Photo : Steeve Duguay/Métro
MetroMontreal, le 20 fevrier 2009
Marie Pierre Arthur: Cadeau d’anniversaire
Marie Pierre Arthur a travaillé avec François Lafontaine et Louis-Jean Cormier du groupe Kwarka pour son premier album. La chanteuse avait d’ailleurs fait beaucoup de voix sur les deux derniers albums de la formation.
Pour ses 30 ans, Marie Pierre Arthur s’est offert tout un cadeau : un premier album. Et comme dans toute fête qui se respecte, la musicienne s’est entourée d’amis.C’est avec sa complice, l’auteure-compositrice-interprète, Gaële Tavernier, qu’elle a composé presque tous les textes de ce disque éponyme. François Lafontaine, du groupe Karkwa, a quant à lui signé quelques musiques. Le claviériste, le chanteur de la formation, Louis-Jean Cormier, et Marie Pierre ont réalisé tous les trois cette galette folk, un brin planante.
Si, pour plusieurs artistes, faire un album est une fin en soi, il en a été autrement pendant plusieurs années pour Marie Pierre Arthur. Après un DEC et un Bac en chant jazz, la chanteuse se remet à jouer beaucoup de basse, un instrument qu’elle maîtrise depuis qu’elle est toute petite et qui lui a permis de faire partie de plusieurs groupes de covers. De fil en aiguille, son nom circule sur plusieurs scènes du Québec et elle passe près de six ans à accompagner des artistes comme Kevin Parent, Stefie Shock, Mara Tremblay, Michel Faubert et Ariane Moffatt.
«Quand je jouais avec les artistes, ce n’était pas “en attendant” que je fasse mes propres affaires, note la nouvelle trentenaire. Sinon je n’aurais jamais eu autant de fun à travailler avec eux.»
Marie Pierre Arthur n’écrivait pas de chansons en cachette, n’avait pas de plan de carrière précis. Le désir de faire un premier album s’est manifesté tranquillement dans son cœur et dans sa tête.
«Je faisais un projet avec les mêmes musiciens avec qui j’ai fait l’album, on faisait de la musique une fois de temps en temps pour le fun dans les bars et ça m’a donné envie de composer, d’écrire mes affaires, se souvient la musicienne. C’est venu comme ça. J’avais le goût de faire du folk et mes amis aussi.»
Une fois la machine mise en marche pour faire son premier disque, la bassiste a cependant mis le doigt sur ce qui lui manquait comme artiste-accompagnatrice : l’aspect créatif.
«Ça m’a fait du bien de faire partie de la création à tous les niveaux, confie-t-elle. C’est pour cela que j’ai fait un disque, j’avais envie de créer.»
En gang
Marie Pierre Arthur le confie sans gène : elle n’aurait pas pu faire ce premier album seule. Son CD est une histoire de gang. «Gaële, mon amie, tu es bien la seule qui pouvait traduire mes moods en mots», écrit-elle dans ses remerciements.
«Je ne me considère pas comme une auteure-compositrice-interprète, mais plutôt comme une compositrice-interprète, affirme-t-elle. En fait, j’ai amené les sujets des textes. J’arrivais avec les musiques et Gaële me disait à quoi ça lui faisait penser. Elle connaît toutes mes histoires. C’était facile pour elle de comprendre mon univers.»
Pour ce qui est du son qu’elle voulait donner à son album, Marie Pierre Arthur ne l’a pas cherché. Elle s’est laissé inspirer par les musiciens avec qui elle allait travailler sur son premier effort.
«Ils ont une personnalité forte et, quand je composais, je me souviens d’avoir souvent pensé à eux parce que je savais exactement ce qu’ils allaient faire, dit-elle. Je les entendais déjà! J’ai travaillé avec des gens qui me connaissent par cœur.»
On reconnaît d’ailleurs sur le disque le petit côté aérien de Karkwa, mais aussi des tonalités ici et là empruntées aux nombreux artistes que la nouvelle artiste solo a côtoyés.
«En jouant les chansons des autres, on assimile», dit-elle.
Marie Pierre Arthur
En magasin dès mardi
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