Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

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samedi 26 avril 2008

Karkwa est un jardin de givre

Implantés dans la scène montréalaise francophone depuis maintenant 10 ans, le temps est venu pour Karkwa de convaincre les plus exigeants mélomanes d'entre tous. Bien que leur album précédent, Les tremblements s'immobilisent, ait connu un succès commercial considérable, le quintette n'était pas encore au sommet de son art et c'est avec Le volume du vent qu'on saisiera réellement la qualité des cinq musiciens.

Dans des tons froids, aux couleurs de la pochette, un voyage s'amorce. Le compteur donne la température de départ: il fait -30°C et pourtant, l'air est bon et le vent, juste frisquet. Climat stable jusqu'à la toute fin; sauf peut-être pour un léger réchauffement le temps de Dormir le jour, Le volume du vent n'en reste pas moins chaleureux et accueillant. Chaque pièce camouflant son lot de surprises, chaque pièce étant la suite logique de la précédente et faisant clairement partie d'un tout, l'album en entier a très peu de moments creux et encore moins de faux pas. C'est en oscillant entre plusieurs sonorités, effets et instrumentations afin de mieux expérimenter le côté organique des ambiances polaires que le groupe renverse. Ils trouvent le moyen de créer un univers hivernal, glaçant, dans lequel ce -30°C est des plus agréables.

Sur Le volume du vent, les voix sont traitées avec une si grande minutie qu'elles en sont visiblement considérées comme un instrument à part entière. Elles sont souvent accompagnées (Patrick Watson, Elisabeth Powell, Marie-Pierre Fournier, chorale d'enfants improvisée) et travaillées, mais n'en diluent pas moins les écrits qui, en général, sont paufinés avec soin. Les mélodies planantes enveloppent et accentuent le pouls ; d'autant plus que le lexique favorisé est en accord avec l'univers présenté. Respirer, froid et vent sont à la base des textes; tous signés Louis-Jean Cormier excepté Le solstice, adaptation d'un poème de Pierre Nepveu qui, justement, a donné naissance au titre du disque.

À écouter dans le noir, à l'aube de n'importe quelle saison et lorsque nous désirons le temps chaud, froid ou le temps froid, chaud. Éclosion à mi-temps, Karkwa est un jardin de givre dont les fleurs n'ont pas fini d'épater.

Par: Opale Lavigne le 10 avril 2008, Par: Opale Lavigne

2 commentaires:

  1. Euh..comment ça mon commentaire se retrouve ici?

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  2. Bonjour,

    J'ai du prendre, un peu rapidement à l'époque, ton commentaire pour un article de presse, en tous cas il en la qualité. souhaites-tu que je supprime cet article du blog ?

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Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.