Marie-Pierre Arthur n'échappera pas aux comparaisons avec son premier album éponyme. (Ce qui n'est pas étonnant et arrive souvent aux choristes qui se lancent en solo) pourtant, si son premier effort est aussi prometteur, on n’ose même pas imaginer ce qu'elle sera capable d'offrir dans le futur.
Découverte en première partie d'Ariane Moffatt, ma curiosité était piquée et alors que j'écoute Pourquoi en boucle depuis une semaine, je suis heureux de m'être enfin procuré ce joli bijou qui miroite à la lueur de mes oreilles. Si ce disque n'est pas parfait, il se présente tel un beau curriculum vitae de potentiel, bien que l'artiste soit familière avec le milieu, mais méconnue.
Divaguant dans le folk, quelques allures pop, flirtant avec des racines country et dérivant avec d'hallucinantes balades, on peut dire qu'il y en a pour bien des goûts et qu'au final, le tout se savoure et s'écoute, le talent de la jeune artiste rayonnant sous les projecteurs qu'on imagine déjà.
Bien sûr, s'entourer de Michel Rivard, de Patrick Watson et de Louis-Jean Cormier ça aide beaucoup. Puis si ta tournée promotionnelle se mêle à celle d'Ariane Moffatt qui a livré son disque le plus encensé? C'est encore mieux! En rajouter? Et bien reprendre d'une façon personnelle avec une musique beaucoup plus soignée un succès de Daniel Lavoie, disons que c'est un autre plus.
En somme avec des mélodies accrocheuses, des textes soucieux, une belle pochette (avec les paroles, un détail toujours intéressant à posséder) et des moments mémorables, Marie-Pierre Arthyr se laisse facilement écouter et promet de rouler souvent dans le lecteur aux courants des prochains mois.
En finale, puisque la relève québécoise est toujours agréable à saluer mentionnons-les très accrocheuses Elle, Pourquoi et Droit devant, ainsi que les deux pièces finales. En première partie une création (paroles et musique) de Louis-Jean Cormier (karkwa, qui semble faire briller tout ce qu'il touche) et Michel Rivard qui s'avère être une hallucinante pièce qui fait voyager et rappelle bien évidemment Karkwa. En deuxième partie, LA pièce la plus surprenante de l'album: presque neuf minutes pour une balade qui étonne et qui termine le disque sur la plus belle des notes étonnamment cacophonique et propulsée.
Conseillé? Bien évidemment!
Article de Jimmy Chartrand,Voir.ca, le 22 août 2009
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