Karkwa a réussi un tour du chapeau. Après Spa (Belgique) et Larochelle (France), le groupe québécois en sera à ses troisièmes FrancoFolies de la saison, vendredi soir au Métropolis.
À bien y penser, ce petit tour de force n'a rien de bien étonnant. Karkwa est en voie de charmer l'Europe francophone comme il l'a si bien fait dans sa province natale au cours des dernières années.
Depuis le début de l'année, le quintette a passé près de trois mois complets sur l'autre continent, et la progression qu'il a connue là-bas est sans équivoque.
« Ça commence à débloquer, mais le mot « débloquer », il faut l'écrire en lettres minuscules! À Paris, il y a du monde. Les gens se passent le mot. Au cours de notre tournée, nous sommes passés de 4 000 à plus de 10 000 fans sur Facebook », souligne Louis-Jean Cormier, interrogé au lendemain de son retour au pays.
Durs sacrifices
Mais pour parvenir à ces résultats probants, ces jeunes musiciens ont dû mettre les bouchées doubles et sacrifier bien du temps familial. Leur simple participation au Festival d'été de Québec, il y a quelques semaines (où ils ont remporté le prix Miroir de la chanson d'expression française), a demandé tout un effort de logistique. Ils ont quitté la France la veille. Puis, le lendemain matin de leur performance, ils reprenaient l'avion pour la Belgique afin de poursuivre leur tournée. Bonjour le décalage horaire !
Revenant d'une tournée de festivals, Karkwa promet un spectacle « musclé » aux FrancoFolies.
Et ce n'est pas terminé car en plus de leurs nombreuses représentations québécoises à l'horaire cet automne, d'autres incursions européennes viennent de s'ajouter. Ils auront même la chance de se produire au Liban, dans le cadre des Jeux de la Francophonie, en octobre.
« La veille, on va jouer à Coaticook. On va donc faire le doublé Coaticook-Beyrouth ! », dit en rigolant le chanteur et guitariste.
Spectacle musclé
Avec un aussi imposant parcours derrière la cravate depuis le lancement de son troisième album, Le Volume du vent, il faut s'attendre à ce que Karkwa soit au sommet de son art vendredi, d'autant plus qu'il s'agira du dernier arrêt montréalais du groupe pour la présente tournée.
« Ça va être notre dernier show officiel du Volume du vent, à Montréal. On ne sait pas encore comment on s'enligne pour ce spectacle, mais on arrive d'une tournée de festivals. Ça promet donc d'être musclé. Et c'est sûr qu'on a pris de l'assurance », avance Cormier.
Les Montréalais pourraient également avoir droit à quelques surprises au cours de la représentation. « Il reste à voir si nous allons intégrer du matériel inédit. Nous sommes en constante écriture, et ça nous laisse l'option d'ajouter des chansons ou de réarranger des vieilles compositions », poursuit-il.
Mais il ne faudrait surtout pas se faire d'illusions face à ces nouvelles chansons. Le nouvel album se fera attendre encore.
« Nous travaillons sur notre nouveau matériel à temps perdu. C'est rare que nous ayons des spectacles les lundis, mardis et mercredis. Nous en profitons donc pour nous rencontrer, enregistrer et travailler des trucs. Nous avons plein d'idées, mais il reste à rassembler le tout. Ces ébauches nous motivent beaucoup car il y a un beau potentiel. C'est donc sûr qu'on a le goût de sortir un disque dans les prochains mois, mais on le fait sans stress», affirme-t-il.
• Karkwa, le vendredi 7 août à 21 h, au Métropolis. Première partie : Marie-Pierre Arthur
Écrit par Philippe Renault, Rue Frontenac, Jeudi, 06 août 2009
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