Sérieusement, lorsque j’ai reçu la nouvelle annonçant cette rencontre, ce concept et cette union entre Patrick Watson et Karkwa, j’ai salivé. On a là deux formations extrêmement solides - aucun point faible - et qui sont mariables, comme en témoignent les collaborations faites en studio. On peut même se demander pourquoi ça n’avait pas été fait avant!
Malgré tout, Sandy Boutin, l’homme derrière la gérance de Karkwa, entres autres activités, me demandait, avant le spectacle, de ne pas avoir d’attente. En fait, c’est la peur des deux groupes, que les gens aient trop d’attentes. “C’est à la bonne franquette, ils ont pratiqué à peine plus d’une journée, fais-toi pas d’attente!” C’est dur un peu, quand même, Sandy!
Le public ne pouvait qu’avoir des attentes, sinon ils n’auraient pas pratiquement rempli une salle de 1900 places à Québec. De toute façon, le public était déjà vendu. Il voulait voir les groupes “jammer” ensemble, ce qu’ils ont fait. La foule voulait voir les musiciens s’amuser sur la scène, ce qu’ils ont fait. Le spectateur voulait des surprises et il en a eu.
Le concept est simple mais royalement efficace. Les 9 musiciens sont tous là sur scène, créant une armée d’instruments, tels que piano à queue, claviers, batteries, guitares, basses, etc. Un putain de mur de son. Un gros bloc où on alterne entre les chansons de Patrick Watson et de Karkwa où tout le monde participe à tout.
Des superbes transitions sans coupures entre les pièces, de longues intros ou de longues finales. En plein milieu du spectacle, une ovation spontanée suite à un énorme trip musical, où les guitares se sont relancer pour aboutir à un mur de son intensifié par des pianos et claviers en puissance, Watson qui fait planer sa voix, les batteries qui se déchaînent et les basses qui propulsent les vibrations. Il y a eu plusieurs moments forts comme celui-ci.
Plusieurs nouvelles chansons également, fraîche du matin dans un cas. Ils ont aussi ajouté des morceaux à l’improviste, sans les avoir pratiqué. Même la classique finale de Patrick Watson a capella a été rehaussée. Pour l’entamer, ils ont quitté la scène pour s’installer à la mezzanine, pour revenir sur scène électrifier le tout, semer le chaos sonore et revenir acoustique. Du bonbon!
C’est seulement trois soirs au total. Une expérience unique qui en vaut largement le prix. Les deux autres soirs sont pour les Montréalais alors qu’ils s’installeront au National, les 13 et 14 juin. Conseil d’ami? Courrez-y.
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