Deux ans après avoir présenté Le pensionnat des établis, les cinq membres de la formation Karkwa reviennent en force avec Les tremblements s’immobilisent. Le parolier, guitariste et chanteur Louis-Jean Cormier présentent l’album comme ayant un son « plus brit rock, un peu pop ». Un disque qui laissera, à coup sûr, sa trace sur la scène musicale québécoise.
Passant de Karkwa à Kalembourg et d’autres projets individuels, les membres sont tous revenus pour préparer ce qui sera, en 2003, Le pensionnat des établis, un disque « éclectique, tordu et funky dans l’ensemble », comme le résument Louis-Jean et François Lafontaine (claviériste et compositeur).
N’ayez crainte, le public de Karkwa ne perd rien de ce qu’il aimait, c’est-à-dire le côté planant du groupe. « Ça donne un album un peu plus sombre, s’empresse d’ajouter Cormier, mais qui vaut son pesant d’or. »
Grâce à l’expérience et la maturité acquises au fil des ans, Karkwa a trouvé un style simple, concis qui supporte plus clairement la ligne directrice de l’album Les tremblements s’immobilisent. Les membres affirment avoir perfectionné leur manière de composer et avouent avoir « trouvé [leur] son surtout ».
De l’album à la scène, les membres-mélomanes expliquent qu’il doit y avoir une différence entre l’album, qu’on peut savourer en se couchant avec des écouteurs, et la scène où « on pèse un peu plus sur la pédale à gaz, ça bouge beaucoup », soutient Cormier. Lafontaine surenchérit en expliquant que le groupe « a des barrières définies, mais il faut avoir un cadre pour ensuite s’amuser dedans. Un gros carré de sable, finalement! »
Avec deux albums à son actif et avec son propre public, Karkwa demeure tout de même conscient d’appartenir à cette fougueuse relève musicale. « J’ai l’impression, mentionne le chanteur, qu’on est inconnu et qu’on travaille fort, mais je ne veux pas qu’on saute des étapes. Ça prendra le temps que ça prendra… En autant qu’on n’est pas encore relève de l’année à 50 ans! »
Karkwa, paré de son carquois se lance à la conquête de l’univers musical québécois et parions que l’Europe est dans la mire… « Exporter notre musique, oui, mais il faut faire les choses dans l’ordre. »
Pour plus d’informations : www.karkwa.com.
Article [en pdf] de Geneviève Marchand et François Landry, Animateurs à CFOU 89,1 FM paru dans Zone Campus le 23 janvier 2006
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