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samedi 3 janvier 2009

Les oreilles encore en 2008


Alexandre Vigneault, La Presse, Publié le 03 janvier 2009

On peut dire que j'arrive un peu en retard. La convention, c'est de faire son bilan avant la fin de l'année, pas au petit matin de la nouvelle. Ces dernières semaines, on a scruté 2008 sous tous les angles, mes collègues et moi. On s'est rappelé nos disques préférés et nos meilleurs spectacles, mais on a souvent laissé de côté les chansons. Tout repose pourtant sur elles.

J'en ai choisi neuf parmi celles qui m'ont happé au cours de la dernière année. Ce ne sont pas les plus branchées ni les plus esthétiquement renversantes, seulement celles qui ont le plus tourné chez moi. Des chansons plutôt tranquilles, parce que je n'ai pas tellement envie de faire trembler les murs quand je réussis à mettre mes filles au lit... «Dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai qui tu es.» En 2008, je n'étais pas le plus rock'n roll des chroniqueurs rock, vous verrez!

Batiscafo Katiusca d'Antònia Font

O.K., je triche. Batiscafo Katiusca est tirée d'un album paru en 2006. Sauf que je ne l'ai découverte que cette année, à la faveur d'un séjour à Barcelone au cours de laquelle mes amis m'ont initié au rock catalan. Batiscafo Katiusca évoque une plongée en eaux profondes: cordes et claviers peignent une ambiance mélancolique qui gonfle lentement comme une vague s'élève. Là-bas, tout au fond, on croit discerner le chant d'une sirène...

Oublie pas de Karkwa

Karkwa rocke avec aplomb et panache. Il sait aussi jouer la carte du tendre. Avec la même justesse, la même étoffe et la même intelligence au plan des arrangements. Ici, encore mieux qu'ailleurs, les voix de Louis-Jean Cormier et Marie-Pierre Fournier se marient superbement. Trois minutes de bonheur.

Résidents de la République d'Alain Bashung

Elle est signée Gaëtan Roussel (Louise Attaque, Tarmac), mais c'est du Bashung pur jus. La mort rôde, la déception pointe. Il est question d'amour et de patrie. Un folk teinté de blues sombre, à la fois politique et fuyant. Réalisation, mixage, arrangements, tout est impeccable. Elle sonne, à l'image de Bleu pétrole au grand complet.

La route que nous suivons par Louis-Jean Cormier

Douze hommes rapaillés met l'accent sur le versant amoureux de la poésie de Gaston Miron. Louis-Jean Cormier, réalisateur de ce disque important, a osé mettre le pied sur le terrain de la politique. Une menace plane. C'est un appel à la vigilance, à la résistance, superbement chanté et mis en musique. Le piano de François Lafontaine vaut à lui seul l'écoute.

La voix humaine de Catherine Major

L'adéquation parfaite entre le fond et la forme. L'ambiance rêche est finement ciselée. Mais c'est le chant, ou plutôt la voix de Catherine Major qui domine. Forte, apparemment sûre d'elle, mais écorchée, là, tout au fond. Capable d'exprimer toutes les nuances de l'âme humaine.

All I Need de Radiohead

Disons que c'est mon joker. Techniquement, In Rainbows est paru en janvier 2008. Oppressante, troublante, presque inquiétante, All I Need est une petite symphonie ambivalente où les sons tirés des machines semblent vivants. Poignant.

Perséides d'Ariane Moffatt

Ariane Moffatt marie avec un naturel réjouissant la musique qu'elle tire des machines et celle d'instruments de bois et de cordes. Elle est aussi une interprète émouvante, capable de provoquer de grands frissons. C'est vrai de Perséides sur disque. Et sur scène.

Le tour de l'île par Karkwa

On se demande parfois pourquoi certaines bonnes chansons meurent. Peut-être parce qu'il y a trop peu de gens pour leur donner un nouveau souffle, pour les remettre à jour en les parant de nouveaux sons et en les interprétant d'une manière contemporaine. Karkwa n'a pas que donné un coup de jeune à ce monument de l'oeuvre de Félix, il se l'est carrément approprié. Avec sa sensibilité et son énergie. Le résultat est profondément émouvant.

Lullabye For Wyatt de Sheryl Crow

Un peu de piano, un peu de violon, de la guitare acoustique et une voix. Voilà tout ce qu'il y a dans cette chanson et, franchement, il n'y manque absolument rien. Le jeu de tout le monde est tamisé. Sheryl Crow s'est rarement montrée aussi vulnérable. Un air qui laisse des traces quand la musique s'arrête.

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