Avec C’est pas moi, je le jure!, le cinéma québécois en est à son troisième film en quatre mois ayant comme cadre l’enfance et les années 1960. Mais Un été sans point ni coup sûr et Maman est chez le coiffeur n’inquiètent pas trop Philippe Falardeau.
Pourtant, son film s'inspire du roman de Bruno Hébert... qui est le frère d'Isabelle Hébert... qui a scénarisé le film de Léa Pool.
Effectivement, les deux cinéastes se sont croisés dans le même corridor pendant qu'ils faisaient chacun leur montage. «Mais nos films n'ont rien à voir ni dans le ton ni dans la forme, même s'ils mettent en scène des enfants abandonnés par leur mère. La nostalgie et la reconstitution des années 1960 n’est pas au coeur du mien. J’ai d’ailleurs choisi la musique de Patrick Watson et de Karkwa comme trame sonore parce que l’histoire comporte des trucs très contemporains.»
C'est pas moi, je le jure! aborde la vie d'un enfant très précoce, qui a déjà un questionnement existentiel à 10 ans, et qui va au bout de ses pulsions. Cet enfant, Léon Doré, est la définition même d’une petite peste. Faire des mauvais coups semble être sa nature profonde. S’il détruit, ment et vole, ce n’est ni pour blesser ni pour son profit: il est juste fait comme ça.
Ajoutez des tendances à se placer dans des situations d’autodestruction, comme s’enfermer dans un congélateur, se jeter en bas d’un mur ou simplement se planter un canif dans la poitrine.
«Des enfants qui ont des pulsions morbides, c’est très rare, mais ça existe. Léon est évidemment un peu plus grand que nature, c’est pourquoi j’ai fait une fiction. Quand j’étais jeune, j’enviais ces garçons qui avaient le courage d’aller au bout de leur délinquance. Et comme Léon, j’avais les mêmes questionnements sur la vie.»
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