Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

Depuis la pause de décembre 2011

Retrouvez les news sur SCOOP.IT !

samedi 26 avril 2008

Karkwa: poésie sombre et musique planante

«Leloup chante comme la vie est laide», chante à son tour Louis-Jean Cormier (Le temps mort). Mais il le chante sur des airs qui s’opposent à cette laideur ambiante. Entre la poésie sombre et la musique planante du Volume du vent, le nouvel album de Karkwa, la dichotomie est constante, frappante, intrigante.

«Sort sombre... épais brouillard... temps mort... tremblements de terre... Nuit incendiaire... volcan... cendres...» Ce vocabulaire crépusculaire, Louis-Jean Cormier le décline d’une voix douce, sur des nappes musicales harmonieuses. Harmonie du soir ou crépuscule des dieux? Le fait est que par son ampleur et sa douceur, Le volume du vent tranche sur le rock régressif, primitif qui prévaut aujourd’hui.

«Je parle de ce que je vois autour de moi : des clochards partout, des fous retrouvés gelés dans un banc de neige, des vieillards solitaires, des jeunes paumés... Tout cela n’est pas rose. Mais malgré tout ce qui peut arriver de mauvais, même si ça chie totalement, il faut que la musique reste belle. Il doit en rester quelque chose de bien», déclare le chanteur Louis-Jean Cormier, qui a écrit les paroles de ce nouvel album.

Le but est atteint. Au-delà des enfers quotidiens et des purgatoires urbains décrits dans Le volume du vent, le disque laisse une surprenante impression de sérénité et de luminosité. De la bonne musique avant toute mauvaise chose.

Dans cet univers sonore complexe fait d’inextricables influences, on croise John Lennon, Bob Dylan, Philip Glass, Steve Reich et beaucoup d’autres figures légendaires. Le piano bien appuyé de Dormir le jour, c’est le Lennon des beaux jours... La guitare folk de Oublie pas, c’est le Dylan de toujours... «N’oubliez pas Steve Reich, le compositeur pété qui nous a inspiré les audaces de Solstice», ajoute le chanteur.

La touche Harmonium

On détecte aussi la touche Harmonium, dans des plages aérées comme Mieux respirer. «C’est peut-être mon timbre de voix et ma diction... Ces influences sont bien présentes, mais il y en a beaucoup d’autres. Nous sommes des mélomanes maladifs, nous écoutons de tout, principalement les disques des années 70. Nous sommes flattés de toutes ces comparaisons, d’autant plus que nous pensons avoir si bien assumé et assimilé nos influences qu’elles sont devenues inconscientes.»

Chez Karkwa, l’enrobage musical éclectique et l’importance accordée à la forme font que ce groupe n’est pas classé comme engagé-enragé. «Nous ne crions pas nos engagements à tue-tête. Au lieu de chialer, nous préférons brosser des tableaux impressionnistes de la réalité, et cela frappe aussi fort.»

Il s’est écoulé deux ans et demi depuis la parution de l’album précédent, Les tremblements s’immobilisent. Un laps de temps jugé trop long par Cormier et les quatre autres musiciens de Karkwa. «Nous rêvons de sortir un album par an, comme Plume dans les années 70, l’âge d’or du disque québécois! Les tremblements... étaient à peine sur le marché que nous avions déjà plusieurs des pièces du disque à venir. C’est peut-être tant mieux : nous avons eu tout le temps de les roder en spectacle avant d’entrer en studio...»

L’été qui s’en vient sera fertile pour Karkwa, qui apparaîtra dans plusieurs festivals, avant d’entamer sa tournée automnale. Le groupe fera-t-il escale au Festival d’été de Québec? «Non, mais nous présenterons un gros spectacle à Québec durant le Festival», conclut Louis-Jean Cormier, qui réserve pour plus tard l’annonce du lieu et de la date de l’événement.

Régis Tremblay, Le Soleil, Québec

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Messages les plus consultés

Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.