Bull’s eye, un peintre à l’affût : en plein dans le mille
Le jeu de mots est facile, voire simpliste, avec le titre du nouveau documentaire de Bruno Boulianne, Bull’s eye, un peintre à l’affût. Et tout à fait justifié, selon nous.
Le jeu de mots est facile, voire simpliste, avec le titre du nouveau documentaire de Bruno Boulianne, Bull’s eye, un peintre à l’affût. Et tout à fait justifié, selon nous.
En entrevue, Boulianne disait qu’une de ses inquiétudes durant le tournage était de voir si l’intensité intérieure du peintre Marc Séguin passait à l’écran. Ô, que oui!
La caméra de Boulianne nous montre toute la concentration, le mélange d’émerveillement et de satisfaction dans les yeux de Séguin devant sa toile. Elle nous fait sentir toute sa patience, sa concentration et son excitation à l’approche d’une bête dans la nature.
Immobile dans les bois, la couleur de ses habits de chasse se confondant avec le feuillage, Séguin devient le personnage dans un tableau; une idée brillante.
Le spectateur retiendra peut-être les scènes les plus dures (le dépeçage d’un orignal, le fait que le peintre utilise des cendres humaines), mais celles-ci s’inscrivent dans la démarche de l’artiste.
Le tout est accompagné d’une solide trame musicale signée Karkwa. On remarquera par exemple cette musique très guerrière, tribale, inquiétante au début du film. «Les projets qui me portent le plus et me donnent envie de continuer, c’étaient et ce sont encore des documentaires, dit Boulianne. Je ne fais surtout pas du documentaire en attendant de faire de la fiction.»
Article d'André Duschène, La Presse, Le vendredi 17 septembre 2010
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