Philippe Meilleur, Le Journal de Montréal, 10-10-2008
On reconnaît les bons groupes rock à leur capacité à se renouveler sans cesse. La rentrée montréalaise de Karkwa hier soir au Club Soda était ainsi la démonstration que le quintette aura sa place dans la mémoire collective comme l'un des piliers de son époque.
Avec trois albums seulement à son actif, on pourrait reprocher à Karkwa de rester dans les sentiers battus en spectacle et de livrer ses chansons telles qu'elles sont endisquées.
Or, ce n'est pas le cas.
La bande à Louis-Jean Cormier innove à tous les niveaux, même sur des titres qu'elle a mis au monde il y a trois ans à peine. Prenez M'empêcher de sortir, par exemple.
Le groupe a réussi à complètement revisiter cette magnifique chanson encore toute fraîche dans notre mémoire. Pédale douce dans les refrains, nouveaux arrangements, structure modifiée: par moments, on aurait dit un nouvel extrait tellement les subtilités de la chanson étaient transformées.
C'est grâce à cette recherche constante de la meilleure solution que Karkwa persuade de l'honnêteté de sa démarche artistique, une qualité prisée en ce bas monde.
Cormier excellent
La soirée s'est ouverte comme le nouvel album, avec Le Compteur, pour laquelle les gars ont mis toute la gomme. Chaque instrument prenait la juste place qui lui revenait, sans que personne empiète sur son voisin.
Les jeux de lumières étaient absolument époustouflants. À quel barrage de stroboscope avons-nous eu droit dans les premières secondes de la soirée! Très bien.
La voix de Cormier a été claire et juste tout au long de la soirée. Frappant à tout coup la bonne note, il a mis le public dans sa poche d'en arrière en quelques minutes, notamment pendant la jolie Oublie pas et la puissante La Marche, elle aussi revisitée.
Au clavier, François Lafontaine avait cette attitude qui nous captive chaque fois: le corps mi-penché vers l'avant, la tête suivant le rythme des morceaux avec une telle passion que nous la ressentons dans la salle, ce gars-là est digne d'être le chef d'orchestre de la formation.
Une rentrée à la hauteur de nos attentes.
On reconnaît les bons groupes rock à leur capacité à se renouveler sans cesse. La rentrée montréalaise de Karkwa hier soir au Club Soda était ainsi la démonstration que le quintette aura sa place dans la mémoire collective comme l'un des piliers de son époque.
Avec trois albums seulement à son actif, on pourrait reprocher à Karkwa de rester dans les sentiers battus en spectacle et de livrer ses chansons telles qu'elles sont endisquées.
Or, ce n'est pas le cas.
La bande à Louis-Jean Cormier innove à tous les niveaux, même sur des titres qu'elle a mis au monde il y a trois ans à peine. Prenez M'empêcher de sortir, par exemple.
Le groupe a réussi à complètement revisiter cette magnifique chanson encore toute fraîche dans notre mémoire. Pédale douce dans les refrains, nouveaux arrangements, structure modifiée: par moments, on aurait dit un nouvel extrait tellement les subtilités de la chanson étaient transformées.
C'est grâce à cette recherche constante de la meilleure solution que Karkwa persuade de l'honnêteté de sa démarche artistique, une qualité prisée en ce bas monde.
Cormier excellent
La soirée s'est ouverte comme le nouvel album, avec Le Compteur, pour laquelle les gars ont mis toute la gomme. Chaque instrument prenait la juste place qui lui revenait, sans que personne empiète sur son voisin.
Les jeux de lumières étaient absolument époustouflants. À quel barrage de stroboscope avons-nous eu droit dans les premières secondes de la soirée! Très bien.
La voix de Cormier a été claire et juste tout au long de la soirée. Frappant à tout coup la bonne note, il a mis le public dans sa poche d'en arrière en quelques minutes, notamment pendant la jolie Oublie pas et la puissante La Marche, elle aussi revisitée.
Au clavier, François Lafontaine avait cette attitude qui nous captive chaque fois: le corps mi-penché vers l'avant, la tête suivant le rythme des morceaux avec une telle passion que nous la ressentons dans la salle, ce gars-là est digne d'être le chef d'orchestre de la formation.
Une rentrée à la hauteur de nos attentes.
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