Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

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vendredi 31 octobre 2008

L'Autre Gala de l'ADISQ: Karkwa s'illustre déjà


Photo: Martin Chamberland, La Presse

Alexandre Vigneault, La Presse, Publié le 28 octobre 2008

Karkwa a remporté le trophée Félix de l'album alternatif de l'année pour Le Volume du vent de même que celui du meilleur vidéoclip pour Échapper au sort.

Karkwa a de bonnes raisons de se réjouir. Non seulement le groupe rock a-t-il été le seul à remporter deux Félix dans le cadre de L'Autre gala de l'ADISQ, tenu ce soir au Métropolis, mais il peut déjà se vanter d'avoir mis la main sur la moitié des prix pour lesquels il était en lice cette année. «On est curieux de connaître notre moyenne, ça me titille plus que ce matin», a d'ailleurs admis le chanteur et guitariste du groupe, Louis-Jean Cormier.

Mais avant de penser au grand gala de dimanche, où Karkwa est dans la course pour les trophées auteur ou compositeur de l'année et meilleur groupe, ses membres savouraient déjà l'honneur qui leur était réservé. «Ça fait vraiment chaud au coeur de gagner ce prix-là», a dit le chanteur, en acceptant le Félix de l'album alternatif, devant Chocolat, El Motor, Navet Confit et Pas Chic Chic, des artistes pour lesquels il a dit, deux fois plutôt qu'une, avoir beaucoup d'estime.

«À partir d'un certain point, la course à la statue, et la détermination du gagnant, c'est subjectif», juge Louis-Jean Cormier, qui trouve gratifiant d'avoir été sélectionné parmi ces autres formations. Karkwa a été honoré pour Le volume du vent. C'est l'impressionnant clip de la chanson Échapper au sort qui a valu au groupe, et aux artisans de la vidéo, son deuxième Félix.
(...)

dimanche 19 octobre 2008

Le rêve québéco-américain

Nicolas Houle, Le Soleil, Publié le 18 octobre 2008

(Québec) Qu'ont en commun Nicola Ciccone, Sylvain Cossette et Les Respectables? Ce sont des gars, je sais. Ils chantent, bien vu. Mais surtout, ces jours-ci, ils lancent ou achèvent tous de nouveaux albums dans la langue de Shakespeare.

Est-ce un mal? Posons la question autrement. Est-ce un bien? Pas sûr. Ben oui, je sais, il faut avoir de l'ambition, il faut faire à sa tête, il faut aller au bout de ses rêves. N'empêche, les Québécois qui ont réussi à s'exporter en chantant en anglais sans se travestir se comptent sur les doigts de la main. Ç'a marché pour Gregory Charles? Il est au petit écran ces jours-ci. Pour les Respectables? Ils espèrent depuis 15 ans. Pour Kevin Parent? Non plus. Pour Garou? Niet. Pour Corneille devenu Cornelius? Ça reste à voir. Pour le Pascale Picard band? Ça reste également à voir. Mais au fait, est-ce que la réussite passe forcément par l'élargissement de son public?

Le gros paradoxe dans tout ça, c'est que ces artistes ne conquièrent au bout du compte qu'un marché francophone. Pascale Picard a transporté la frénésie entourant son album Me, Myself & Us jusqu'en France, qu'importe si son accent anglais peut difficilement être qualifié d'authentique, tandis que Sylvain Cossette ira mardi d'un deuxième album de reprises s'attardant à des titres usés à la corde, le précédent ayant connu un vif succès.

Alors qu'on se retrouve au beau milieu du Sommet de la Francophonie et qu'on réalise combien, pour peu qu'on s'y intéresse, le territoire à conquérir avec notre langue maternelle peut être vaste (parlez-en à Mario Pelchat, qui a fait mouche au Liban), ça sème des points d'interrogation. D'abord pourquoi, du côté des artistes, vouloir s'exprimer d'une façon qui s'avère souvent être clichée et pataude, voire impersonnelle? Et pourquoi, du côté du public, pardonne-t-on des formules convenues et des maladresses poétiques sur lesquelles on buterait en français? Cet aspect n'entre pas en ligne de compte chez un gars comme Ciccone, qui a appris à maîtriser l'anglais avant le français, or il est omniprésent chez bien des jeunes créateurs. Les membres de jury des concours sauront vous le dire.

Heureusement, plusieurs artistes émergents ont réalisé que là où, en anglais, ils auraient pu se fondre dans le sillage d'une autre formation, en français, ils sortent du lot. C'est le cas d'un Alexandre Désilets, par exemple, qui maîtrise adroitement les rimes et dont le clip L'éphémère a eu droit à pas moins de 300 000 visites sur Youtube.com.

Ce qui peut être préoccupant, c'est que selon l'Observatoire de la culture et des communications, l'assistance aux spectacles de chanson francophone aurait chuté de 11,8 % en 2007, alors qu'il y aurait eu une hausse de 10,1 % durant la même période pour la chanson anglophone ? une tendance qui se manifeste pour la première fois depuis 2004.

Comme si le public était en train de se tourner vers les grandes évidences en provenance de l'étranger à une période où la Belle Province fourmille de talents dans tous les registres, du rock pesant de band de garage à la folk de
Caracol, de l'art-rock de Karkwa à la pop audacieuse d'Ariane Moffatt sans oublier le hip-hop de Taktika.

Mais qu'on ne s'inquiète pas trop. Si les chanteurs québécois se mettent à l'anglais, on pourra toujours se rabattre sur les anglophones qui ont décidé de chanter en français. Car chez nos voisins du sud, notre langue semble être in, à témoin le récent album des Brazilian Girls, le répertoire jazzy des Chauds lapins de New York ou encore celui des Californiens de Rupa & The April Fishes, qui s'en viennent au Petit Champlain. Écouter des Américains nous rappeler la richesse du français, entre deux reprises anglophones des années 70 servies par Sylvain Cossette? Quel beau paradoxe.

samedi 18 octobre 2008

Trois soirées-bénéfice pour quatre écoles

Marc-André Boivin, 17/10/2008

Doriane Fabreg, Claise et Mathieu Fortier en compagnie du duo Bette et Wallet.

Jeunes musiciens du monde

Plusieurs artistes participeront bénévolement à trois soirées-bénéfice au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde. Deux concerts seront présentés à Québec les 22 et 24 octobre et un autre sera offert à Montréal le 28 novembre. Une partie des profits serviront à la toute nouvelle école, la quatrième de JJM, qui vient d’ouvrir ses portes dans la communauté algonquienne de Kircisakik, en Abitibi-Témiscamingue.

