Par Kathleen Lavoie pour Le Soleil Québec
On attendait beaucoup de la création de Karkwatson, la réunion des musiciens de Karkwa et Patrick Watson, hier, au Grand Théâtre. Et la sainte neuvaine de l’indie-pop québécoise n’a pas déçu en multipliant moments de grâce… et cafouillages. Mais qui s’en serait plaint?
Pas de doute, le spectacle de Karkwatson, hier, au Grand Théâtre de Québec, se voulait l’affiche la plus courue en ville. Pas tant parce qu’il regroupait sur une même scène des champions des palmarès — loin s’en faut —, mais plutôt parce qu’elle proposait une rencontre. Une vraie. Comme on en organise de moins en moins dans le monde de la musique. Une rencontre, bref, entre deux groupes, neuf musiciens aventureux, et un public complètement abandonné à la découverte. Le genre de public dont on croit Québec dépourvu le reste de l’année.
Et pourtant. Ils étaient là, hier, nombreux. Des jeunes à l’image de Karkwatson, branchés et enthousiastes, prêts à se faire bousculer les idées musicales reçues. Et voilà exactement ce que le supergroupe mené par Patrick Watson et Louis-Jean Cormier s’est appliqué à réaliser, visiblement fébrile de partager le fruit de ses échanges, au terme de deux jours de résidence.
C’est pourtant tout simplement, verres de vin à la main, que les membres de la formation ont pris place sur une scène remplie d’instruments. Derrière le vibraphone, le claviériste François Lafontaine (Karkwa), le bras dans les airs, est celui qui a donné la première impulsion au formidable éléphant sonore que s’est révélé être Karkwatson.
Il est vrai qu’avec ses deux batteries, ses percussions, ses deux basses, ses deux guitares, ses deux pianos et ses deux vibraphones, mais surtout la finesse et la solidité de ses musiciens, Karkwatson avait tout entre les mains pour entraîner le public dans un voyage musical aux détours insoupçonnés, ce qu’il a accompli avec brio.
Avec la superposition magnifique des voix de Watson et Cormier, le dialogue animé entre la guitare de Simon Angell (Patrick Watson) et le piano de François Lafontaine (Karkwa), la chevauchée rythmique enlevante des batteurs Stéphane Bergeron (Karkwa), Robbie Kuster (Patrick Watson) et du percussionniste Julien Sagot (Karkwa), les instants de véritable magie furent nombreux. Et que dire de ces nouvelles chansons communes? Notamment Where The Wild Things Are et Man Like You, cette denière interprétée simplement par Watson à la voix, Cormier aux harmonies et Simon Angell à la guitare… Pur délice!
Mais comme dans toute expérience du genre, certains coups tombent aussi parfois à l’eau. Ce fut le cas de ces moments moins inspirés où la formation se réfugiait dans des motifs insistants et répétitifs aux pianos et vibraphones, des séquences plus agaçantes que chatoyantes pour le tympan.
Au final de la soirée toutefois, le talent aura prévalu. Car comme le veut l’expression consacrée, l’important ce n’est pas la destination, mais le chemin parcouru pour y arriver. Et le voyage était magnifique.
On attendait beaucoup de la création de Karkwatson, la réunion des musiciens de Karkwa et Patrick Watson, hier, au Grand Théâtre. Et la sainte neuvaine de l’indie-pop québécoise n’a pas déçu en multipliant moments de grâce… et cafouillages. Mais qui s’en serait plaint?
Pas de doute, le spectacle de Karkwatson, hier, au Grand Théâtre de Québec, se voulait l’affiche la plus courue en ville. Pas tant parce qu’il regroupait sur une même scène des champions des palmarès — loin s’en faut —, mais plutôt parce qu’elle proposait une rencontre. Une vraie. Comme on en organise de moins en moins dans le monde de la musique. Une rencontre, bref, entre deux groupes, neuf musiciens aventureux, et un public complètement abandonné à la découverte. Le genre de public dont on croit Québec dépourvu le reste de l’année.
Et pourtant. Ils étaient là, hier, nombreux. Des jeunes à l’image de Karkwatson, branchés et enthousiastes, prêts à se faire bousculer les idées musicales reçues. Et voilà exactement ce que le supergroupe mené par Patrick Watson et Louis-Jean Cormier s’est appliqué à réaliser, visiblement fébrile de partager le fruit de ses échanges, au terme de deux jours de résidence.
C’est pourtant tout simplement, verres de vin à la main, que les membres de la formation ont pris place sur une scène remplie d’instruments. Derrière le vibraphone, le claviériste François Lafontaine (Karkwa), le bras dans les airs, est celui qui a donné la première impulsion au formidable éléphant sonore que s’est révélé être Karkwatson.
Il est vrai qu’avec ses deux batteries, ses percussions, ses deux basses, ses deux guitares, ses deux pianos et ses deux vibraphones, mais surtout la finesse et la solidité de ses musiciens, Karkwatson avait tout entre les mains pour entraîner le public dans un voyage musical aux détours insoupçonnés, ce qu’il a accompli avec brio.
Avec la superposition magnifique des voix de Watson et Cormier, le dialogue animé entre la guitare de Simon Angell (Patrick Watson) et le piano de François Lafontaine (Karkwa), la chevauchée rythmique enlevante des batteurs Stéphane Bergeron (Karkwa), Robbie Kuster (Patrick Watson) et du percussionniste Julien Sagot (Karkwa), les instants de véritable magie furent nombreux. Et que dire de ces nouvelles chansons communes? Notamment Where The Wild Things Are et Man Like You, cette denière interprétée simplement par Watson à la voix, Cormier aux harmonies et Simon Angell à la guitare… Pur délice!
Mais comme dans toute expérience du genre, certains coups tombent aussi parfois à l’eau. Ce fut le cas de ces moments moins inspirés où la formation se réfugiait dans des motifs insistants et répétitifs aux pianos et vibraphones, des séquences plus agaçantes que chatoyantes pour le tympan.
Au final de la soirée toutefois, le talent aura prévalu. Car comme le veut l’expression consacrée, l’important ce n’est pas la destination, mais le chemin parcouru pour y arriver. Et le voyage était magnifique.
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