site Zdar.net à propos du concert de Karkwa à la Maroquinerie le 29 juin 2011 : 

Un concert de Karkwa, c'est toujours trop court.

Je suis québécois, et j'ai eu la chance de les voir, il y a trois ans, dans un petit bar chansonnier qui se nommait L'Azile, la référence en musique dans ma ville. Dans un espace d'environ 20 mètres par 15 mètres, ils avaient réussis à entasser près de 200 personnes. Ils jouaient sur une minuscule scène de 3 par 6 mètres, car oui, ils avaient réussis à se placer tous là dessus.

Ç'a été le meilleur spectacle qu'il m'ait adonné de voir. La fougue des gars étaient impressionnante, et elle se transmettait à la foule. Nous étions tous si près d'eux, c'est comme si Karkwa jouaient pour nous seulement. J'étais à 1m50 de Cormier, et c'était immense à voir.

Je souhaite à tous la chance d'assisté à un tel spectacle, c'est l'expérience d'une vie.

Commentaire redigé par "Zwein"

lundi 4 juillet 2011

« Karkwade Fire »

Des « cousins » comme ceux de Karkwa, on leur déroule le tapis rouge. Les meilleures cartes de visites des Québécois, on le sait, c’est le sourire, la décontraction, la modestie, une certaine distance par rapport à un métier (d’artistes), qu’ils font évidemment avec tout le sérieux nécessaire. Au Malsaucy, Katerine n’est pas le seul à donner la « Banane ».

15 h. Conf’de presse. « On prend notre métier de plus en plus au sérieux. il y a des curieux au bout du fil… » Les Montréalais qui assuraient la première partie d’Arcade Fire au Zénith récemment, ont depuis longtemps conquis leur contrée. « On joue parfois devant des affluences de 70.000 personnes », retrace leur manager Sandy Boutin, par ailleurs organisateur du Festival de Musique Emergente à Rouyn-Noranda, « et souvent en headliners (tête d’affiche). Le marché nord-américain les a déjà consacrés, eux qu’on compare (« trop souvent, les journalistes surtout ») à Radiohead (« un très bon band, c’est vrai »)..

15 h 30. Pose photo. Une branche dans la main. « Karkwa est un groupe branché », sourit le batteur. Appelez-les aussi les « Karkwade Fire », plaisantent-ils. Quatorze années de vie de groupe n’ont pas plombé leur motivation. « On garde toujours le sourire, le plaisir ».

18 h. Scène de La Plage. Karkwa décoche les titres de son album « Les chemins de verre » devant une assemblée clairsemée. Pas question de ne pas « faire le job ». « C’est notre première fois aux Eurocks, mais on est venu au FIMU en 1999… C’était un peu plus protocolaire ! » Il y a encore un océan à combler entre le succès au Québec et l’impact en France. « C’est peut-être un peu tôt pour jouer », concède Sandy Boutin. Pas grave. Karkwa reviendra. Sur la Grande scène., comme Arcade Fire.

Article de X. F., l'Est Republicain, le 04/07/2011

dimanche 3 juillet 2011

Karkwa continue son ascension

Karkwa – La Maroquinerie - 29 juin 2011


A deux jours de la fête du Canada, trois artistes hétéroclytes investissent la Maroquinerie pour célébrer le pluriculturalisme de ce pays. La folk mélo-acidulée de Jimmy Hunt rencontre la country de Blue Rodeo et la pop-rock alternative de Karkwa. Si les deux premiers groupes séduisent un public venu en nombre pour applaudir leurs mélodies – et on s’y laisse prendre avec les solos endiablés de mandoline de Blue Rodeo – c’est Karkwa qui retiendra toute notre attention. Le quintet québécois emmené par Louis-Jean Cormier livre une prestation époustouflante.

Karkwa continue son ascension. Rien à redire. La semaine dernière les cinq membres du groupe assuraient le « backing band » durant 1h30 pour Arianne Moffatt, Pierre Lapointe et Yann Perreau, place de la Bastille pour la fête de la musique avant d’enchainer sur son propre set d’une autre heure et demie. Hier, le groupe jouait au Zenith en première partie d’Arcade Fire et demain ils les accompagneront sur le chemin des Eurockéennes de Belfort. Quatre albums et trois Maroquinerie à son actif, Karkwa apprécie semblerait-il la France, son bon vin et son public. Venu conquérir de nouvelles audiences après avoir subjugué nos cousins québécois, les quelques centaines de spectateurs venus les voir ce mercredi ne manqueront pas de chanter quelques refrains bien ficelés de leurs premiers albums, Les tremblements s’immobilisent et Le volume du vent. La sortie en France de leur quatrième album, Les chemins de verre, étant prévue pour l’automne.