Le premier mot qui vient à l’esprit lorsqu’on regarde le travail effectué par les frères Blaise et Mathieu Fortier et leur équipe pour le projet Jeunes musiciens du monde (JJM) est, bien sûr, extraordinaire. Une discussion avec les deux hommes et on comprend vite fait pourquoi autant d’artistes s’associent à la cause.

Kircisakik

Kircisakik est un endroit qui a bien besoin d’un projet comme celui de Jeunes musiciens du monde, selon Mathieu, le plus vieux des frères Fortier.
«C’est scandaleux et inacceptable la situation là-bas. Tu y passes une couple de jours et tu te demandes ce que nous avons fait, ce qui s’est passé pour qu’ils en arrivent là. Juste en regardant les gens, tu sais qu’ils ont eu un passé difficile, qu’ils ont vécu des crises et c’est extrêmement dur. Nous ne sommes peut-être pas responsables des erreurs qui ont été faites dans le passé, mais nous sommes en partie responsables de l’avenir de cette communauté», confie-t-il en faisant référence aux problèmes des orphelinats où plusieurs personnes avaient été agressées sexuellement dans le passé.

Le chef de la communauté avait d’ailleurs accepté les excuses du gouvernement Harper il y a quelques mois déjà, au cours d’une cérémonie émouvante. Mais ça ne veut pas dire que la vie est maintenant plus rose pour les habitants de la communauté qui doivent toujours se débrouiller sans eau courante et sans électricité… même s’il y a un barrage à proximité.

Succès sur toute la ligne

Pas moins de 85 000$ avaient été recueillis lors de campagnes de financement effectuées l’année dernière et les frères Fortier aimeraient bien pouvoir dépasser le cap des 100 000$ cette année. Il en coûte en moyenne entre 70 000$ et 80 000$ par année pour faire vivre une école, ce qui n’est pas énorme quand on y pense vraiment. Mais il faut comprendre que si les profs des établissements musicaux sont payés, les deux frangins, tout comme l’épouse de Mathieu, ne retirent aucun salaire de ces activités, même si elles les occupent à temps plein. A-t-on besoin de préciser que les écoles ouvertes jusqu’à maintenant par JJM sont des succès sur toute la ligne? Mathieu Fortier confie que celle en Inde, qui compte maintenant 140 élèves sont logés et nourris 10 mois par année, doit aujourd’hui composer avec une liste d’attente qui comprend 400 noms.

«Au départ, nous allions dans les villages pour parler aux parents de notre école et on se faisait carrément engueuler parce que les gens nous disaient que l’école primaire du coin donnait un sac de riz à la fin du mois. Mais quand ils ont vu ce que nous faisions avec les enfants qui apprennent l’anglais, mangent à leur faim en plus d’apprendre la musique, le bouche-à-oreille s’est fait rapidement», lance-t-il en riant.

Alignement

La première des deux soirées-bénéfice sera présentée à Québec le 22 octobre. Un cocktail dînatoire permettra aux gens qui y assisteront de voir sur scène, entre autres, Bob Walsh, Florent Vollant, Éric Lapointe, Claire Pelletier et Gilles Sioui. La deuxième soirée réunira quant à elle les Jorane, Karkwa, Florence K, Antoine Gratton, Monica Freire, Doriane Fabreg, ex-membre de Dobacaracol, M. Triplettes de Belleville lui-même, Ben Charest, Bette et Wallet et de nombreux autres tous aussi connus.

Montréal aura aussi droit à une soirée-bénéfice qui se tiendra au Club Soda le vendredi 28 novembre. Encore là, une pléiade d’artistes seront de la partie. Outre Karkwa, Xavier Caféine fera aussi acte de présence tout comme Florence K et Antoine Gratton.


jeudi 16 octobre 2008

Retour sur la rentrée montréalaise du 9 octobre dernier

Écrit par Olivier Boisvert-Magnen, soundbeatradio.com,15-10-2008

Après avoir donné des spectacles extérieurs gratuits tout au long de l’été, voilà que Karkwa effectuait sa rentrée montréalaise officielle jeudi soir dernier au Club Soda. Présenté à guichet fermé, le spectacle fut à la hauteur des attentes du public, vraisemblablement déjà gagné d’avance par l’album Le volume du vent paru il y a déjà quelques mois.

Assurant la première partie, le trio Torngat a livré une prestation correcte de son post-rock instrumental mélangeant, entre autres, cor français et synthétiseur. Malgré quelques rythmes intéressants, le groupe n’a pas semblé faire lever la foule qui n’avait d’yeux et d’oreilles que pour son quintette québécois favori.

C’est un peu après 21 heures que Karkwa s’est amené sur scène et a entamé les douces premières notes de la chanson Le Compteur, annonçant inévitablement la tempête qui allait s’ensuivre. Dès lors, on a compris la raison du succès tant marginal que populaire de Karkwa: un rock planant sans failles mis de l’avant par la voix douce et sincère de Louis-Jean Cormier et propulsé par des mélodies intelligentes et ressenties s’adressant autant à la tête, au cœur, aux tripes. C’est au fond un véritable va-et-vient émotionnel que d’assister à un spectacle de Karkwa.

De plus, en spectacle, le groupe n’hésite pas à se détacher de ses albums en proposant une relecture partielle de certaines de leurs œuvres. Ainsi, des chansons comme M’empêcher de sortir ou Dormir le jour ont vu leur moment instrumental s’allonger par des solos de guitare bien dosés entre harmonie mélodique et distorsion cacophonique.

Un des plus beaux moments du spectacle fut la chanson Red Light performée au rappel. Habituellement mise en voix par l’unique Brigitte Fontaine, la chanson fut jouée doucement et chantée par Cormier avec un calme déconcertant, laissant le public attraper au vol les frissons qui circulaient partout autour de lui. Le spectacle aurait très bien pu se finir de cette façon, mais le groupe a décidé de terminer avec une nouvelle chanson relativement peu inspirée au niveau des paroles et du refrain (!), comme si le groupe s’était senti pressé de composer de nouvelles chansons alors que son public n’est même pas encore revenu du dernier album.

Tout de même, la rentrée montréalaise de Karkwa au Club Soda fut un beau moment à partager en public et a confirmé sans équivoque le statut du groupe comme véritable figure emblématique du rock québécois des années 2000. Il ne reste qu’à nous croiser les doigts pour qu’il remporte le Félix du groupe de l’année au prochain Gala de l’ADISQ auquel il performera le dimanche 2 novembre prochain au Centre Bell.

mercredi 15 octobre 2008

Karkwa songe déjà à son prochain album

Globetrotters, 15 octobre 2008

(bum) - Karkwa envisage de créer un nouvel album durant sa tournée.

