Oui, on peut parler de maturité musicale, de recherches vocales et de production léchée sur ce troisième opus du groupe prog/pop Karkwa, et on peut surtout parler d'évolution de la part de ces cinq jeunes hommes dont la «vraie vie» ne fait que démarrer.
Intéressante cette entrevue avec Stéphane Bergeron (batterie) et François Lafontaine (clavier), de passage à Gatineau cette semaine. Stéphane et le chanteur et guitariste Louis-Jean Cormier, étaient venus il y a deux ans expliquer la genèse de Les tremblements s'immobilisent, qui s'est finalement écoulé à 18 000 copies. Un bon pas pour le quintette, qui n'avait assurément pas la prétention de devenir les rois québécois de la pop-progressive planante aux épices britanniques!
Intéressante cette entrevue, car les Karkwaïens semblent avoir trouvé leur identité avec cet album d'où le temps et la métropole transpirent allègrement. Il est toujours fascinant de constater que chaque échelon gravi par un artiste «pas pressé» est une épreuve qui le mène à la prochaine, qui elle, sera encore plus ardue. D'étape en étape, cette boule de talent, qui trimbalait elle-même son matériel dans la valise de sa voiture à -30, s'approchera du rêve de tout artiste: être assez «big» pour engager ses propres techniciens et aspirer à une longue et fructueuse carrière.
À travers les exténuantes tournées qui les plongent dans un univers parallèle où le jour se mélange avec la nuit, l'apprentissage musical et la complicité qui les unissent se sont consolidés. Bien que Stéphane et François partagent humblement ces treize nouvelles découvertes avec leurs collaborateurs techniques, qui ont transformé le studio en paradis pour eux, ils ne peuvent cacher que l'approfondissement du son sur Le volume du vent est le résultat d'une communion des cinq.
«On s'est jamais demandé ce qu'on faisait pour le prochain album. On fait une toune de temps à autres, on les intègre dans les spectacles tranquillement et en studio, on a du recul et on peut faire du fignolage», explique Stéphane. Les musiques sont trouvées en premier et Louis-Jean Cormier laisse sortir la poésie urbaine quand son esprit la libère. Cela peut arriver à tout moment, et les gars demeurent à l'affût, se parlant ou se voyant à chaque semaine. Grâce à cette proximité, les sessions de pratique ou d'enregistrement sont plus facilement prévisibles.
«On fonctionne de manière spontanée, instinctive. Moi, je me donne des objectifs, mais le moment que tu amènes tes idées dans le local, tout peut arriver! Et en plus, on se connaît bien, alors on se parle sans détour et on règle les problèmes avec quelques mots seulement. Et ce qui est super, c'est que maintenant, les 'premiers jets' marchent presque tout le temps très bien. Ce sont des versions quasiment finales!», lance François. «Après, tu sculptes, tu gosses dans les coins. Moi, c'est ce que j'aime le plus», ajoute Stéphane.
Le batteur insiste sur le fait que si Karkwa commence à se stabiliser à travers cette épaisse jungle qu'est le showbizz, le son du groupe, lui, ne sera jamais figé. «On veut tellement en faire plus des albums, au moins 30! Surtout qu'on vieillit, on voit pas les choses de la même façon. On sait pas, peut-être que notre huitième sera une trame sonore juste instrumentale…»
En attendant ce possible opus, François et Stéphane essaient de garder la tête froide en orchestrant leur vie de jeune famille et en respectant les «dates butoir» de création (studio, lancement, shows). «Tu sais, on vit dans une espèce de marginalité, un autre 'pattern', un autre monde. Tu reviens de tournée et tu te rends compte que ta mère a plus de cheveux gris et que la blonde de ton chum est enceinte… Tout ça est déstabilisant, alors il faut décompresser», admet Stéphane.
François, lui, confesse que le «workaholisme» l'a envahi, mais qu'il est en voie de guérison! Enfin… peut-être.
Intéressante cette entrevue, car les Karkwaïens semblent avoir trouvé leur identité avec cet album d'où le temps et la métropole transpirent allègrement. Il est toujours fascinant de constater que chaque échelon gravi par un artiste «pas pressé» est une épreuve qui le mène à la prochaine, qui elle, sera encore plus ardue. D'étape en étape, cette boule de talent, qui trimbalait elle-même son matériel dans la valise de sa voiture à -30, s'approchera du rêve de tout artiste: être assez «big» pour engager ses propres techniciens et aspirer à une longue et fructueuse carrière.
À travers les exténuantes tournées qui les plongent dans un univers parallèle où le jour se mélange avec la nuit, l'apprentissage musical et la complicité qui les unissent se sont consolidés. Bien que Stéphane et François partagent humblement ces treize nouvelles découvertes avec leurs collaborateurs techniques, qui ont transformé le studio en paradis pour eux, ils ne peuvent cacher que l'approfondissement du son sur Le volume du vent est le résultat d'une communion des cinq.
«On s'est jamais demandé ce qu'on faisait pour le prochain album. On fait une toune de temps à autres, on les intègre dans les spectacles tranquillement et en studio, on a du recul et on peut faire du fignolage», explique Stéphane. Les musiques sont trouvées en premier et Louis-Jean Cormier laisse sortir la poésie urbaine quand son esprit la libère. Cela peut arriver à tout moment, et les gars demeurent à l'affût, se parlant ou se voyant à chaque semaine. Grâce à cette proximité, les sessions de pratique ou d'enregistrement sont plus facilement prévisibles.
«On fonctionne de manière spontanée, instinctive. Moi, je me donne des objectifs, mais le moment que tu amènes tes idées dans le local, tout peut arriver! Et en plus, on se connaît bien, alors on se parle sans détour et on règle les problèmes avec quelques mots seulement. Et ce qui est super, c'est que maintenant, les 'premiers jets' marchent presque tout le temps très bien. Ce sont des versions quasiment finales!», lance François. «Après, tu sculptes, tu gosses dans les coins. Moi, c'est ce que j'aime le plus», ajoute Stéphane.
Le batteur insiste sur le fait que si Karkwa commence à se stabiliser à travers cette épaisse jungle qu'est le showbizz, le son du groupe, lui, ne sera jamais figé. «On veut tellement en faire plus des albums, au moins 30! Surtout qu'on vieillit, on voit pas les choses de la même façon. On sait pas, peut-être que notre huitième sera une trame sonore juste instrumentale…»
En attendant ce possible opus, François et Stéphane essaient de garder la tête froide en orchestrant leur vie de jeune famille et en respectant les «dates butoir» de création (studio, lancement, shows). «Tu sais, on vit dans une espèce de marginalité, un autre 'pattern', un autre monde. Tu reviens de tournée et tu te rends compte que ta mère a plus de cheveux gris et que la blonde de ton chum est enceinte… Tout ça est déstabilisant, alors il faut décompresser», admet Stéphane.
François, lui, confesse que le «workaholisme» l'a envahi, mais qu'il est en voie de guérison! Enfin… peut-être.
par Patrick Voyer le 15 avril 2008
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