Alain Brunet, La Presse, le 27/12/08
En ce qui me concerne, l'événement musical de l'année à Montréal (et plus encore) fut le spectacle de Leonard Cohen à la Place des Arts, fin juin. Trois heures de miracles chansonniers sous la gouverne d'un septuagénaire regaillardi, énergisé, hautement inspiré. Toutes les époques de Cohen ont été réunies dans un cadre instrumental qui résume parfaitement ses traits culturels: juifs, montréalais, californiens, méditerranéens, est-européens, folk, country, pop. Ainsi, notre Leonard a chanté, déclamé et raconté, non sans cet humour autodérisoire qui lui est propre. D'une grâce!
L'événement de l'année pour la francophonie entière a pour nom Alain Bashung. Fruit d'une collaboration dont il fut le brillant metteur en scène, son récent Bleu Pétrole est devenu le carburant principal d'un concert mémorable à l'Olympia. Ce cancer qu'il combat actuellement ajoutait bien sûr à l'émotion de cette performance magistrale sur scène et dans le cadre d'une interview qu'il m'a accordée en toute générosité.
Sur la scène locale, Patrick Watson et le groupe Karkwa ont donné un concert historique au National, début juin: Karkwatson. Deux piliers de la scène indie montréalaise ont vécu ensemble une expérience fabuleuse, neuf musiciens ont arrimé les répertoires et les ont clairement transcendés.
L'événement de la planète rock a été pour moi la tournée de Radiohead, qui faisait suite à la mise en ligne audacieuse de l'album In Rainbows, et qui s'est arrêtée au parc Jean-Drapeau, en août. Plus qu'un concert du quartette from Oxford, ce spectacle en plein air tenait de l'installation multimédia rendue accessible à des dizaines de milliers de fans dans cette île. J'ajouterai que le concert automnal de Nine Inch Nails au Centre Bell a atteint un sommet comparable au plan visuel, sinon supérieur. Imaginées par le collectif montréalais Moment Factory, les projections sur écrans superposés ont ébloui les fans de NIN.
Ma déception principale en 2008? Mutantes de Pierre Lapointe. Outre la scénographie concluante et les qualités instrumentales de ce projet ambitieux, je retiens surtout la grandiloquence de cette entreprise. Très vite, on dégaine le génie sur ce territoire, 2008 n'y a pas fait exception.
En ce qui me concerne, l'événement musical de l'année à Montréal (et plus encore) fut le spectacle de Leonard Cohen à la Place des Arts, fin juin. Trois heures de miracles chansonniers sous la gouverne d'un septuagénaire regaillardi, énergisé, hautement inspiré. Toutes les époques de Cohen ont été réunies dans un cadre instrumental qui résume parfaitement ses traits culturels: juifs, montréalais, californiens, méditerranéens, est-européens, folk, country, pop. Ainsi, notre Leonard a chanté, déclamé et raconté, non sans cet humour autodérisoire qui lui est propre. D'une grâce!
L'événement de l'année pour la francophonie entière a pour nom Alain Bashung. Fruit d'une collaboration dont il fut le brillant metteur en scène, son récent Bleu Pétrole est devenu le carburant principal d'un concert mémorable à l'Olympia. Ce cancer qu'il combat actuellement ajoutait bien sûr à l'émotion de cette performance magistrale sur scène et dans le cadre d'une interview qu'il m'a accordée en toute générosité.
Sur la scène locale, Patrick Watson et le groupe Karkwa ont donné un concert historique au National, début juin: Karkwatson. Deux piliers de la scène indie montréalaise ont vécu ensemble une expérience fabuleuse, neuf musiciens ont arrimé les répertoires et les ont clairement transcendés.
L'événement de la planète rock a été pour moi la tournée de Radiohead, qui faisait suite à la mise en ligne audacieuse de l'album In Rainbows, et qui s'est arrêtée au parc Jean-Drapeau, en août. Plus qu'un concert du quartette from Oxford, ce spectacle en plein air tenait de l'installation multimédia rendue accessible à des dizaines de milliers de fans dans cette île. J'ajouterai que le concert automnal de Nine Inch Nails au Centre Bell a atteint un sommet comparable au plan visuel, sinon supérieur. Imaginées par le collectif montréalais Moment Factory, les projections sur écrans superposés ont ébloui les fans de NIN.
Ma déception principale en 2008? Mutantes de Pierre Lapointe. Outre la scénographie concluante et les qualités instrumentales de ce projet ambitieux, je retiens surtout la grandiloquence de cette entreprise. Très vite, on dégaine le génie sur ce territoire, 2008 n'y a pas fait exception.
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