Karkwa, qui a lancé son troisième disque, Le volume du vent, en avril dernier, planche déjà sur de nouvelles compositions. « On est continuellement en mode création. On a déjà composé une vingtaine d’ébauches et on en avait plus que moins pour Le volume du vent, » a révélé le chanteur et guitariste Louis-Jean Cormier à BUM interactif.

La troupe rock alternative donne beaucoup de spectacles dans le cadre de sa présente tournée, mais cela ne l’empêche pas de composer. « On va essayer de créer un album au fil de tous ces voyages. »

Karkwa, qui a notamment travaillé avec Patrick Watson pour Le volume du vent, n’écarte pas la possibilité de collaborer avec d’autres musiciens pour son quatrième album. La formation, qui s’est liée d’amitié avec Mickaël Furnon (Mick est tout seul) en France, pourrait collaborer avec l’artiste, comme avec bien d’autres musiciens. « On a beaucoup d’amis dans le milieu, » a confié Louis-Jean Cormier.

Rappelons que Karkwa a récolté trois prix au Gala de l’Alternative Musicale Indépendante du Québec (GAMIQ) en septembre dernier – dont celui de l’auteur-compositeur de l’année. Le groupe rivalisera dans quatre catégories au prochain gala de l’ADISQ.

dimanche 12 octobre 2008

Karkwa - Le Volume du Vent Live - Rentrée Montréalaise

Par Jeff Paquet, CKoi, le 10 octobre 2008

Le Club Soda a été l'hôte dans les dernières heures d'une envoutante rentrée montréalaise, celle des gars de Karkwa et des planantes chansons de leur disque Le Volume Du Vent ! Images disponibles ici, comme toujours, grâce à la collaboration de nos amis photographes d' HNRMédia.com ...

L'expérience Karkwa sur scène va bien au delà des (pas si simples) notes de musique ... l'expérience Karkwa, c'est aussi celle de jeux de lumières étudiés et d'ambiances bien définies ...

Même affaibli par une vilaire grippe ... le leader de Karkwa, Louis-Jean Cormier ayant selon ses propres mots ... "Une Patate Dans Les Sinus Et De L'Acide À Batterie Dans La Gorge" ... Louis-Jean Cormier aura repoussé ses petites douleurs du revers de la main pour offrir une prestation sentie ...

KARKWA à la hauteur des attentes


Philippe Meilleur, Le Journal de Montréal, 10-10-2008

On reconnaît les bons groupes rock à leur capacité à se renouveler sans cesse. La rentrée montréalaise de Karkwa hier soir au Club Soda était ainsi la démonstration que le quintette aura sa place dans la mémoire collective comme l'un des piliers de son époque.

Avec trois albums seulement à son actif, on pourrait reprocher à Karkwa de rester dans les sentiers battus en spectacle et de livrer ses chansons telles qu'elles sont endisquées.

Or, ce n'est pas le cas.

La bande à Louis-Jean Cormier innove à tous les niveaux, même sur des titres qu'elle a mis au monde il y a trois ans à peine. Prenez M'empêcher de sortir, par exemple.

Le groupe a réussi à complètement revisiter cette magnifique chanson encore toute fraîche dans notre mémoire. Pédale douce dans les refrains, nouveaux arrangements, structure modifiée: par moments, on aurait dit un nouvel extrait tellement les subtilités de la chanson étaient transformées.

C'est grâce à cette recherche constante de la meilleure solution que Karkwa persuade de l'honnêteté de sa démarche artistique, une qualité prisée en ce bas monde.
Cormier excellent

La soirée s'est ouverte comme le nouvel album, avec Le Compteur, pour laquelle les gars ont mis toute la gomme. Chaque instrument prenait la juste place qui lui revenait, sans que personne empiète sur son voisin.

Les jeux de lumières étaient absolument époustouflants. À quel barrage de stroboscope avons-nous eu droit dans les premières secondes de la soirée! Très bien.

La voix de Cormier a été claire et juste tout au long de la soirée. Frappant à tout coup la bonne note, il a mis le public dans sa poche d'en arrière en quelques minutes, notamment pendant la jolie Oublie pas et la puissante La Marche, elle aussi revisitée.

Au clavier, François Lafontaine avait cette attitude qui nous captive chaque fois: le corps mi-penché vers l'avant, la tête suivant le rythme des morceaux avec une telle passion que nous la ressentons dans la salle, ce gars-là est digne d'être le chef d'orchestre de la formation.

Une rentrée à la hauteur de nos attentes.

Karkwa : dans le mille!




Photo: David Boily, La Presse

Marie-Christine Blais, La Presse, Publié le 10 octobre 2008


Le Club Soda, archiplein, vibrait de partout sous les assauts de la batterie, les échanges claviers-percussions, la guitare et la basse soudées, ce qui n'empêchait pas le timbre singulier de Louis-Jean Cormier de tirer son épingle du jeu.

Donner un spectacle inspiré et inspirant, c'est vraiment bien. Donner un spectacle inspiré et inspirant quand le chanteur est malade - «?une patate dans les sinus et de l'acide à batterie dans la gorge?», pour reprendre les mots de Louis-Jean Cormier - c'est plus que bien. C'est merveilleusement humain, et c'est exactement le spectacle qu'a donné Karkwa, hier soir, au Club Soda.

Un spectacle qui a débuté par quelques notes de piano et de glockenspiel avant que, paf?! des projecteurs blancs ne nous attaquent la rétine pendant que notre ouïe recevait des giclées de musicalité?! Le compteur venait de partir et Karkwa s'est lancé avec force dans la première des 18 chansons (dont vous trouverez la liste complète plus bas) tirées de ses deux derniers albums, Les tremblements s'immobilisent et surtout Le volume du vent.

Dix-huit chansons comme autant de voyages musicaux, à la fois complexes et organiques, qui évitaient l'écueil du planant pour être plutôt atmosphériques et rock, très rock. Chacun des morceaux a eu droit à sa longue plage musicale forte, avec quasi toujours ce dialogue riche entre les percussions inventives de Julien Sagot et les claviers éblouissants de François Lafontaine ?François Lafontaine, aux cheveux?», a précisé Louis-Jean Cormier. «Et quels cheveux?!?» a soupiré ma voisine avec admiration...).

Le Club Soda, archiplein (plus de 900 spectateurs, majoritairement dans la vingtaine), vibrait de partout sous les assauts de la batterie, les échanges claviers-percussions, la guitare et la basse soudées, ce qui n'empêchait pas le timbre singulier de Louis-Jean Cormier (très malade, rappelons-le) de tirer son épingle du jeu. C'était particulièrement vrai dans L'épaule froide, Deux lampadaires, Les vapeurs, Combien...

