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Le concert de louanges et la critique dithyrambique qui ne cessent de pleuvoir sur la formation Karkwa sont pleinement mérités. Le quintette était de passage au cabaret théâtre de Saint-Jean le 10 janvier pour livrer le meilleur concert de musique live que nous avons vu de la part d’un groupe québécois depuis fort longtemps.
Il faut remonter à l’Heptade d’Harmonium pour vous dire à quel point cette formation propose une musique rock progressive de haut niveau.
Sombre, la musique de Karkwa. Les gars déploient sur scène un humour pour désamorcer le propos lourd de leur troisième album, Le volume du vent.
Karkwa ne réinvente pas la roue. Ses influences sont multiples. Radiohead, Steve Reich, Pink Floyd. Du gros stock pour amateur de sonorités séquentielles très recherchées et de marche percussive à contretemps.
La performance de Karkwa sur scène provoque une véritable onde de choc chez les spectateurs. Le claviériste François Lafontaine donne tout un spectacle. Caché sous sa longue chevelure exactement comme le guitariste Jonny Greenwood, de Radiohead, il martèle les touches de son instrument de façon énergique et hypnotique. En face de lui, le guitariste-chanteur Louis-Lean Cormier lui renvoie la balle, multipliant les contorsions dans ses envolées guitaristiques.
La musique savante de Karkwa possède son noyau de fervents admirateurs qui ne cesse de s’accroître. Voilà à peine quelques années, le groupe jouait devant dix personnes. Le cabaret de Saint-Jean était bondé lors de notre passage. La notoriété a rattrapé le groupe par de fort nombreuses reconnaissances et prix reçus au cours de l’année 2008. Longue vie à Karkwa.
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