Le 2e album du groupe, Les tremblements s'immobilisent, avait été salué bien bas par les amateurs de musique. Dans la foulée, Karkwa a aussi été récompensé par ses pairs en partageant le Félix de l'auteur-compositeur de l'année avec Pierre Lapointe.
À cause de cet impact, le présent disque était fort attendu. Or, en poursuivant dans la brèche ouverte deux ans et demi plus tôt, le quatuor confirme sa valeur.
Souffle la voix
On reconnaît sur Le volume du vent ce rock aux envolées lyriques qui peut faire cohabiter dans le même morceau une bourrasque qui décoiffe et une accalmie rassurante. La voix de l'auteur-compositeur principal du groupe, Louis-Jean Cormier, s'impose toujours lorsqu'un mur de son s'élève derrière lui.
D'ailleurs, les voix occupent une place de choix dans ce disque: celles en contrepoint d'Élisabeth Powell (Échapper au sort) ou de Marie-Pierre Fournier (Oublie pas), mais aussi toutes les autres qui viennent faire chorus et donner de la majesté à La façade, entre autres. Sur À la chaîne, les élèves de l'école Saint-Arsène ajoutent leurs voix au rythme très rock de la batterie.
Partout la musique
Sur ce disque, la musique est tapie dans la moindre encoignure des 13 chansons. Des écoutes successives nous font découvrir ces subtilités. En fait, Karkwa dresse une voile sonore sur laquelle les mots de Louis-Jean Cormier viennent se cogner.
En ce sens, dans bien des cas, la musique constitue la trame narrative autant, sinon plus, que les mots. C'est elle qui transmet les émotions: la rage contenue, l'espoir déçu ou le temps perdu. Karkwa défend un rock travaillé au corps qui ne se résume pas à une force brute. Comme d'un boxeur, on peut dire que les membres du groupe privilégient un rock scientifique utilisant une variété de bons coups.
Références solides
Les amateurs d'un rock sophistiqué vont donc se régaler. Malgré son accueil chaleureux, l'album précédent n'a pas été un énorme succès populaire. Il en sera probablement de même cette fois-ci. Malgré leurs influences apparentes, Karkwa fait sa marque sur une voie artistique négligée - même si de moins en moins - en chanson francophone.
Hier, le groupe Octobre entonnait « le vent se lève »; aujourd'hui, Karkwa chante « le volume du vent ». Le quatuor s'inscrit ainsi à la fois dans une certaine tradition québécoise et dans la modernité du rock actuel.
Karkwa / Le volume du vent / Audiogram ADCD 10224
Plus d'info :
À cause de cet impact, le présent disque était fort attendu. Or, en poursuivant dans la brèche ouverte deux ans et demi plus tôt, le quatuor confirme sa valeur.
Souffle la voix
On reconnaît sur Le volume du vent ce rock aux envolées lyriques qui peut faire cohabiter dans le même morceau une bourrasque qui décoiffe et une accalmie rassurante. La voix de l'auteur-compositeur principal du groupe, Louis-Jean Cormier, s'impose toujours lorsqu'un mur de son s'élève derrière lui.
D'ailleurs, les voix occupent une place de choix dans ce disque: celles en contrepoint d'Élisabeth Powell (Échapper au sort) ou de Marie-Pierre Fournier (Oublie pas), mais aussi toutes les autres qui viennent faire chorus et donner de la majesté à La façade, entre autres. Sur À la chaîne, les élèves de l'école Saint-Arsène ajoutent leurs voix au rythme très rock de la batterie.
Partout la musique
Sur ce disque, la musique est tapie dans la moindre encoignure des 13 chansons. Des écoutes successives nous font découvrir ces subtilités. En fait, Karkwa dresse une voile sonore sur laquelle les mots de Louis-Jean Cormier viennent se cogner.
En ce sens, dans bien des cas, la musique constitue la trame narrative autant, sinon plus, que les mots. C'est elle qui transmet les émotions: la rage contenue, l'espoir déçu ou le temps perdu. Karkwa défend un rock travaillé au corps qui ne se résume pas à une force brute. Comme d'un boxeur, on peut dire que les membres du groupe privilégient un rock scientifique utilisant une variété de bons coups.
Références solides
Les amateurs d'un rock sophistiqué vont donc se régaler. Malgré son accueil chaleureux, l'album précédent n'a pas été un énorme succès populaire. Il en sera probablement de même cette fois-ci. Malgré leurs influences apparentes, Karkwa fait sa marque sur une voie artistique négligée - même si de moins en moins - en chanson francophone.
Hier, le groupe Octobre entonnait « le vent se lève »; aujourd'hui, Karkwa chante « le volume du vent ». Le quatuor s'inscrit ainsi à la fois dans une certaine tradition québécoise et dans la modernité du rock actuel.
Karkwa / Le volume du vent / Audiogram ADCD 10224
Plus d'info :
Audio et Vidéo : RDI en direct: Louis Lemieux reçoit Louis-Jean Cormier et François Lafontaine, de Karkwa
Autres hyperliens : Karkwa
Une critique de François Blain / Radio Canada
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