Mais c'était encore et toujours la synergie entre les cinq musiciens de Karkwa qui étonnait une fois de plus, jouant tous avec une précision d'horlogers - allez, un mauvais jeu de mots?: une précision d'archers?!

On soulignera la qualité des éclairages, misant sur le blanc éclatant, jouant beaucoup sur les contre-jours, accentuant plutôt les mouvements de la musique que s'attardant sur les visages. Bref, des éclairages parfaits pour un spectacle où la musique avait la vedette, de cette musique qui réussit à effacer la fatigue et l'indifférence sur les visages.

Plus musique, toujours plus musique, le quintette avait invité, pour une courte première partie, le groupe instrumental montréalais Torngat?: claviers, batterie et cor anglais, parfois naturel, souvent trafiqué, bref, on avait devant nous les Uzeb du XXIe siècle, complètement partis dans leur univers et généralement appréciés des spectateurs.

Quant à Karkwa, après un spectacle à New York dans quelques jours, il poursuivra sa tournée du Québec - dont une supplémentaire à Montréal, le 11 décembre, au Métropolis. Si on en juge par leur performance d'hier, les membres du groupe devraient, partout, frapper dans le mille. Et demeurer merveilleusement humains.

Karkwa au Club Soda: À plein volume


Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro, 10 octobre 2008 05:00

photo : yves provencher/métro

Louis-Jean Cormier, le chanteur de Karkwa, ne semblait pas du tout stressé à l’idée de faire sa rentrée montréalaise hier soir.

C’est devant un Club Soda plein à craquer que Karkwa a fait sa rentrée montréalaise hier soir. Après avoir eu un aperçu de ce que pouvaient donner sur scène les pièces planantes du dernier album de la formation aux Franco­Folies cet été, les fans en voulaient plus. Et ils ont été servis!

Louis-Jean Cormier et sa bande ont joué presque tous les titres du Volume du vent.

La soirée a d’ailleurs débuté au son des xylophones de la pièce Le compteur, des instruments très présents sur le dernier disque de la formation.

Karkwa s’est présenté sur scène devant une grande toile de plastique qui cachait de gros spots lumineux. La fameuse toile s’est toutefois détachée dès la première chanson. Ce petit incident n’a cependant pas empêché le groupe de faire ce qu’il avait à faire : jouer de la musique.

La petite grippe du chanteur Louis-Jean Cormier serait elle aussi passée inaperçue s’il ne l’avait pas mentionnée à la foule après avoir terminé la deuxième chanson du spectacle, M’empêcher de sortir, du deuxième album du quintette, Les tremblements s’immobilisent.

Rock sophistiqué

Après 10 ans à faire de la musique ensemble, Louis-Jean Cormier, Stéphane Bergeron, Julien Sagot, Martin Lamontagne et François Lafontaine sont en pleine possession de leurs moyens musicaux.

Le volume du vent l’a prouvé sur disque, avec ses effets aériens, et parfois même hypnotiques, et sur scène, le résultat crée une atmosphère très particulière.

La foule a d’ailleurs apprécié les pièces soignées et mélodiques du troisième album comme Échapper au sort, Le temps mort et Oublie pas, ainsi que les pièces plus rock du deuxième album, La marche, L’épaule froide et Vrai.

Il n’y a pas à dire, Kwarka s’est fait plaisir hier en multipliant les longues envolées musicales. Le public a semblé aimer un des grou­pes les plus talentueux de sa génération, et nous aussi.

Karkwa au Club Soda - Absorbés comme dans un trou noir

Par Sylvain Cormier,Le Devoir, Édition du vendredi 10 octobre 2008

Ah! Ils sont forts, les gars de Karkwa. Ils commencent avec presque rien, petites notes au piano par François Lafontaine, petites notes en harmonie au xylophone par Julien Sagot, on dirait une comptine, et puis Louis-Jean Cormier s'insère mine de rien, gratte sans forcer sur son électrique un accord insistant, sa voix s'insinue comme un courant d'air dans les interstices, et puis bang! Bang! Bang! C'est l'assaut. Le blitzkrieg. La tornade. La fin du monde. Et puis c'est à nouveau le calme, on ramasse ses morceaux. Et puis bang! Bang! Bang! Bombardement de tous les sens. À la fin de la chanson, dix minutes plus tard, on est à la fois laminés, lessivés, abasourdis, ravis, absorbés. Absorbés, surtout. On est dedans. Aspirés dans le trou noir. Abandonnés à l'expérience Karkwa. Après deux chansons, quelqu'un s'écrie: «Hostie de beau voyage!» Louis-Jean Cormier tempère: «On vient juste de commencer... Prends ton gaz égal...»

Eh! Pas moyen de prendre son gaz égal, Louis-Jean! D'entrée de jeu, on perd toute velléité d'indépendance, on va où Karkwa veut. On est ballotés, secoués, transportés, soulevés, on épouse les modulations extrêmes de ces chansons aux structures complexes, jusqu'à en oublier nos corps, jusqu'à oublier qu'on est là. On n'a plus de poids, il n'y a plus rien d'autre que Le Volume du vent, pour faire allusion au titre du troisième album de Karkwa, dont le spectacle d'hier soir au Club Soda était l'extension, l'extrapolation, le prétexte.

Il a suffi de cette première chanson, Le Compteur, et nous étions bons pour le compte. Après? Après, c'était à la limite de l'indescriptible. Une expérience qui ne pouvait qu'être vécue. Essayez d'imaginez Radiohead, Pink Floyd, Octobre et les Beatles compressés en un seul groupe démentiellement dense et intense. Je sais, ce n'est pas imaginable, et en plus, c'est loin de la vérité. La vérité est qu'on pouvait hier fermer les yeux et voir la musique de l'intérieur, on pouvait les garder ouverts et voir à travers la musique, c'était de la drogue sans drogue, c'était de la musique en expédition du côté noir de la force, un voyage au bout de la nuit. Ce n'était plus des chansons qui se succédaient, M'empêcher de sortir puis Échapper au sort, Le Temps mort, Oublie pas, La Marche, mais bien une seule et même immense chanson aux mille mouvements, mue par l'incroyable rythmique basse-batterie de Stéphane Bergeron et Martin Lamontagne, véritable symphonie rock pour le XXIe siècle.

