© Photo Le Journal - Martin Bouffard, Louis-Jean Cormier, de Karkwa, entouré de Mishka Stein et Robbie Kuster, du Patrick Watson Band.L’équation est simple: Karkwa + Patrick Watson = Karkwatson. Ces deux têtes dirigeantes du nouveau rock québécois uniront leurs talents et leurs univers musicaux le temps de trois représentations uniques, du 12 au 14 juin.
À première vue surprenante, cette association s’avère en fait une étape normale dans le parcours des deux groupes liés d’amitié depuis déjà quelques années.
«La première rencontre a eu lieu entre moi et Robbie Kuster, le batteur de Patrick Watson, raconte le claviériste de Karkwa, François Lafontaine. Nous avons ensuite développé une espèce d’amitié. Patrick Watson a même déjà fait notre première partie au Club Soda. Nous sommes devenus une grosse famille et avons souvent chéri l’idée de monter un projet ensemble. Nous avons finalement eu la chance de jouer ensemble à Winnipeg au Festival des Voyageurs, mais ce n’était que durant 30 minutes.»
VÉRITABLE COLLECTIF
Sur scène, on aura droit à un véritable collectif, et non à deux groupes désireux de présenter leurs succès respectifs à tour de rôle. «Nous avons un esprit de communauté plus fort qu’avec n’importe quel groupe. La beauté du projet est qu’on le fait par plaisir, sans avoir de souci de commercialisation», indique Louis-Jean Cormier, chanteur et guitariste de Karkwa.
Il faut ajouter que selon les dires des membres des deux formations, leurs univers musicaux ne sont pas si loin l’un de l’autre.«La première fois que j’ai vu Karkwa, c’était au Métropolis. J’ai été jeté par terre!» lance la bassiste de Watson, Mishka Stein.
«Nous partageons le même côté planant et aimons expérimenter les textures de son. Ce qui est intéressant dans ce projet est qu’avec neuf musiciens, nous pourrons fragmenter les groupes en regard des chansons. Et il pourra arriver que nous soyons neuf sur scène pour apporter plus de richesse dans des moments plus orchestraux. On retrouvera sur scène deux pianos, deux basses, deux guitares, deux batteries, des percussions et d’autres instruments comme le vibraphone ou le glockenspiel», renchérit Lafontaine.
Cette situation fera même en sorte que Watson devra chanter en français et que Cormier se mouillera dans la langue de Shakespeare. «Ça va être le fun, surtout avec mon accent de Sept-Îles! Ce sera la première fois que vais chanter sérieusement en anglais. Ce sera charmant dans les deux cas!» lâche Cormier.
DE L’INÉDIT
Une fusion si réussie que le public aura même droit à de nouvelles compositions nées de cette collaboration. «Nous avons pour le moment six ou sept tounes inédites, mais il se peut qu’il y en ait plus ou moins en spectacle. On se donne plus de choix. Il y en a une que j’avais en banque depuis longtemps et puis là, j’ai décidé d’écrire le texte en pensant à Patrick Watson», soutient le leader de Karkwa.
* Karkwatson, le 12 juin à Québec ainsi que les 13 et 14 juin au National, à Montréal.
Disque live en vue
Le Karkwatson pourrait bien connaître une seconde vie après la série de trois représentations de juin. Le spectacle sera effectivement enregistré, dans l’éventualité d’en faire un album live.
«Oui, ce show-là va être capté. À la base, c’est surtout pour nos archives que nous faisons ça, mais ça pourrait éventuellement devenir un disque live. On va voir si ça vaut la peine de le faire, mais c’est vrai que tout sera mis en place en vue d’en faire un mixage pour un album», indique Louis-Jean Cormier.
MINI OU COMPLET ?
Il est cependant impossible pour le moment de déterminer quelle forme prendra cet album. L’hypothèse d’immortaliser l’intégralité du spectacle est naturellement prise en considération, mais il serait possible que l’opus soit lancé dans une formule mini-album. «Au pire, on pourrait le faire plus court, sous forme d’un EP, avec seulement des chansons inédites», avance Cormier, en faisant allusion aux nombreuses nouvelles créations qui seront présentées au public lors de la série de trois concerts.
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