Les Tremblements s'immobilisent Karkwa
Sortie en magasin : 8 novembre 2005
C’est quoi ?
Un deuxième album surprenant pour Karkwa qui s’élève au rang des groupes québécois les plus importants.
Comparable à leur premier album ?
En fait si le premier album de la formation était quelque peu décousu et se perdait dans de trop nombreuses influences, les membres de Karkwa ont su canaliser dans Les tremblements s’immobilisent les meilleurs éléments afin d’accoucher d’une œuvre beaucoup plus accomplie, où la ligne directrice est soutenue. Et le résultat est époustouflant.
Des influences ?
Difficile de ne pas penser à Radiohead. D’ailleurs le groupe ne s’en cache pas du tout et assume pleinement les influences du rock britannique. De façon moins évidente, on entend ici et là les échos de vieux groupes progressifs comme Octobre, Maneige ou encore Harmonium à l’époque de l’Heptade. Mais Karkwa a quand même trouvé son identité et aucune référence directe ne saurait définir le son du groupe.
Album de l’année ?
Il est trop tôt pour prédire ce qu’en penseront les dirigeants de l’ADISQ, mais il s’agit certes de l’album de la saison. Il s’en dégage des sentiments froids comme la grisaille de l’automne sur des mélodies aux vives couleurs mélancoliques.
Un album noir ?
L’album dégage un sentiment de malaise et d’insécurité. Les ambiances glauques de la trame musicale sont accentuées par des textes plutôt noirs : «Ici-bas, le trépas vit à tes côtés» ou encore «J’ai jamais voulu vous faire mal, j’ai toujours eu du mal à vous faire du bien». Sombre oui, mais captivant comme une peine d’amour qu’on laisse vivre sans voir la douleur qu’elle nous cause.
On fait une petite écoute rapide ?
Surtout pas. Un minimum d’attention est nécessaire pour pleinement apprécier Les Tremblements s’immobilisent. C’est le genre de disque qui se laisse digérer, tranquillement, que l’on découvre couche par couche et, qui lentement, se révèle dans toute sa splendeur.
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