Et tout ça avec un Louis-Jean Cormier malade, promettant de donner tout «malgré la patate que j'ai dans les sinus et l'acide à batterie que j'ai dans la gorge», et remplissant sa promesse. Je me demande encore comment je suis parvenu à m'extirper indemne de ce trou noir, alors que le spectacle n'en était pas encore à mi-course: d'où venait donc cette voix qui, de nulle part, me disait d'aller écrire, que c'était maintenant ou jamais? Je sais seulement que j'ai émergé en maudissant Karkwa de m'avoir enlevé une heure de Karkwa, décidant sans avertissement d'ajouter une première partie à leur première montréalaise, nous soumettant au groove insupportablement répétitif de Torngat, trio batterie-claviers-cor anglais. Il va falloir retourner voir le show en supplémentaire au Métropolis, le jeudi 11 décembre. Ce show-là ne peut exister qu'au complet.

jeudi 9 octobre 2008

Un Vent favorable pour le groupe Karkwa

marc-andré lemieux, métro, 22 septembre 2008, Photo : Daria Marchenko/Métro

Le groupe Karkwa a remporté trois prix. Le vent continue de souffler dans la bonne direction pour Karkwa. En lice dans trois catégories, le groupe est reparti avec autant de trophées, hier soir[ 21 septembre 2008] , au Gala de l’Alternative musicale indépendante du Québec (GAMIQ).

Animé par le comédien Rémi-Pierre Paquin, le grand rendez-vous de la scène musicale indépendante d’ici se tenait au Théâtre Corona, à Montréal.

Grâce à son dernier opus, Le volume du vent, la formation a reçu les prix de l’Artiste, de l’Auteur-compositeur et de l’Album indie rock de l’année.

Une récolte qui survient un peu plus d’un mois avant le 30e gala de l’ADISQ, où le quintette compte parmi les favoris avec quatre citations.

La formation montréalaise Bonjour Brumaire s’est aussi distinguée au cours de la soirée. Elle a été sacrée Révélation de l’année, en plus de remporter le prix de l’Album indie pop pour De la nature des foules.

Parmi les autres lauréats, on note Philippe B (Album chanson de l’année pour Taxidermie), Malajube (Carrière internationale), Duchess Says (Spectacle de l’année), Dany Placard (Album folk-country pour Raccourci), Chocolat (Album rock’n’roll de l’année pour Piano élégant), The Sainte Catherines (Album punk de l’année pour The Soda Machine) et le chanteur Yann Perreau (DVD de l’année pour Perreau et la Lune : live au Quat’Sous).

On a également profité du gala pour remettre un prix hommage à Paul Gott, chanteur du groupe punk The Ripcordz. Il est aussi l’un des fondateurs du Montreal Mirror.

Harper passé sous silence

Contrairement à ce qui s’est produit lors des Prix Gémeaux le week-end dernier, les coupes fédérales en culture n’ont pas volé la vedette lors de la cérémonie d’hier. Au moment de mettre sous presse, peu d’artistes s’étaient prononcés contre les mesu­res controversées du gouvernement Harper. Parmi ceux-ci, on comptait néanmoins les membres de Karkwa, qui ont invité l’audience à assister au rassemblement des artistes contre les coupures, qui se tiendra demain soir [ 23 septembre 2008] au Club Soda à compter de 19 h.

C’est Gatineau qui a donné le coup d’envoi à la fête. La formation est remontée sur scène plus tard dans la soirée pour cueillir le prix de l’album hip-hop de l’année pour son album éponyme.

Geneviève et Matthieu, Duchess Says et Empire Isis ont aussi offert des prestations au cours du gala.

Expérimentation sonore

Philippe Renault, le journal de Montreal, 09-10-2008

Après avoir discuté politique et de coupes en culture au cours des dernières semaines, Karkwa est prêt à laisser parler sa musique.

Voilà deux semaines que le groupe montréalais est enfermé dans une salle de spectacles de Saint- Eustache. Cet endroit lui sert de véritable laboratoire pour donner naissance à sa première montréalaise.

Le quintet est sorti de sa tanière en début de semaine le temps de rencontrer le cahier Week- End afin de discuter de cette production qui promet un grand raffinement sonore et visuel.

TRAVAIL DE RECHERCHE

Il est vrai que le groupe montréalais est déjà apparu à maintes reprises sur des scènes de la métropole depuis la sortie de son troisième album, Le Volume du vent, en avril dernier.

Il y a eu entre autres la performance en clôture des FrancoFolies aux côtés de Malajube, Gatineau et Alexandre Désilets et, plus récemment, sa participation au très médiatisé spectacle des artistes contre les coupes dans le domaine culturel. À cela, il faut ajouter de nombreuses performances ailleurs au Québec.

Mais dans chacun de ces cas, les fans n’ont rien vu de ce qui les attend.

«Nous avons fait un travail de fond au cours de l’été pour adapter les chansons du nouveau disque pour le spectacle, tout comme celles de Les tremblements s’immobilisent. Il y a eu une grande recherche sonore que nous poursuivons à Saint-Eustache», avance le claviériste François Lafontaine.

«C’est le fun en ce moment parce que toutes les portes sont ouvertes. On essaye différents changements. On essaie de sortir de nos habitudes. Pourquoi tout changer? Pour se faire plaisir et arriver avec de quoi de neuf», poursuit le chanteur et guitariste, Louis-Jean Cormier.

«Ça peut donner des résultats surprenants. Aujourd’hui (mardi dernier), nous avons travaillé la ballade Vrai, et elle est devenue rock», renchérit Lafontaine.

LE PENSIONNAT ORPHELIN

Avec un troisième album en poche, Karkwa doit maintenant faire des choix. C’est ainsi que la formation rock alternative a simplement décidé de ne pas inclure les compositions de son premier disque, Le Pensionnat des établis, sorti en 2003. «Nous l’avons éliminé totalement. Il y a un écart tellement grand entre Le Pensionnat des établis et Les tremblements s’immobilisent. Ça devenait difficile de faire les arrangements», mentionne François.

Cet alignement de chansons provenant de ses deux derniers disques sera d’ailleurs celui qui devrait être présenté lors de la tournée française cet hiver. Une aventure abordée avec philosophie.

«On repart à zéro. Nous ne sommes pas pour commencer à nous stresser. Ça se peut que ce soit long, mais nous sommes excités. Le seul stress est qu’on arrive et qu’on doive jouer avec des amplis tout défaits!» lance Louis-Jean.

«Moi, je dirais que l’aspect financier devient important. On arrive à vivre de notre musique ici, mais on n’empile pas. Donc c’est là qu’un programme comme Prom’Art (programme victime des coupes fédérales) devient utile», souligne de son côté le batteur Stéphane Bergeron.

