Karkwa la grande réunion d'octobre 2017

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samedi 7 juin 2008

Karkwatson, atomes crochus

Photo: Marie-Hélène Tremblay

de Philippe Papineau dans Le Devoir :

Les deux groupes Karkwa et Patrick Watson fusionnent pour trois soirs prometteurs

Ils se connaissent bien, s'aiment beaucoup, se ressemblent pas mal... et s'assembleront complètement, pour trois soirs seulement. Les quatre musiciens du groupe Patrick Watson et les cinq de Karkwa s'offrent une petite parenthèse dans leur parcours respectif pour joindre leurs armes et assouvir de nouveau ce fantasme musical où fusionneront les langues et les musiques. Le résultat? Appelez-le Karkwatson.

On dit «de nouveau» parce que cette heureuse réunion s'est déjà produite l'an dernier, à Winnipeg. Plus précisément à Saint-Boniface, de l'autre côté du pont Provencher, dans le cadre du Festival du voyageur. Jim Corcoran les avait alors réunis, et une partie de ce résultat a même déjà été diffusée à Artv, à l'émission Pour un soir seulement. Sur scène, les neuf musiciens y jouaient leurs pièces et celles des nouveaux alliés en totale symbiose, créant par le fait même du jamais entendu.

Assis sur un vieux sofa de son local de répétition, Louis-Jean Cormier, le chanteur de Karkwa, se tourne vers Robbie Kuster, le batteur et percussionniste de Patrick Watson, et confirme que c'est là que tout a commencé. «On avait tous les poils dressés sur les bras, avoue Robbie, dans un excellent français. Depuis ce moment-là, on voulait rejouer ensemble. On s'était tellement amusés... »

Mais comme Karkwa enregistrait son nouvel album -- Le Volume du vent, paru en avril -- et que Patrick Watson parcourait le monde, une nouvelle communion était plutôt improbable. En cette mi-juin 2008, toutefois, Watson et sa bande se posent au Québec pour préparer un nouveau disque, tandis que Karkwa n'a pas encore commencé la tournée de concerts prévue pour faire découvrir son nouveau-né. Les astres s'alignent donc de nouveau, pour notre plus grand bonheur.

Le courant passe

Entre les deux formations, il y a plusieurs atomes crochus, musicalement autant qu'humainement. La plupart des musiciens se sont d'ailleurs déjà croisés ici et là. Dans le groupe de Diane Tell, en 2005, et dans le Large ensemble -- un collectif jazz. Plus récemment, Patrick Watson a chanté sur Le Volume du vent et Robbie Kuster a joué sur le premier disque de David Marin, réalisé par... Louis-Jean Cormier. Puis Cormier vient de réaliser un disque-hommage à Gaston Miron, où son collègue François Lafontaine et Kuster étaient musiciens.

«On partage les mêmes influences, dit Louis-Jean Cormier. Avec Karkwa, on est plus rock, mais tout le côté planant, c'est vraiment ça qui nous relie. Et c'est aussi étonnant de voir à quel point les membres des Watson et de Karkwa ont le même tempérament.» Paraît donc que les bassistes Martin Lamontagne et Mishka Stein sont plutôt réservés, que les deux batteurs Stéphane Bergeron et Robbie sont les gentils garnements, que les guitaristes Cormier et Simon Angell sont de connivence et que les pianistes François Lafontaine et Patrick Watson ont des façons de faire très similaires.

Ne reste que le percussionniste de Karkwa, Julien Sagot, qui se liera sans peine à la section rythmique de ce concert. «Elle va avoir un gros apport, assure Robbie Kuster. En tout, il y a un marimba, deux batteries, un set de percussions et un vibraphone. Nous, on aime appeler ça le Steamship... le Karkwatson Steamship

Pour les trois concerts prévus -- le 12 juin au Grand Théâtre à Québec et les 13 et 14 juin au National à Montréal --, les neuf musiciens de l'alliance Karkwatson se gardent bien de tout planifier au millimètre près. «Ça va être un terrain de jeu, à la limite un laboratoire», explique Louis-Jean Cormier.

Les chansons sont tout de même déjà choisies, et chaque groupe connaît bien le répertoire de l'autre. Au menu, Patrick Watson chantera en français, et plusieurs titres inédits seront interprétés. «Comme les gars de Patrick Watson commencent à faire leur prochain disque, ils ont pas mal de matériel nouveau, explique Cormier. Nous, on vient de sortir un album, mais François et moi, on fait tout le temps de nouvelles chansons, alors on va piger là-dedans. Et il y en a une que j'ai écrite en pensant à Karkwatson, elle est vraiment faite pour le show.»

La nouvelle entité n'aura que deux petits jours de répétition avant le premier concert. Casse-gueule, la fusion? «Ça ne sert à rien de se mettre à paniquer, notre métier, c'est d'être musiciens, rassure Louis-Jean Cormier. On a beau jouer au Grand Théâtre de Québec, on va y jouer comme si on était à L'Escogriffe», une toute petite salle de la rue Saint-Denis, à Montréal.

Pour que cette expérience survive au-delà de ces trois soirs, les concerts seront enregistrés, dans le but de faire paraître un album live. Déjà, les deux maisons de disques de Karkwa et de Patrick Watson sont en discussion. «On va enregistrer, on va mixer, et on va voir à quoi ça ressemble, dit Cormier. Si ce n'est pas bon, on ne le sort pas, mais si c'est bon, je ne veux pas voir quelqu'un nous freiner.»

Le Devoir

Karkwatson

Le 12 juin au Grand Théâtre de Québec, 28,50 $

Les 13 et 14 juin au National, à Montréal, 25 $

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Avertissement: Ce blog à pour but de regrouper et archiver les articles parus sur le net à propos de Karkwa. Il est fait par amitié pour les membres du groupe et leur entourage. Les liens vers les sites et articles d'origine sont faits, les auteurs sont cités lorsque possible. Si quiconque se sentait lésé dans ses droits, il n'aurait qu'a me contacter pour que je puisse remédier à la situation.