C’est ce nouvel album que Karkwa défendra principalement sur scène. Plus pop, plus acoustique, plus calme et assumant toujours sa part aléatoire de bricolage sonore, les Chemins de verre, ont été enregistré sans aucune idée précise en tête, sur la route. Karkwa ne joue pas une musique sans aspérités. Nées de session de jam quotidienne, chaque composition révèle sa beauté au travers de petites imperfections laissées volontairement et puisent leur force dans la combinaison du groupe : à la structure rock habituelle (guitare / basse / batterie) s’ajoute un percussionniste furieux et un clavier fou. Quel bonheur que d’entendre « Marie tu pleures » en live, le single « Le pyromane » avec un chanteur qui prend feu, la sensibilité des « Chemins de verre » qui nous font voyager en plein hiver, la subtilité et la régularité de « L’acouphène » ou la puissance du « Bon Sens » emmené par des percussions lourdes et une guitare au gimmick récurrent.

Je me paraphrase, quel plaisir que d’assister à un concert de Karkwa qui redonne la part belle à ses chansons électriques. Les deux derniers passages du groupe à Paris pour promouvoir Les Chemins de Verre m’avaient semblé beaucoup trop mou – magnifiques du point de vu de l’interprétation, mais terriblement mou en comparaison de ces précédentes prestations. Enfin, Karkwa nous offre un concert de riffs distordus de Telecaster et d’expérimentations à la frontière de la pop et de la noise. Et si les compositions extraites de leurs précédents albums, plus électriques et composés lors de longues réflexions en studio, sont moins présentes dans la setlist, le concert n’en reste pas bourré d’énergie. Un « Coup d’état » plus tard et la transe revient, Karkwa fait rêver, Karkwa nous donne le « Vertige » et Karkwa fait susurrer des mots. 

Oui, Karkwa ce n’est pas que du bricolage sonore et des compositions rock, c’est aussi de beaux textes qui « sonnent », qui « appellent » avec des mots qui jouent à la voltige, qui s’amusent à s’entrechoquer pour donner du sens à une poésie hivernale, venue de Sept-Iles, cette petite ville bien trop au Nord. C’est par ces mots que Karkwa nous fait « Echapper au sort » ou nous évoque « Le volume du vent ».

Encore une fois, ce concert de Karkwa fut un moment exceptionnel. Rempli d’émotions, poétique et âpre à la fois avec ses guitares et sa basse qui ronronne… et tout ça pour célébrer la fête du Canada ! Vivement l’année prochaine

Ecrit par Cap'tain Planet, Vacarm.net, le 03-07-2011

Karkwa, le rock francophone au sommet

Photo J. FRANCOEUR

L'Est aux Eurocks / Karkwa : si vous étiez…

Oubliez les références musicales que vous possédez peut-être sur le Québec ! Céline Dion, Isabelle Boulay, Natacha Saint-Pier ou Roch Voisine. Le Québec « rock » aussi, et pas seulement avec Arcade Fire, ce groupe qui a allumé la mèche de la scène montréalaise au milieu des années 2000, et qui joue également ce soir (notre édition de jeudi).

Chez nos cousins francophones, le meilleur groupe actuel porte pour nom Karkwa, et a longtemps sillonné les (longues) routes de la Belle Province. Créé en 1998, le groupe a sorti quatre albums, tous acclamés par la critique. Le dernier « Les chemins de verre » leur a même valu la récompense du « meilleur album alternatif » de l’année 2010 devant...Arcade Fire.

Karkwa décoche, ose un rock en français, qu’on ne rencontre plus tellement dans l’Hexagone. Un rock sans complexe, de haut vol, planant, que beaucoup décrivent comme celui d’un « Radiohead francophone ».

Stéphane Bergeron, le batteur de Karkwa, a joué le jeu du questions/réponses.

Si vous étiez une icône du rock ?

Neil Young parce que plus il vieillit, plus il rock !

Si vous étiez un courant de l’histoire du rock ?

Un peu paradoxal avec la réponse précédente, mais je dirais les années 80.

Si vous étiez un tube de l’histoire du rock?

« Heart of Gold » de Neil Young.

Si vous étiez une musique de film ?

« Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick.

Quel est votre meilleur souvenir de « live » ?

Malgré le contexte, celui de jouer la veille en Belgique et le lendemain aussi en Belgique...Je dirais aussi au Festival d’été de Québec, un spectacle qui se tenait sur les Plaines d’Abraham.

Et le plus mauvais ?

Dans la ville de Grande-Rivière en Gaspésie, le spectacle se tenait dans un hangar à bateau pour la graduation des finissants de L’école des pêches et de l’aquaculture du Québec... Et il n’y avait que cinq finissants.

Un « truc » (ou tic) avant de monter sur scène ?

Faire pipi (dans un endroit approprié).

Propos recueillis par X. F., L'Est Républicain le 03/07/2011 

A La Plage, ce soir, de 18 h à 19 h. Dernier album « Les chemins de verre » (Audiogram).

Messages les plus consultés

Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.