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samedi 20 novembre 2010

Karkwa: les spectateurs cloués dans le son

 Photo Le Soleil, Laetitia Deconinck

Le concert a démarré en lion, dans des éclairages noir et blanc et des rythmes obsédants. On était couverts de son. On constate, encore une fois, à quel point la bande de Louis-Jean Cormier détonne dans le paysage musical québécois; une singularité qui fait du bien.

Article de Valérie Lesage, Le Soleil, Publié le 19 novembre 2010

(Québec) Hypnotisés, subjugués, envoûtés: voilà ce que nous avons été pendant le nouveau concert de Karkwa, présenté jeudi soir à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre, pas mal remplie d'un public assez jeune et heureux de retrouver le groupe rock alternatif.
 Fort du succès de son quatrième disque, Les chemins de verre, couronné du prestigieux prix Polaris remis au meilleur album canadien de l'année, Karkwa, comme c'est son habitude, a proposé des relectures substantielles de ses propres chansons. Parfois pour le mieux, parfois sans égaler les originales. L'épaule froide, par exemple, a perdu un peu de sa douleur pour s'habiller de froideur et d'étrangeté. Mais d'autres ont gagné en relief et en énergie.

Le concert a démarré en lion, dans des éclairages noir et blanc et des rythmes obsédants. On était couverts de son, cloués dans le son même. Les batteurs de Karkwa sont particulièrement créatifs et jeudi, ils ont été bien en vedette. Un choix intéressant, ça ne fait aucun doute, mais malheureusement, le calibrage sonore a porté ombrage à l'excellent claviériste François Lafontaine.

C'est le plus gros bémol à mettre sur cette soirée : les mélodies étaient souvent noyées dans la puissance du rythme et cela enlevait une part d'émotion. Dans les passages mieux équilibrés, à la faveur de chansons un peu plus douces, comme Moi, léger, on sentait nettement la différence.

Un moment me semble marquant dans le concert. Quand les premières notes de Marie, tu pleures ont retenti, tout le monde s'est mis à chanter et à danser. La première et la seule fois de la soirée... Avant et après, même debout, le public était figé dans le son. Cette chanson est sans doute la seule qu'on puisse chanter, parce qu'elle est chantante, mais aussi parce que le texte a du sens, on s'y reconnaît. Les autres sont souvent abstraites et, si elles sont magnifiquement mises en musique, elles n'ont pas le même pouvoir rassembleur. Et il me semble qu'on pourrait prendre un petit peu plus de Marie...

Après un segment un peu moins porteur aux deux tiers du concert, Karkwa a repris en force pour les pièces de la fin. On s'est dit, encore une fois, à quel point la bande de Louis-Jean Cormier détonne dans le paysage musical québécois; une singularité qui fait du bien. Mais ce serait chouette d'apprendre à mieux parler au public...

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