* Karkwa, au Club Soda le 9 octobre

Karkwa remporte le prix Écho de la SOCAN


le 9 octobre 2008 par Olivier Robillard Laveaux

Le troisième Prix de la chanson ÉCHO de la SOCAN a été remis au chanteur-guitariste Louis-Jean Cormier et au claviériste François Lafontaine, tous deux de la formation Karkwa, pour leur composition Oublie pas parue sur l'album Le Volume du vent.

La Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique a ainsi remis une bourse de 5000$ aux deux membres du groupe francophone.

La SOCAN a par le fait même remis 5000$ à Stephen Carroll, John Samson, Greg Smith et Jason Tait du groupe Weakerthans qui ont raflé les honneurs dans la catégorie anglophone du prix pour leur chanson Night Windows.

Créé afin de rendre honneur aux chansons les plus créatrices et artistiques de la dernière année, le Prix Écho a été remporté par Tricot Machine (L'Ours) en 2007 et Ève Cournoyer (Tout arrive) en 2006.


mercredi 8 octobre 2008

Le souffle de Karkwa s'engouffre sur la scène montréalaise

Premier spectacle de la tournée Le volume du vent - Le souffle de Karkwa s'engouffre sur la scène montréalaise

MONTREAL, le 20 août /CNW Telbec/ - Le Club soda accueillera, le 9 octobre 2008, à 20 h 30 heures, l'entrée montréalaise du troisième opus de la formation Karkwa, Le volume du vent, lancé en avril dernier. Les nombreux fans du groupe pourront découvrir plusieurs des nouvelles pièces et arrangements du populaire quintette montréalais, en plus d'entendre quelques succès du précédent album, Les tremblements s'immobilisent.

Fidèle aux sonorités rock atmosphériques des albums précédents, ce nouveau spectacle arbore fièrement ses couleurs pop, tout en s'inspirant de diverses influences, tant du côté du folk des années '60 à aujourd'hui, ou des recherches minimalistes de Steve Reich ou Philip Glass. "Notre genre musical a toujours été pop-rock francophone, mais il est beaucoup plus concis et ramassé maintenant que par le passé", explique François Lafontaine, claviériste dugroupe.

Parmi les artisans de ce nouveau spectacle, on compte Mathieu Parisien (ingénieur du son sur le premier et le troisième album), ainsi que Mathieu Roy (à l'éclairage lors de la tournée Les tremblements s'immobilisent). "Ce sont nos 6e et 7e musiciens", de compléter François Lafontaine. "Le concept du nouveau spectacle sera complètement différent de celui de la dernière tournée", ajoute-t-il.

Le quintette montréalais, qui cumule les prix sur la scène musicale québécoise depuis quelques années, de même que les tournées, tant au Québec qu'en France, sera fin prêt pour combler ses fidèles de la métropole, après une résidence de quelques jours à la salle La Petite Eglise de St- Eustache et de prestations remarquées lors de festivals un peu partout à travers la province au cours de l'été.

Les billets seront en vente dès 12 heures le 20 août à la billeterie du Club Soda ou sur TicketPro. Pour connaître les autres dates et lieux de la tournée Le volume du vent, rendez-vous sur le site Internet de la formation à l'adresse : www.karkwa.com, ou sur l'espace MySpace du groupe au :
www.myspace.com/karkwa.

Renseignements: Relations de presse: Sonia Demontigny, 1 877 797 0880,
Cell. (819) 763 9141, sonia@fmeat.org

dimanche 5 octobre 2008

Rivard en confiance

Régis Tremblay,Le Soleil,publié le 04 octobre 2008

Michel Rivard n'avait pas envie de parler tout le temps de son fameux clip Culture en péril, lors de son passage à Québec, cette semaine.

«Confiance!» Ce petit cri du coeur qui ne fait pas de bruit, mais qui fait tant de bien, Michel Rivard ne cesse de le répéter, sans casser la voix ni pousser les décibels, depuis la sortie de son album coiffé de ce mot doux et fort. «Con­fiance, confiance, mon p'tit bonhomme», chante-t-il crânement, en s'adressant d'abord à lui-même. Cet optimisme intimiste, il le redira les 15 et 16 octobre, au théâtre Petit Champlain, puis les 17 et 18 octobre, à L'Anglicane, flanqué de ses potes de toujours, le guitariste Rick Haworth et le bassiste Mario Légaré.

Amateur de musique symphonique, Michel Rivard écoute aussi bien Gustav Mahler qu'Olivier Messiaen. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une oreille attentive pour Mes Aïeux, Les Cowboys fringants, Karkwa, Coeur de pirate et Tricot Machine. «Ce sont des jeunes qui explorent beaucoup, mais qui gardent une filiation, un sentiment d'appartenance très fort. Voilà ce que j'aime! Par contre, je ne vous cacherai pas qu'il y a tout un pan de notre nouvelle chanson que je n'admire pas. Je ne comprends pas nos chanteurs francophones qui abdiquent leur langue et se mettent à chanter en anglais. Moi, je les trouve moins bons que les vrais chanteurs anglophones. Alors, à quoi bon? Ce courant me met mal à l'aise. Je préfère ceux qui restent connectés à leur identité, tout en assimilant des influences de partout. Le véritable engagement, ici et maintenant, c'est de continuer de chanter en français!»


Éric Lapointe, Karkwa et Jorane pour les Jeunes musiciens du monde à Québec

Julie Rhéaume, Branchez-vous, Le 2 octobre 2008

Les Jeunes musiciens du monde ont annoncé les noms des artistes qui participeront à leur cocktail et leur spectacle bénéfice qui se tiendront respectivement à Québec les 22 et 24 octobre. Éric Lapointe, Karkwa, Jorane et Xavier Caféine seront notamment de la fête.

Le 22 octobre, un cocktail dînatoire aura lieu à l'Impérial au profit de l'organisme. Éric Lapointe, Florent Vollant, Bob Walsh, Gilles Sioui et Carl Tremblay feront notamment partie des nombreux invités.

Le 24 octobre, dans la même salle, on présentera également le spectacle annuel des Jeunes musiciens du monde. Karkwa, Jorane, Xavier Caféine, Antoine Gratton, Jamil, Ben Charest, Misteur Valaire, Ivy, Monica Freire, Alexandre Désilets, Florence K, Anodajay et Colectivo, entre autres, s'y produiront.

Le 28 novembre, un cocktail bénéfice et un spectacle auront lieu à Montréal au Club Soda. Karkwa, Xavier Caféine et Antoine Gratton seront de la partie. La programmation complète sera dévoilée au cours des prochaines semaines.

