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mercredi 16 juillet 2008

Francofolies: Tricot Machine, de la chanson québécoise cousue main

LA ROCHELLE (AFP) — Des jolies histoires d'ours, de peurs enfantines qui vous poursuivent une vie durant ou d'amoureux sous la neige: le couple québécois de Tricot Machine, petit phénomène dans la Belle Province, bricole des chansons naïves en apparence mais au pouvoir d'émotion rare. Une maille à l'endroit: Catherine Leduc, 28 ans, chanteuse rompue aux arts du textile, d'où le nom du duo. Une maille à l'envers: son "chum" (terme québécois pour "copain") Matthieu Beaumont, 28 ans également, biologiste de formation, chanteur et pianiste de Tricot Machine.

Ils ont donné leur premier concert en France mardi aux Francofolies de La Rochelle, dans la petite salle Verdière, où leurs comptines incroyablement fraîches et touchantes ont embué les yeux de plus d'un spectateur. Sorti en mars 2007 au Québec, leur album (qui n'est pas distribué en France) y a été l'un des succès de la scène indépendante avec 35.000 exemplaires vendus et des critiques élogieuses. L'identité musicale de Tricot Machine, résolument tourné vers la chanson, peut évoquer un autre fameux groupe québécois des années 70, Beau Dommage.

Leur musique tisse un canevas de petites notes de piano, de guitare, de banjo et de sons inspirés de l'enfance, xylophone, fanfares et claquements de mains, dans un style délibérément naïf. "Notre musique est artisanale. L'idée, c'est que ça nous ressemble, que l'émotion passe sans que les notes soient parfaites", explique à l'AFP Catherine Leduc, petite rousse aux yeux bleu glacier et à la voix flûtée.

Naïf ne signifie pas mièvre ou niais. Les textes, infiniment sensibles, traitent de thèmes plus profonds qu'il n'y paraît au premier abord: la peur qui tétanise les humains de l'enfance jusqu'à la mort ("Un monstre sous mon lit"), la difficulté à trouver sa place dans la société ("Super ordinaire") ou le désir amoureux qui réchauffe une nuit d'hiver montréalaise (la sublime "Les peaux de lièvres", expression québécoise qui désigne une neige tombant à gros flocons).

Le charme de la musique de Tricot Machine vient pour une bonne part de la complicité amoureuse évidente qui lie Catherine et Matthieu, jeune homme longiligne à la barbe taillée et aux cheveux bruns en bataille. Sur scène et dans la vie, ils se couvent des yeux, se frôlent, s'étreignent, serrés l'un à l'autre comme un point de croix. Tous deux sont originaires de Trois-Rivières, entre la ville de Québec et Montréal, où ils sont venus s'établir pour leurs études il y a quelques années.

Depuis, le succès leur est tombé du ciel comme les peaux de lièvres de la chanson: ils ont abandonné leur travail pour la musique et réfléchissent à la suite à donner à leur premier album.
"Il faut continuer aussi naïvement que possible, comme pour le premier, qu'on avait fait sans du tout penser avoir du succès", juge Catherine. "Je n'aurais jamais cru qu'on pourrait me reconnaître dans la rue ou dire quelque chose de méchant sur moi dans un journal. On a appris à gérer ça".

Tricot Machine n'est qu'un des nombreux exemples de la vitalité créatrice qui agite Montréal, qu'il s'agisse de pop avec Pierre Lapointe, de rock avec Malajube ou Karkwa ou de rap avec Loco Locass. "On est une minorité francophone en Amérique du Nord et on n'a plus trop envie de défendre notre culture en faisant du rigodon ou des musiques traditionnelles", sourit Matthieu.

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