En tournée de promo dans son nid
Alexandre Désilets vient de traverser le désert sans manquer d'eau: six mois après la sortie de son premier album, Escalader l'ivresse, qui a récolté quatre nominations à l'ADISQ, il a fait les manchettes, a joué aux Francopholies et se produira deux fois en une semaine dans sa région natale, le 4 octobre à La Nouvelle Scène avec Karkwa et le 11, en solo, au Petit Chicago.
«Ç'a été une longue période au cours de laquelle on devait garder le cap. Les ventes et les couvertures médias ont été constantes. Je trouve que c'est une belle route pour un nouvel arrivé sur le marché et pour une petite maison de disque (Maisonnette ne s'occupe que d'Alexandre)», a-t-il confié aujourd'hui, en tournée promo.
Alexandre est dans la course dans trois catégories au prochain Gala de l'ADISQ, qui sera diffusé le 2 novembre, soit vidéoclip de l'année (L'Éphémère), révélation de l'année et meilleur album pop-rock, pour lequel le réalisateur Jean Massicotte est aussi en nomination. Définissant plutôt son style comme alternatif, Alex est heureux que l'industrie le considère "pop-rock". «Je suis content, parce que c'est un gigantesque argument de négociation…», lance-t-il en évitant même l'ironie.
L'auteur-compositeur-interprète estime qu'à travers le marasme commercial qui engloutit l'industrie, les formations et artistes de la scène émergente s'en tirent pas mal. Leur cheminement est plus long, mais ils comblent leurs fans avec une musique avant-gardiste et profonde. Alex glisse même que certains groupes ont une dizaine d'années d'avance sur ce qui joue dans la colonne populaire. Sans prétendre vouloir faire pareil, l'artiste a de grands objectifs, sachant bien qu'il fait partie d'une relève guidée par un certain Karkwa, pour qui il a un profond respect…
S'il ne met pas encore son charisme entièrement au service des sourires des spectateurs, Alex y met tout son corps par exemple. En effet, il a décortiqué toutes les émotions et les significations de ses chansons avec un chorégraphe pour les traduire en gestes et les amplifier sur scène. Ainsi, il peut se tortiller sur une chanson, vaguer sa silhouette sur la suivante, pour enfin achever son tour de chant les mains liées derrière le dos!
De grandes idées
«J'espère faire changer les choses, car si je suis en nomination dans pop-rock avec un album comme ça…», glisse-t-il en avouant toutefois que présentement, il fait le pont entre le "brit pop" et l'alternatif. Ce qui peut paraître nébuleux malgré des mélodies et des titres accessibles. Or, le jeune homme aux yeux couleur d'océan brumeux préfère emprunter la philosophie du musicien anglais Brian Eno et tente de sortir des sentiers battus tout en attirant l'attention du public. Il croit que les oreilles peuvent se débarrasser de leur cadenas et que les esprits aspirent à plus de variété. Il pense aussi que la tendance des voix rauques des 15 dernières années (Garou, Boom Desjardins) laissera sa place aux voix plus claires, comme c'est le cas en Europe.
Pour que l'évolution normale des choses se fasse, Alex soutient que les gens et le gouvernement doivent "cotiser", car des artistes, il y en aura toujours. Et si ses parents peuvent s'ouvrir aux musiques qu'il leur fait découvrir, il ne voit pas pourquoi ce serait impossible pour quiconque! Parlant de changement, il espère que les lois concernant les droits d'auteur (téléchargement, visionnement de vidéoclip sur Internet) s'ajusteront pour rendre justice à leurs créateurs.
En attendant, il rendra justice à l'invitation de Karkwa, samedi à 20h, à La Nouvelle Scène, pour une demi-heure. Après, il pourra lâcher son fou seul, le samedi suivant, au Petit Chicago.
L'auteur-compositeur-interprète estime qu'à travers le marasme commercial qui engloutit l'industrie, les formations et artistes de la scène émergente s'en tirent pas mal. Leur cheminement est plus long, mais ils comblent leurs fans avec une musique avant-gardiste et profonde. Alex glisse même que certains groupes ont une dizaine d'années d'avance sur ce qui joue dans la colonne populaire. Sans prétendre vouloir faire pareil, l'artiste a de grands objectifs, sachant bien qu'il fait partie d'une relève guidée par un certain Karkwa, pour qui il a un profond respect…
«Ce sont tous des bons gars, hyper groundés, qui n'ont pas d'ego, ils ne se la jouent pas, ils partagent leur savoir, leur personne. La preuve, ils me laissent faire leur première partie; ils n'étaient pas obligés. C'est cool de rejouer avec eux, c'est un honneur, on a le même public», ajoute Alex, qui adore jouer en salle pour se rapprocher du public. «J'interagis de plus en plus, mais je ne m'aventure pas sur un terrain vaseux pour rien. Je ne suis pas encore super connu, alors ça paraîtrait prétentieux, mais j'arrive à créer un contact avec le public quand même.»
S'il ne met pas encore son charisme entièrement au service des sourires des spectateurs, Alex y met tout son corps par exemple. En effet, il a décortiqué toutes les émotions et les significations de ses chansons avec un chorégraphe pour les traduire en gestes et les amplifier sur scène. Ainsi, il peut se tortiller sur une chanson, vaguer sa silhouette sur la suivante, pour enfin achever son tour de chant les mains liées derrière le dos!
De grandes idées
«J'espère faire changer les choses, car si je suis en nomination dans pop-rock avec un album comme ça…», glisse-t-il en avouant toutefois que présentement, il fait le pont entre le "brit pop" et l'alternatif. Ce qui peut paraître nébuleux malgré des mélodies et des titres accessibles. Or, le jeune homme aux yeux couleur d'océan brumeux préfère emprunter la philosophie du musicien anglais Brian Eno et tente de sortir des sentiers battus tout en attirant l'attention du public. Il croit que les oreilles peuvent se débarrasser de leur cadenas et que les esprits aspirent à plus de variété. Il pense aussi que la tendance des voix rauques des 15 dernières années (Garou, Boom Desjardins) laissera sa place aux voix plus claires, comme c'est le cas en Europe.
Pour que l'évolution normale des choses se fasse, Alex soutient que les gens et le gouvernement doivent "cotiser", car des artistes, il y en aura toujours. Et si ses parents peuvent s'ouvrir aux musiques qu'il leur fait découvrir, il ne voit pas pourquoi ce serait impossible pour quiconque! Parlant de changement, il espère que les lois concernant les droits d'auteur (téléchargement, visionnement de vidéoclip sur Internet) s'ajusteront pour rendre justice à leurs créateurs.
En attendant, il rendra justice à l'invitation de Karkwa, samedi à 20h, à La Nouvelle Scène, pour une demi-heure. Après, il pourra lâcher son fou seul, le samedi suivant, au Petit Chicago.
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