Jeunes musiciens du monde offre des cours de musique traditionnelle gratuits aux enfants et adolescents de quartiers populaires de Québec, Montréal et de l'Inde. L'organisme annonçait aussi aujourd'hui l'ouverture d'une nouvelle école à Kitcisakik, une communauté autochtone d'Abitibi-Témiscamingue.

Infos: www.jeunesmusiciensdumonde.org

Soirée à la mode avec Ève Gravel et Station 8

Louise Labrecque, collaboration spéciale, La Presse, Publié le 03 octobre 2008

Le 8 octobre, les planches du théâtre La Tulipe se transformeront en passerelle de mode pour la présentation grand public des collections automne et printemps 2009 signées Ève Gravel et Station 8.

Le chanteur Yann Perreault, Photo: Shannon Hansen

Pour l'occasion, plusieurs artistes dont Angelo Cadet, Rémi-Pierre Paquin, Nicolas Tittley, défileront au son du groupe Karkwa et du Duo Beast - composé de Betty Bonifassi, ex-chanteuse de DJ Champion, et de Jean-Phi Goncalves. Mais ce n'est pas tout! Au lendemain de cette soirée dynamisante, vous êtes également invité à la vente d'atelier de la créatrice. En plus de sa collection régulière, elle vend à petit prix plusieurs échantillons et vêtements des saisons passées.

Théâtre La Tulipe, 4530, avenue Papineau, 18h, accès gratuit (arrivez tôt!) Vente d'atelier: du jeudi 9 octobre au dimanche 12 octobre. Au 5455, avenue de Gaspé, suite 1006. Info: 514-223-6770/station8clothing.com

Catherine Durand a trouvé sa niche

Marc-André Mongrain, Le Droit, Publié le 02 octobre 2008

Si Catherine Durand faisait un grand pas en avant avec Diaporama, il y a trois ans, elle ne recule certainement pas avec son nouvel album Coeurs migratoires. Au contraire, la chanteuse semble en pleine possession de ses moyens et mieux entourée que jamais. (...)

La chanson titre, elle, tire ses mots d'un poème de Tristan Malavoy. La version chantée par Catherine Durand provient de l'événement 100 jours de bonheur, où des artistes de la pop québécoise étaient appelés à mettre en musique les vers de divers poètes, avec le bonheur comme thème principal. Ce même exercice avait donné lieu à une chanson de Karkwa intitulée Le Solstice, basée sur les mots de Pierre Neveu et dans lequel le groupe a puisé pour trouver le titre de son troisième album, Le Volume du vent.

Par pur hasard, le chanteur de Karkwa, Louis-Jean Cormier, apparaît également sur ce nouveau disque de Catherine Durand, dans le cadre d'un duo vocal sur une chanson qui porte... sur le bonheur ! Bien consciente que les duos où s'agacent voix féminine et masculine «peuvent être un peu ringards», Catherine Durand s'est assurée de faire de Le bonheur est parfois maladroit une expérience stylistique appliquée, loin du duetto romantique.

«Je me suis efforcée de me tenir loin du style des grands titres du country, disons ! lance-t-elle à la blague. J'aime le mélange de la chaleur des timbres d'un gars et d'une fille. Je savais que ça allait marcher avec Louis-Jean.»
(...)

Alexandre Désilets s'extirpe de son oiseau de fer…

par Patrick Voyer,info07.com, le 1 octobre 2008 à 16:20

En tournée de promo dans son nid

Alexandre Désilets vient de traverser le désert sans manquer d'eau: six mois après la sortie de son premier album, Escalader l'ivresse, qui a récolté quatre nominations à l'ADISQ, il a fait les manchettes, a joué aux Francopholies et se produira deux fois en une semaine dans sa région natale, le 4 octobre à La Nouvelle Scène avec Karkwa et le 11, en solo, au Petit Chicago.

«Ç'a été une longue période au cours de laquelle on devait garder le cap. Les ventes et les couvertures médias ont été constantes. Je trouve que c'est une belle route pour un nouvel arrivé sur le marché et pour une petite maison de disque (Maisonnette ne s'occupe que d'Alexandre)», a-t-il confié aujourd'hui, en tournée promo.

Alexandre est dans la course dans trois catégories au prochain Gala de l'ADISQ, qui sera diffusé le 2 novembre, soit vidéoclip de l'année (L'Éphémère), révélation de l'année et meilleur album pop-rock, pour lequel le réalisateur Jean Massicotte est aussi en nomination. Définissant plutôt son style comme alternatif, Alex est heureux que l'industrie le considère "pop-rock". «Je suis content, parce que c'est un gigantesque argument de négociation…», lance-t-il en évitant même l'ironie.

L'auteur-compositeur-interprète estime qu'à travers le marasme commercial qui engloutit l'industrie, les formations et artistes de la scène émergente s'en tirent pas mal. Leur cheminement est plus long, mais ils comblent leurs fans avec une musique avant-gardiste et profonde. Alex glisse même que certains groupes ont une dizaine d'années d'avance sur ce qui joue dans la colonne populaire. Sans prétendre vouloir faire pareil, l'artiste a de grands objectifs, sachant bien qu'il fait partie d'une relève guidée par un certain Karkwa, pour qui il a un profond respect…

«Ce sont tous des bons gars, hyper groundés, qui n'ont pas d'ego, ils ne se la jouent pas, ils partagent leur savoir, leur personne. La preuve, ils me laissent faire leur première partie; ils n'étaient pas obligés. C'est cool de rejouer avec eux, c'est un honneur, on a le même public», ajoute Alex, qui adore jouer en salle pour se rapprocher du public. «J'interagis de plus en plus, mais je ne m'aventure pas sur un terrain vaseux pour rien. Je ne suis pas encore super connu, alors ça paraîtrait prétentieux, mais j'arrive à créer un contact avec le public quand même.»

S'il ne met pas encore son charisme entièrement au service des sourires des spectateurs, Alex y met tout son corps par exemple. En effet, il a décortiqué toutes les émotions et les significations de ses chansons avec un chorégraphe pour les traduire en gestes et les amplifier sur scène. Ainsi, il peut se tortiller sur une chanson, vaguer sa silhouette sur la suivante, pour enfin achever son tour de chant les mains liées derrière le dos!

