Le 11 décembre dernier, j'étais au Métropolis pour le spectacle de Karkwa. Après quelques semaines de réflexion, je dois dire que j'ai bien apprécié la soirée, sans toutefois me joindre complètement au chœur des admirateurs totaux du groupe. Peut-être que mes attentes étaient élevées, étant donné les très grandes qualités de leur dernier disque (le Volume du vent), et tout ce que j'ai lu sur leurs concerts.
Mais commençons par quelques éloges. Le départ fut absolument intense. Depuis que j'y ai vu Mr. Bungle il y a quelques années, j'ai toujours considéré le Métropolis comme un endroit où l'énergie se condense d'une manière particulière; on y sent chaque émotion de la foule comme si on ne faisait qu'un avec les centaines d'autres personnes présentes. Cela étant, Karkwa est entré en scène en nous balançant la belle et brutale pièce d'ouverture du dernier album, le Compteur. S'ensuit un mur de son et de lumière blanche d'une intensité absolue. Après quelques secondes, tout le monde était dans l'ambiance.
Le son (piloté par Mathieu Parisien, également réalisateur du dernier disque) très bien contrôlé, les éclairages simples et efficaces (flashes blancs sur le mur du fond, petites lampes suspendues au-dessus de la tête des musiciens) portaient merveilleusement bien la musique du groupe.
Musique qui m'a semblé comporter de grandes qualités, mais aussi certains défauts, ce soir-là. L'implication des membres du groupe envers leur création ne fait aucun doute, et cet enthousiasme est contagieux. On note aussi certaines très bonnes idées, comme celle de marier le beat de la fin de Dormir le jour à celui du début du Coup d'état. Cette idée me fait encore sourire.
Par contre, une habitude du groupe me déplaît un peu. Celle de se construire un certain espace de liberté musicale sur scène au moyen de longs jams assez répétitifs. Je suis tout à fait d'accord pour qu'un artiste modifie ses pièces sur scène et s'abandonne à l'intensité, à l'émotion du moment. Par contre, la manière dont Karkwa le fait présentement n'est pas très productive, si j'ose employer ce mot. Autrement dit, ça lève pas. Ça me laisse de glace.
Ceci dit, j'ai quand même très hâte de voir où ils en seront la prochaine fois.
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