Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

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vendredi 1 octobre 2010

Karkwa au Métropolis - L'art du crescendo

Les affaires vont rondement pour le quintette Karkwa. Récemment couronné du prestigieux prix Polaris qui récompense l'album canadien de l'année, on apprenait hier que ce gain a permis au groupe d'accroître leurs ventes des Chemins de verre de 481 %. C'est ce qu'on appelle une sacrée poussée. Cerise sur le sundae des doux rockeurs, leur rentrée montréalaise d'hier, dans un Métropolis presque comble, a été une réussite.

Chose certaine, en affaires comme en musique, Louis-Jean Cormier et sa bande maîtrisent l'art du crescendo. D'entrée de jeu, Cormier, François Lafontaine, Julien Sagot, Martin Lamontagne et Stéphane Bergeron ont fait vrombir la salle avec l'introduction instrumentale de Dors dans mon sang, menée par les deux percussionnistes qui augmentaient graduellement le rythme et la force. Le morceau s'est alors muté en la pièce Le Pyromane — avec un pedal steel à la place de la guitare — jusqu'à sa finale extatique.

Même construction avec le dernier morceau avant le rappel, la très belle 28 jours, aux ambiances d'abord fantomatiques, qui évoluent au fil des mesures en une hymne grandiose. Triste certes, mais grandiose quand même.

Entre les pièces en progression, aux introductions souvent étirées et modifiées, Karkwa a offert quelques titres plus doux, comme Marie tu pleures (digne des meilleurs feux de camp), Moi-Léger ou bien Mieux respirer, interprétée hier sobrement par Louis-Jean Cormier — les mains dans le dos comme un enfant timide — et le claviériste Lafontaine, plus classique que jamais.

Le groupe n'a pas lésiné sur les éclairages, dirigés davantage vers la foule que sur les musiciens. Si la quantité de photons bombardés était parfois excessive et inutile, on a vu de bons flashs, comme ces ampoules dispersées aux allures de lucioles où ces tiges de néons blancs à la verticale, qui découpaient la scène au couteau.

Relativement peu bavard, Cormier s'est fendu de quelques mots afin remercier la foule de l'avoir aidé à vaincre un blanc de mémoire pendant Le Bon sens — recommencée à deux reprises. «Je le sais ce qu'on va faire avec le 20 000 $ du Polaris: tournée générale!». Côté budget, ce coup-ci, ce serait plus un decrescendo... 
Article de Philippe Papineau, Le devoir, le 1 octobre 2010

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