Pour l'instant, il s'agit encore d'un secret bien gardé, que quelques mélomanes se transmettent d'un air complice. Il faut dire que, dans un monde où les formations pop se suivent et se ressemblent, la découverte d'un band comme Karkwa n'arrive que toutes les trois éclipses lunaires.
Musiciens mercenaires, les gars de Karkwa (Louis-Jean Cormier à la guitare, François Lafontaine aux claviers, Stéphane Bergeron à la batterie, Martin Lamontagne à la basse et Julien Sagot aux percussions) ont accompagné bon nombre de leurs confrères et consoeurs (de Vincent Vallières à Mara Tremblay), mais c'est ensemble qu'ils s'éclatent vraiment, fusionnant leurs diverses influences avec talent et audace.
Karkwa est formé de musiciens solides donc. Toutefois, sans bonnes chansons, leur virtuosité ne les mènerait pas loin. Ô bonheur, ce sont aussi d'habiles jongleurs de mots et de grands adeptes de l'écriture surréaliste. Bien qu'on puisse déceler ici et là des filiations évidentes avec d'autres groupes (Radiohead, par exemple), on constate assez vite qu'ils ont su affiner leur langage pour produire, avec Les tremblements s'immobilisent, un des meilleurs disques québécois des derniers mois. Ne manque plus qu'un public réceptif à leur message... ce qui ne saurait tarder!
En concert le 27 avril au Club Soda, à Montréal, puis en tournée au Québec
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