Parti. J'étais parti. Je n'étais plus hier, pas plus que je n'étais au Club Soda à la première montréalaise du nouveau spectacle de [karkwa]. Dès l'intro de La Fuite, j'étais là où la musique m'amenait. Je suivais le personnage qui a tiré sur le diable (Bush Jr, en l'occurrence) et qui se perd dans la nature. Mon corps bougeait de haut en bas et de bas en haut, comme le bras de Louis-Jean Cormier (aucun lien de parenté, sinon l'ancêtre débarqué de France) quand il plaquait son riff hendrixien, et puis de gauche à droite et de droite à gauche quand François Lafontaine, dans le morceau suivant, M'empêcher de sortir, parcourait son clavier d'orgue tel Rod Argent ou Keith Emerson au temps où les claviers étaient extensibles à l'infini.
Article de Sylvain Cormier Le Devoir, le 28 avril 2006
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