Karkwa et Patrick Watson s'unissent sur une même scène pour un laboratoire musical de haute voltige.
Une rencontre au sommet se prépare. Après l'annonce de cette nouvelle, nous pouvions à peine nous imaginer l'ampleur de l'exercice. Deux groupes au sommet de leur art qui se réuniront sur la même scène, en même temps, et qui soumettront leurs répertoires respectifs à une métamorphose unique. Karkwa et Patrick Watson, fusionnés dans une même entité, qui pour l'occasion s'appellera Karkwatson. Neuf musiciens qui pour trois concerts (un à Québec et deux à Montréal) formeront un super groupe de rêve.
Réunis autour d'une même table, Watson et deux membres de Karkwa, Julien Sagot (percussions et vibraphone) et Stéphane Bergeron (batterie), s'interrogent mutuellement sur cette réunion musicale. "Vous faites beaucoup d'improvisation sur scène lors de vos spectacles?" demande un Patrick Watson perplexe. "Pas vraiment... Non. Avec le temps, on en fait beaucoup moins", répond un Stéphane Bergeron intrigué qui lui pose en retour la même question. Patrick Watson se recule d'un trait en essayant d'y réfléchir. "Nous? Ben... Je pense que c'est le contraire. C'est avec le temps que... It's getting worse everyday, man!" Les rires éclatent après ce constat ironique. Avec humour, les remarques pointent ce qui les distingue. Anglos et francos qui rigolent d'eux-mêmes, en soulignant que ce sera peut-être la seule fois que Karkwa se retrouvera en face de la faune branchée du Mile End.
C'est après une rencontre musicale dans les studios de la CBC il y a quelques années que les deux groupes se sont promis de répéter l'expérience sur une même scène. Un coup de foudre qui les propulse maintenant en face d'un défi que plusieurs considéreraient par trop ambitieux. "On ne fait pas ça pour arriver avec un show techniquement rodé, avec des punchs au quart de tour, explique Stéphane Bégin. Sinon, on pratiquerait ensemble pendant un mois. C'est beaucoup plus simple et direct. Tout le monde connaît les chords, on y ajoute quelques structures et puis on se pitche là-dedans. Un gros jam. Nous avons deux jours pour créer le show avant de monter sur scène la journée suivante. Nous allons piger dans les vieilles chansons, en faire des versions instrumentales... En même temps, je te dis ça et je n'ai aucune idée des décisions que nous prendrons. Tout est à faire!"
Pour Karkwa, c'est l'occasion rêvée de se changer les idées avant d'entreprendre la ronde des festivals à travers la province. Pour Patrick Watson, c'est un moment privilégié pour visualiser les prochaines sessions d'enregistrement - qui auront lieu à Paris dans le studio de Oliver Bloch-Lainé, le conjoint de Marie-Jo Thério - et ainsi profiter du contexte pour explorer certaines avenues avec le claviériste François Lafontaine. "Le style de Frank rejoint bien ce que je fais en tant que pianiste, constate-t-il. Nous sommes justement en train d'élaborer une pièce pour deux pianos. Une composition qui est inspirée par Steve Reich et le minimalisme. J'ai très hâte de faire ça. Quand j'écoute Karkwa, c'est uniquement sur leur musique que je me concentre. C'est leur musique qui me parle et c'est ce qui m'inspire en premier lieu. La seule chose qui me stresse un peu, ce sont les paroles. Je ne suis pas sûr que Louis-Jean (Cormier) aimerait ça que j'improvise là-dessus!"
Les 13 et 14 juin
Au National
À écouter si vous aimez /
Radiohead, Steve Reich, Besnard Lakes
Antoine Léveillée / Voir.ca
Une rencontre au sommet se prépare. Après l'annonce de cette nouvelle, nous pouvions à peine nous imaginer l'ampleur de l'exercice. Deux groupes au sommet de leur art qui se réuniront sur la même scène, en même temps, et qui soumettront leurs répertoires respectifs à une métamorphose unique. Karkwa et Patrick Watson, fusionnés dans une même entité, qui pour l'occasion s'appellera Karkwatson. Neuf musiciens qui pour trois concerts (un à Québec et deux à Montréal) formeront un super groupe de rêve.
Réunis autour d'une même table, Watson et deux membres de Karkwa, Julien Sagot (percussions et vibraphone) et Stéphane Bergeron (batterie), s'interrogent mutuellement sur cette réunion musicale. "Vous faites beaucoup d'improvisation sur scène lors de vos spectacles?" demande un Patrick Watson perplexe. "Pas vraiment... Non. Avec le temps, on en fait beaucoup moins", répond un Stéphane Bergeron intrigué qui lui pose en retour la même question. Patrick Watson se recule d'un trait en essayant d'y réfléchir. "Nous? Ben... Je pense que c'est le contraire. C'est avec le temps que... It's getting worse everyday, man!" Les rires éclatent après ce constat ironique. Avec humour, les remarques pointent ce qui les distingue. Anglos et francos qui rigolent d'eux-mêmes, en soulignant que ce sera peut-être la seule fois que Karkwa se retrouvera en face de la faune branchée du Mile End.
C'est après une rencontre musicale dans les studios de la CBC il y a quelques années que les deux groupes se sont promis de répéter l'expérience sur une même scène. Un coup de foudre qui les propulse maintenant en face d'un défi que plusieurs considéreraient par trop ambitieux. "On ne fait pas ça pour arriver avec un show techniquement rodé, avec des punchs au quart de tour, explique Stéphane Bégin. Sinon, on pratiquerait ensemble pendant un mois. C'est beaucoup plus simple et direct. Tout le monde connaît les chords, on y ajoute quelques structures et puis on se pitche là-dedans. Un gros jam. Nous avons deux jours pour créer le show avant de monter sur scène la journée suivante. Nous allons piger dans les vieilles chansons, en faire des versions instrumentales... En même temps, je te dis ça et je n'ai aucune idée des décisions que nous prendrons. Tout est à faire!"
Pour Karkwa, c'est l'occasion rêvée de se changer les idées avant d'entreprendre la ronde des festivals à travers la province. Pour Patrick Watson, c'est un moment privilégié pour visualiser les prochaines sessions d'enregistrement - qui auront lieu à Paris dans le studio de Oliver Bloch-Lainé, le conjoint de Marie-Jo Thério - et ainsi profiter du contexte pour explorer certaines avenues avec le claviériste François Lafontaine. "Le style de Frank rejoint bien ce que je fais en tant que pianiste, constate-t-il. Nous sommes justement en train d'élaborer une pièce pour deux pianos. Une composition qui est inspirée par Steve Reich et le minimalisme. J'ai très hâte de faire ça. Quand j'écoute Karkwa, c'est uniquement sur leur musique que je me concentre. C'est leur musique qui me parle et c'est ce qui m'inspire en premier lieu. La seule chose qui me stresse un peu, ce sont les paroles. Je ne suis pas sûr que Louis-Jean (Cormier) aimerait ça que j'improvise là-dessus!"
Les 13 et 14 juin
Au National
À écouter si vous aimez /
Radiohead, Steve Reich, Besnard Lakes
Antoine Léveillée / Voir.ca
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