On est samedi.
Il fait froid dehors.
J'ai hâte.
De rentrer, oui, mais aussi de voir Karkwa, surtout de les entendre en fait. Je dois avouer que je garde un tellement bon souvenir de Karkwatson que j'essaie de l'atténuer pour ne pas être déçue ce soir. L'ambiance est différente de juin dernier. D'abord, on est dans la salle Octave-Crémazie, qui a le tiers moins de siège et la moitié plus d'intimité. Ensuite, même si on a des billets Full Cool ( En tendant les billets à la caissière: 'C'est full cool?', (euh... oui? ah! oui!) , il reste qu'on est très bien placées et qu'on peut admirer la scène au complet (et même apercevoir les postillons, je confirme).
Puis, on a droit à la première partie, the Who are you? Effectivement, who are they? Un début de réponse à cette question: un groupe de Québec, qui chante en anglais (-1), qui est 3, qui a l'air impressionné (normal), qui oublie presque de se présenter (mignon oubli), qui a un musicien qui porte une tuque (+1, comme il doit crever), qui a été comparé avec Patrick Watson (avec raison), mais qui me rappelle encore plus Karkwa. Non pas dans un mauvais sens, mais c'est que Karkwa, les vrais, ils viennent après...
Entracte, et puis enfin. Soupir et sourire.
On sent le tout monter d'une coche. Bon, j'épargne quelques adjectifs pour la suite, parce que ça sera interminable autrement. Disons seulement que je suis contente d'être là, à ce moment précis, à entendre cela. Que je dois sourire toute seule dans le noir. Être éblouie (pas seulement au sens figuré. Les lumières étaient fantastiques, toute la scénographie aussi, seulement ces lumières blanches qui flashent un peu trop à déplorer). Que ça fait du bien de ne pas être nivelés par le bas. Que le pianiste cravaté est déchainé. Que si on ne reconnait pas la chanson aux premières mesures, c'est qu'elle a la capacité de muter, qualité rare. Que Red light est tellement mieux jouée comme ça. Qu'il n'y a pas de chansons que je n'ai pas envie d'entendre (alors je me retiens jusqu'à la fin du spectacle). Que chacun est à sa place.
Et que c'est trop tôt fini.
On est encore samedi.
Il fait encore froid dehors.
Et j'ai encore hâte
À la prochaine fois.
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