Pas facile de sortir du lot, ces temps-ci. C'est pourtant ce qu'a réussi David Marin avec un premier disque étonnant à plus d'un titre.
Les textes? Forts, évocateurs et directs tout à la fois, oscillant entre le québécois assumé (Mekjmetanne) et le français tout court (Notion du temps).
Les mélodies? Elles se fredonnent facilement, sans pourtant être jamais faciles. La voix? Un timbre original, un brin éraillé, parfois confidentiel, parfois en colère.
Les arrangements? Souvent très originaux, des orchestrations intelligentes (la coréalisation de l'album est signée Louis-Jean Cormier, de Karkwa, et David Marin).
Pour vous résumer le tout, laissez-moi vous décrire la très belle chanson Pour un dix: un texte qui puise à la fois dans le conte, la métaphore et le très terre-à-terre, pour parler d'une prostituée et de la quête de l'amour, appuyé par le piano lyrique magnifique de François Lafontaine (lui aussi de Karkwa), une guitare de troubadour, enfin le gémissement, en temps réel, d'un train qui freine. Carrément poignant.
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