Philippe Papineau, Le Devoir, Édition du lundi 04 août 2008
Les prières réunies des amateurs de musique dite émergente ont été entendues, car le ciel a eu la gentillesse de pousser au loin les nuages grisâtres hier soir, lors du concert 20 ans... dans les dents, qui clôturait cette 20e édition des FrancoFolies de Montréal. Et ce au grand plaisir des quelques 10 000 âmes présentes et des quatre groupes éclectiques venus casser la baraque: Alexandre Désilets, Gatineau, Karkwa et Malajube.
Alors que le soleil venait de percer les derniers amas grisâtre, autour de 18h, la soirée conçue pour les mélomanes curieux a pris son envol avec les chansons éthérées d'Alexandre Désilets. Clairement le moins connu du lot, le grand chanteur à l'air lunatique a offert ses pièces introspectives avec une présence qu'on pourrait qualifier de théâtrale. La foule l'a accueilli poliment, mais sa seule présence sur cette scène lui servira certainement de catalyseur.
Même chose pour la formation rap Gatineau qui, dans un tout autre style et dans une toute autre énergie, offrait clairement le concert le plus important de sa jeune carrière. Déchaînés comme à leur habitude, les deux rappeurs Séba et Dom Hamelll sautaient partout, livrant les chansons de leur premier album éponyme (The Christ Is Right, Pawnsheüp) et quelques vieux morceaux (Le Freak de Montréal, Le Gros). Aidé entre autres de deux choristes et d'un second batteur -- vêtu d'un masque de gorille, question de se marier avec le premier batteur au masque de loup -- Gatineau aura gagné hier soir bien des nouveaux fans.
Parce qu'il serait faux de dire que la majorité de la foule présente était d'abord venue pour ces deux premières formations. Karkwa et Malajube servaient en quelque sorte d'appâts pour ce concert qui montrait «l'avenir de la musique au Québec», pour reprendre les mots prononcés en tout début de soirée par d'Alain Simard, président du festival.
Moins fou que Gatineau, mais capable de grandes montées dramatiques, Karkwa a alterné entre de nouvelles pièces de leur Volume du vent et des titres des Tremblements s'immobilisent. On aurait voulu plus de morceaux récents, mais Karkwa a tout de même livré une performance très honorable.
Ne restait que le clou de la soirée, Malajube, dont les nombreux fans se sont agglutinés devant la scène. Malheureusement déjà parti pour écrire ces lignes, votre serviteur n'a pu les entendre de ses propres oreilles, mais nos espions dignes de confiance nous ont confirmé que la formation -- maintenant à quatre sur scène -- a offert quelques nouveaux morceaux, en plus de titres de Trompe-l'oeil. Ce qui nous console, c'est que cette fête de l'anticonformisme musical sera diffusée à TV5 le 17 août à 20h, et aussi ultérieurement à Radio-Canada et Artv.
Les prières réunies des amateurs de musique dite émergente ont été entendues, car le ciel a eu la gentillesse de pousser au loin les nuages grisâtres hier soir, lors du concert 20 ans... dans les dents, qui clôturait cette 20e édition des FrancoFolies de Montréal. Et ce au grand plaisir des quelques 10 000 âmes présentes et des quatre groupes éclectiques venus casser la baraque: Alexandre Désilets, Gatineau, Karkwa et Malajube.
Alors que le soleil venait de percer les derniers amas grisâtre, autour de 18h, la soirée conçue pour les mélomanes curieux a pris son envol avec les chansons éthérées d'Alexandre Désilets. Clairement le moins connu du lot, le grand chanteur à l'air lunatique a offert ses pièces introspectives avec une présence qu'on pourrait qualifier de théâtrale. La foule l'a accueilli poliment, mais sa seule présence sur cette scène lui servira certainement de catalyseur.
Même chose pour la formation rap Gatineau qui, dans un tout autre style et dans une toute autre énergie, offrait clairement le concert le plus important de sa jeune carrière. Déchaînés comme à leur habitude, les deux rappeurs Séba et Dom Hamelll sautaient partout, livrant les chansons de leur premier album éponyme (The Christ Is Right, Pawnsheüp) et quelques vieux morceaux (Le Freak de Montréal, Le Gros). Aidé entre autres de deux choristes et d'un second batteur -- vêtu d'un masque de gorille, question de se marier avec le premier batteur au masque de loup -- Gatineau aura gagné hier soir bien des nouveaux fans.
Parce qu'il serait faux de dire que la majorité de la foule présente était d'abord venue pour ces deux premières formations. Karkwa et Malajube servaient en quelque sorte d'appâts pour ce concert qui montrait «l'avenir de la musique au Québec», pour reprendre les mots prononcés en tout début de soirée par d'Alain Simard, président du festival.
Moins fou que Gatineau, mais capable de grandes montées dramatiques, Karkwa a alterné entre de nouvelles pièces de leur Volume du vent et des titres des Tremblements s'immobilisent. On aurait voulu plus de morceaux récents, mais Karkwa a tout de même livré une performance très honorable.
Ne restait que le clou de la soirée, Malajube, dont les nombreux fans se sont agglutinés devant la scène. Malheureusement déjà parti pour écrire ces lignes, votre serviteur n'a pu les entendre de ses propres oreilles, mais nos espions dignes de confiance nous ont confirmé que la formation -- maintenant à quatre sur scène -- a offert quelques nouveaux morceaux, en plus de titres de Trompe-l'oeil. Ce qui nous console, c'est que cette fête de l'anticonformisme musical sera diffusée à TV5 le 17 août à 20h, et aussi ultérieurement à Radio-Canada et Artv.
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