Karkwa n’en revenait pas, les Québécois étaient content mais surpris et le Canada anglais n’avait qu’un mot à la bouche : « Karwhat ? ».
Bref, Karkwa + Prix Polaris = stupeur. Après tout, le groupe est pratiquement inconnu dans le reste du Canada (suffit d’aller lire les réactions sur Twitter) et la compétition était de taille. Broken Social Scene, Owen Pallet, Caribou… De se retrouver dans la liste courte des nominés était déjà un prix.
Mais alors, est-ce un Polaris ou pas, Les chemins de verre ?
Ce matin, en marchant sur le bord du canal Lachine, ce l’était. Le calme de l’eau d’un côté, l’agitation de la ville de l’autre, je me suis passé toutes les chansons dans les oreilles, une à une, comme autant de petits moments de magie dans la beauté du matin.
La diversité, la richesse et la beauté des sons qu’il y a sur ce disque sont époustouflantes. J’ai eu le frisson devant la force de la batterie dans L’acouphène, le motton durant la montée de Moi-Léger, le sourire large pendant Marie tu pleures, le motton encore pendant Dors dans mon sang…
Ce n’est peut-être pas évident à comprendre pour des anglophones, mais Le vrai bonheur est une des meilleures chanson des trente dernières années. Ce n’est pas évident à comprendre, mais le jury du Pris Polaris l’a compris quand même, parce qu’ils étaient là pour la musique. Et à ce compte-là, Les chemins de verre est un Polaris. Oui monsieur.
(Et sérieusement là, y a-t-il un coin de Montréal plus beau que le Canal Lachine ?
Par Mathieu Charlebois le 21 septembre 2010, dans la rubrique Actualités, La musique des autres, "l'ours avec nous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire