Doriane Fabreg, Claise et Mathieu Fortier en compagnie du duo Bette et Wallet.
Jeunes musiciens du monde
Plusieurs artistes participeront bénévolement à trois soirées-bénéfice au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde. Deux concerts seront présentés à Québec les 22 et 24 octobre et un autre sera offert à Montréal le 28 novembre. Une partie des profits serviront à la toute nouvelle école, la quatrième de JJM, qui vient d’ouvrir ses portes dans la communauté algonquienne de Kircisakik, en Abitibi-Témiscamingue.
Le premier mot qui vient à l’esprit lorsqu’on regarde le travail effectué par les frères Blaise et Mathieu Fortier et leur équipe pour le projet Jeunes musiciens du monde (JJM) est, bien sûr, extraordinaire. Une discussion avec les deux hommes et on comprend vite fait pourquoi autant d’artistes s’associent à la cause.
Kircisakik
Kircisakik est un endroit qui a bien besoin d’un projet comme celui de Jeunes musiciens du monde, selon Mathieu, le plus vieux des frères Fortier.
«C’est scandaleux et inacceptable la situation là-bas. Tu y passes une couple de jours et tu te demandes ce que nous avons fait, ce qui s’est passé pour qu’ils en arrivent là. Juste en regardant les gens, tu sais qu’ils ont eu un passé difficile, qu’ils ont vécu des crises et c’est extrêmement dur. Nous ne sommes peut-être pas responsables des erreurs qui ont été faites dans le passé, mais nous sommes en partie responsables de l’avenir de cette communauté», confie-t-il en faisant référence aux problèmes des orphelinats où plusieurs personnes avaient été agressées sexuellement dans le passé.
Le chef de la communauté avait d’ailleurs accepté les excuses du gouvernement Harper il y a quelques mois déjà, au cours d’une cérémonie émouvante. Mais ça ne veut pas dire que la vie est maintenant plus rose pour les habitants de la communauté qui doivent toujours se débrouiller sans eau courante et sans électricité… même s’il y a un barrage à proximité.
Succès sur toute la ligne
Pas moins de 85 000$ avaient été recueillis lors de campagnes de financement effectuées l’année dernière et les frères Fortier aimeraient bien pouvoir dépasser le cap des 100 000$ cette année. Il en coûte en moyenne entre 70 000$ et 80 000$ par année pour faire vivre une école, ce qui n’est pas énorme quand on y pense vraiment. Mais il faut comprendre que si les profs des établissements musicaux sont payés, les deux frangins, tout comme l’épouse de Mathieu, ne retirent aucun salaire de ces activités, même si elles les occupent à temps plein. A-t-on besoin de préciser que les écoles ouvertes jusqu’à maintenant par JJM sont des succès sur toute la ligne? Mathieu Fortier confie que celle en Inde, qui compte maintenant 140 élèves sont logés et nourris 10 mois par année, doit aujourd’hui composer avec une liste d’attente qui comprend 400 noms.
«Au départ, nous allions dans les villages pour parler aux parents de notre école et on se faisait carrément engueuler parce que les gens nous disaient que l’école primaire du coin donnait un sac de riz à la fin du mois. Mais quand ils ont vu ce que nous faisions avec les enfants qui apprennent l’anglais, mangent à leur faim en plus d’apprendre la musique, le bouche-à-oreille s’est fait rapidement», lance-t-il en riant.
Alignement
La première des deux soirées-bénéfice sera présentée à Québec le 22 octobre. Un cocktail dînatoire permettra aux gens qui y assisteront de voir sur scène, entre autres, Bob Walsh, Florent Vollant, Éric Lapointe, Claire Pelletier et Gilles Sioui. La deuxième soirée réunira quant à elle les Jorane, Karkwa, Florence K, Antoine Gratton, Monica Freire, Doriane Fabreg, ex-membre de Dobacaracol, M. Triplettes de Belleville lui-même, Ben Charest, Bette et Wallet et de nombreux autres tous aussi connus.
Montréal aura aussi droit à une soirée-bénéfice qui se tiendra au Club Soda le vendredi 28 novembre. Encore là, une pléiade d’artistes seront de la partie. Outre Karkwa, Xavier Caféine fera aussi acte de présence tout comme Florence K et Antoine Gratton.
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