Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

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lundi 22 décembre 2008

Karkwa sans carcan


Stéphane Bergeron et Julien Sagot.
Imacom, Andréanne Lemire

Steve Bergeron, La tribune, publié le 25 octobre 2008

(SHERBROOKE) La critique aime Karkwa. La sortie du Volume du vent, troisième album du groupe, le printemps dernier a été accueillie par un concert d'éloges, tout comme l'opus précédent, Les tremblements s'immobilisent, en 2005. Le prix Félix-Leclerc en 2006, les trois Félix quelques mois plus tard, les quatre nominations de cette année et la participation au numéro d'ouverture du gala n'ont pas donné la folie des grandeurs au quintette.

«Ça avance tranquillement dans les palmarès, mais à la radio, j'ai l'impression que nos chansons passent surtout après 22 h, quand les stations doivent respecter leurs quotas de musique francophone», estime le batteur Stéphane Bergeron.

«Le groupe n'a pas eu de gros hit radio, ce qui nous aurait sûrement ouvert plein d'autres portes, mais à défaut de ce moteur, c'est le temps et le travail qui nous font avancer. On n'a jamais reculé. Et puis, on n'est pas pris à jouer absolument des chansons dont on serait devenus prisonniers», ajoute le percussionniste Julien Sagot.

Leurs dix années de répètes et de galère, à se sculpter un son et des chansons, aident aussi les cinq musiciens rock à garder les pieds sur terre et à ne pas être coincés dans le carcan de ce que voient les critiques.

«Des fois, j'ai l'impression que les journalistes trouvent du génie dans le hasard, confie Stéphane Bergeron. Ils voient des significations auxquelles on n'aurait même pas pensé. Cela adonne que notre musique plaît, cela fait notre affaire, mais nous avons été là pendant tout le processus, nous les avons faites, les centaines de prises, on s'en souvient, des shots live. Alors ce n'est pas un journaliste qui va me convaincre que ce qu'on fait est génial, ni que c'est de la merde.»
Presque jumeaux

Karkwa a tout à fait réussi sa rentrée montréalaise, le 9 octobre dernier. Le Club Soda était plein pour chérir les chansons nouvelles et anciennes de l'ensemble (sauf celles du premier album, jugées trop disparates par rapport aux plus récentes). Le secret de leur recette? Simplement une bonne feuille de route.

«Il n'y a pas vraiment de mise en scène. On s'est juste attardé sur l'ordre des chansons. Les éclairages constituent le seul véritable élément de scénographie. Notre technicien a bien peaufiné son jaune!» dit Julien.

Le public a même déjà eu droit à une nouvelle chanson. Karkwa est en effet le champion de la composition sur la route. Ils jouaient déjà la plupart des plages du Volume du vent à la fin de la tournée des Tremblements. Si ce n'était des obligations du marché et du souci de ne pas lasser le public, ils auraient la créativité pour pondre une rondelle par année.
«Même quand la chanson n'est qu'embryonnaire, on s'essaie souvent. Il y a une sorte de ressort dans le groupe qui nous pousse à ça. Le test de son sert de répétition. On peut voir la réaction des gens tout de suite, s'ils apprécient ou s'ils huent. Cela nous donne une belle base pour travailler», racontent-ils.

Aucun problème, donc, pour faire transiter les chansons vers la scène. «Ça n'a jamais été un problème. En studio, le groupe joue en direct. Il ne manque pas grand-chose par rapport à l'album. Le public peut découvrir l'aspect plus brut de nos chansons. Et puis on ouvre les structures des pour l'improvisation», mentionne le percussionniste.

Karkwa, concluent-ils, est d'abord le fruit d'une conjonction entre cinq musiciens qui se font confiance et se fient à leur intuition. «Il n'y a pas beaucoup de corps de métier qui apportent une telle proximité. C'est presque comme si nous étions jumeaux.»

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Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.