Au Cabaret Box Office, le 3 janvier
C'est avec trois disques et sept prix Félix en poche que Karkwa démontrera sa solide expérience de scène au Cabaret Box Office, le samedi 3 janvier 2009, dès 20 h. Le groupe en profitera pour découvrir Drummondville qu'il visitera pour la toute première fois.
En avril 2008, dix ans après sa naissance et un impressionnant parcours, la bande formée de Louis-Jean Cormier (voix et guitare), Stéphane Bergeron (batterie), François Lafontaine (claviers), Martin Lamontagne (basse) et Julien Sagot (percussions et voix) signe «Le volume du vent», un troisième album particulièrement accompli, à la fois grave et planant.
«Ce sera notre premier "show" à Drummondville, a fait savoir le chanteur-guitariste originaire de Sept-Îles, Louis-Jean Cormier. Les gens peuvent s'attendre à un "show" rock autant incisif que planant. Par moment, c'est même un peu sombre par moment. Avec l'éclairagiste, nous avons développé une sorte de concept artisanal qui donne un aspect spécial à notre prestation.»
S'il est vrai que Karkwa n'a jamais joué à Drummondville, rappelons que le groupe a toutefois présenté un concert à Sainte-Perpétue, lors du plus récent Festival du cochon.
Après avoir provoqué des critiques toutes plus élogieuses les unes que les autres avec ses trois albums, le quintette se dit particulièrement fier du plus récent album, «Le Volume du vent», qui d'ailleurs valu à la formation pas moins de quatre Félix cette année.
«Notre plus récent disque démontre bien notre maturité et le fait que nous avons trouvé notre style. On peut vraiment dire : "c'est du Karkwa". On ne renie pas notre premier disque, mais en le réécoutant, on sent que nous étions en recherche d'identité. Un premier album, c'est souvent plus éclectique. Notre vraie identité est apparue sur notre second album ("Les temblements s'immobilisent"). Les chansons étaient plus simples et plus concises. Ce son-là était celui de Karkwa», a partagé Louis-Jean Cormier.
Mélomanes avant tout
Au sein de la formation, tous sont fanatiques de musique.
«Nous avons des "backgrounds" différents, mais nous sommes tous de gros amateurs de musique, a confirmé le chanteur-guitariste. Julien aime beaucoup la musique latine, Stéphane affectionne le funk et François est un vrai maniaque de musique en général, lui qui a travaillé quelques années chez un disquaire. Pour ma part, je suis plutôt rockeur, un peu "heavy". En fait, j'aime bien les Red Hot Chili Peppers et Rage against the machine, mais en même temps, j'ai toujours aimé la chanson québécoise et le jazz.»
Bref, en discutant avec le «front man» de Karkwa, force est de constater que l'amour de la musique occupe une place prépondérante pour tous les musiciens et, plus encore, qu'elle apporte le souffle au groupe.
Évidemment, comme dans tout bon projet musical, les influences ne doivent pas prendre le pas et c'est justement à ce chapitre que Karkwa peut se targuer de bien faire. La symbiose des différentes sources d'inspiration musicales crée un résultat fort agréable à l'écoute, unique, et, force est de le constater, très rentable.
Parcours à succès
Karkwa s'est illustré dès 1999 lors du concours Cégep en spectacle. Tellement que l'Office franco-québécois pour la jeunesse avait décerné au groupe un laissez-passer pour la France afin que ce dernier puisse se produire dans le cadre de l'événement «Printemps du Québec».
En 2001, la formation a pris part aux Francouvertes et, après avoir atteint la grande finale de ce concours, a entrepris une série de concerts, l'occasion rêvée de peaufiner les morceaux d’un premier album qui paraîtra en 2003 sous le titre «Le pensionnat des établis». La critique a été conquise et le nom Karkwa a grimpé deux fois tout en haut des palmarès des radios universitaires. Par la suite, quelque 75 concerts ont été présentés à travers le Québec, puis des prestations remarquées ont été faites sur des scènes d’importance.
En lançant «Les tremblements s’immobilisent», en 2005, Karkwa a confirmé son rôle de premier plan sur la scène rock québécoise. Cet album, d’une grande invention, comportait aussi d'étonnantes collaborations, dont celle de Brigitte Fontaine, qui a prêté sa voix à la chanson «Red light», et a valu au groupe une réception exceptionnelle du public et de la critique, sans compter l’obtention du prix Félix-Leclerc 2006 et d’un Félix «auteur ou compositeur de l’année» (remporté ex aequo avec Pierre Lapointe).
En novembre 2007, la parution en France du disque «Les tremblements s’immobilisent» a permis aux membres du groupe de présenter leur nouveau matériel par l'entremise d'une série de spectacles en Europe.
Le doute n’est plus permis : l’aventure Karkwa continue d'évoluer sur le Vieux-Continent.
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