De grandes idées
«J'espère faire changer les choses, car si je suis en nomination dans pop-rock avec un album comme ça…», glisse-t-il en avouant toutefois que présentement, il fait le pont entre le "brit pop" et l'alternatif. Ce qui peut paraître nébuleux malgré des mélodies et des titres accessibles. Or, le jeune homme aux yeux couleur d'océan brumeux préfère emprunter la philosophie du musicien anglais Brian Eno et tente de sortir des sentiers battus tout en attirant l'attention du public. Il croit que les oreilles peuvent se débarrasser de leur cadenas et que les esprits aspirent à plus de variété. Il pense aussi que la tendance des voix rauques des 15 dernières années (Garou, Boom Desjardins) laissera sa place aux voix plus claires, comme c'est le cas en Europe.

Pour que l'évolution normale des choses se fasse, Alex soutient que les gens et le gouvernement doivent "cotiser", car des artistes, il y en aura toujours. Et si ses parents peuvent s'ouvrir aux musiques qu'il leur fait découvrir, il ne voit pas pourquoi ce serait impossible pour quiconque! Parlant de changement, il espère que les lois concernant les droits d'auteur (téléchargement, visionnement de vidéoclip sur Internet) s'ajusteront pour rendre justice à leurs créateurs.

En attendant, il rendra justice à l'invitation de Karkwa, samedi à 20h, à La Nouvelle Scène, pour une demi-heure. Après, il pourra lâcher son fou seul, le samedi suivant, au Petit Chicago.

Les artistes de concert contre les coupes

Nathaëlle Morissette, La Presse, Publié le 24 septembre 2008

Ariane Moffatt, Photo: Robert Mailloux, La Presse


Le cri d'alarme des artistes s'est fait entendre sur la scène du Club Soda, hier soir. Si les flèches à l'endroit du gouvernement Harper ont fusé de toutes parts à l'occasion de ce spectacle d'appui à la culture, la plupart des participants ne se sont toutefois pas prononcés ouvertement sur scène en faveur de l'un des partis d'opposition.

Seul le chanteur de Mes Aïeux, Stéphane Archambault, a révélé à La Presse, quelques minutes avant l'événement, qu'il ne voterait jamais pour les conservateurs. Ainsi, dans la foulée de toute une série de moyens de pression pour dénoncer les coupes de 45 millions dans des programmes destinés aux arts, plusieurs représentants du milieu culturel s'étaient réunis hier soir pour participer à un concert gratuit intitulé Les coupures, ça tue la culture.

Ariane Moffatt, Urbain Desbois, Mes Aïeux, Luce Dufault, Philippe B, Yves Lambert, Tricot Machine, Ian Kelly, La Descente du coude, Michel Rivard, El Motor, Thomas Hellman, Fred Fortin et Karkwa faisaient partie de la liste d'invités. Plusieurs politiciens dont le chef bloquiste, Gilles Duceppe et le leader du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, étaient sur place.

Le but de cet événement : célébrer la culture et conscientiser les politiciens de tout acabit de l'importance de soutenir les arts, a mentionné l'un des organisateurs du spectacle, Philippe Laperrière, quelques heures avant le début de la soirée...

(...)


Vive la différence!

Marc-André Boivin, 25-09-2008

David Marin et Naïla seront de passage à l'Anglicane de Lévis le 11 octobre prochain

DAVID MARIN ET NAÏLA

Vive la différence!

C’est un programme double plutôt éclaté et consacré à la relève que propose l’Anglicane de Lévis le samedi 11 octobre prochain. Avec David Marin et Naïla en vedette, ce sont deux univers colorés, mais complètement différents, dans lesquels le spectateur sera appelé à entrer.

C’est la deuxième fois que ces deux artistes, qui ne se connaissent pas beaucoup, sont appelés à joindre leur force le temps d’une soirée, eux qui avaient joué ensemble au printemps dernier dans le coin de Sherbrooke. «C’est un peu comme une blind date, mais au-delà des deux univers qui sont vraiment différents, nous sommes deux artistes que l’on qualifie d’émergents et qui, sans connaître un succès populaire, avons eu un certain succès critique. Je pense que nous avons tous les deux travaillé davantage du côté de la création», confie David Marin qui, avec son premier disque intitulé À côté d’la track, cd réalisé par le leader de Karkwa Louis-Jean Cormier, fait dans le folk-rock mal léché.

«Moi aussi j’ai vraiment fait ce que je voulais avec mon premier disque. J’ai fait 70% du disque dans mon studio, à la maison. L’autre 30% a été fait en coréalisation. Alors disons que ça passe ou ça casse, mais j’aime vraiment ça», affirme Naïla qui elle, fait dans la pop, mais une pop qu’on ne peut qualifier d’accessible à tous. On aime ou on aime pas.
«C’est vrai qu’avec ce disque, il n’y a pas de zones grises. J’ai toujours été comme ça, même lorsque j’étais à l’école. Le disque est tout de même loin du format standard, mais j’ai fait ce que j’aimais et non pas ce que je savais qui plairait aux gens», ajoute la chanteuse qui, pour le spectacle du 11 octobre, sera accompagnée de quatre musiciens. Et attendez-vous à ce que ça bouge.

«Ça brasse beaucoup, mais il y a aussi des moments plus planants. C’est un peu comme sur le disque qui est vraiment hétéroclite avec des bouts plus disco, d’autres plus rock ou des balades. Il n’y a pas vraiment un style en particulier qui me représente bien, mais en spectacle, c’est différent», poursuit la chanteuse qui, en plus des chansons de son disque, se permettra une ou deux nouvelles pièces en plus d’interprétations dont L’homme à la moto d’Édith Piaf en version punk. «Piaf était une punk en avance sur son temps. Je fais cette chanson de la manière qu’elle la ferait sûrement aujourd’hui», ajoute-t-elle.

Pour ce qui est de Marin, l’auteur-compositeur-interprète présentera son spectacle en formule trio, accompagné qu’il sera d’un batteur et d’un guitariste qui devra également se résigner à jouer quelques pièces à la basse. «J’ai joué au ping-pong musical cet été en présentant des shows en duo, en trio ou encore avec le band complet. Mais là, nous allons faire une pré-prod du spectacle qui en sera à sa première officielle à Lévis», maintient le chanteur.

Celui-ci estime que le trio demeure assez fidèle aux pièces d’À côté d’la track, même si quelques versions sont revisitées. Une chose est sûre, c’est que le jeune homme s’amuse et compte lui aussi brasser la cabane. C’est pas parce qu’ils ne sont que trois sur scène que ça rock moins qu’à l’habitude.
«Nous avons une belle complémentarité David et moi parce que nous avons de bons textes, une belle poésie. Les gens vont donc avoir droit à de belles chansons à textes, mais vont aussi danser. Ils vont passer par toute une gamme d’émotions», promet Naïla.

Messages les plus consultés

Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.