En studio avec Catherine Durand
Lancé mardi, Coeurs migratoires, le splendide quatrième album de Catherine Durand, a été enregistré au mythique studio Victor à la fin du printemps, cinq intenses semaines durant. Le Devoir y était, témoin privilégié d'une expérience extraordinairement agréable de création et de vie, où bonnes chansons, bonnes gens et bonne bouffe ont composé pour la tête, le coeur et le corps un véritable menu santé. Petit journal commenté.
Quand Louis-Jean [Cormier, de Karkwa] est arrivé pour faire sa voix dans Le bonheur est parfois maladroit, on n'avait pas répété la pièce ensemble, je lui avais envoyé mon démo sans aucune directive au niveau de l'harmonie vocale. Je voulais le laisser aller, c'est un grand harmoniste. Je n'aurais jamais pensé à ce qu'il a trouvé.» (...)
Leur duo est l'une des plus flagrantes réussites de cet album en tous points réussi: l'émotion y est fragile et puissante à la fois, la montée vers le refrain submergente. On dirait du Karkwa, et ça demeure du Catherine Durand. C'est la grande force de l'album: la personnalité musicale de l'artiste désormais bien établie, toutes les audaces sont permises. À partir de ce qu'elle appelle son «folk ambiant», on obtient des claviers quasi pinkfloydiens ici, des cordes et bois d'allégeance classique ailleurs, ou encore une déferlante de banjo et de mandoline. Sans jamais perdre le compas de vue. «Avec Diaporama, j'ai trouvé ma niche, mon son. Ma zone de confort. Ça m'a donné la permission d'assumer encore plus complètement mes deux tendances naturelles: le côté folk jusqu'au bluegrass, et le côté atmosphérique jusqu'à oser des arrangements vraiment planants.» (...)
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