(...) Réalisateur du disque, Louis-Jean Cormier s'étonne à moitié de ce succès qui culminera ce soir au théâtre Maisonneuve par la présentation d'un très attendu spectacle concocté avec les mêmes Séguin, Rivard, Corcoran, Perreau, Léon, Lavoie, Vallières et Flynn. Ne manqueront que Plume Latraverse et Michel Faubert, remplacés par Yves Lambert et David Marin.
«Je n'avais pas imaginé un succès comme ça, disait Cormier la semaine dernière, tout juste de retour d'une tournée européenne avec son groupe Karkwa et encore sous l'effet du décalage horaire. Je savais que c'était un album assez accessible avec son folk américain, un peu dylanien... Mais ce genre de projet-hommage peut facilement tomber dans l'oubli après quelques semaines. D'autant qu'un disque de poésie, ce n'est pas vraiment facile à vendre en général... Sauf qu'ici on s'aperçoit que ça dure, et c'est ça qui me fait le plus plaisir. De savoir que les gens qui achètent l'album l'aiment, et qu'ils le recommandent ensuite à leurs amis, c'est très bien.»
Cormier a observé le même phénomène lorsqu'il était le guitariste de Chloé Sainte-Marie -- qui chante depuis longtemps du Miron. «Il n'y a pas eu de boom de fond pour Chloé, mais le bouche à oreille a très bien fonctionné et elle a fini par vendre 30 000 disques.» (...)
La même formule de l'unité qui ne renie pas l'individualité sera évidemment reprise ce soir, pour la grande réunion scénique du projet. Louis-Jean Cormier sera donc aux guitares, son collègue de Karkwa, François Lafontaine, s'occupera des claviers, Mario Légaré sera à la basse et Marc-André Larocque (qui travaille notamment avec Yann Perreau), à la batterie. Le violoniste-bidouilleur de Pierre Lapointe, Guido del Fabbro, sera aussi présent.
Et le programme sera élargi. Aux 12 chansons de l'album, Cormier et Bélanger en ont ajouté sept nouvelles... qui pourraient peut-être faire l'objet d'un second disque, laisse entendre le leader de Karkwa.
On présume qu'au moins 27 000 personnes ne diraient pas non. Et que Miron, tout en haut, serait fier d'entendre ses mots fredonnés avec autant d'élégance.
***
En concert au théâtre Maisonneuve, ce soir à 20h, et au Grand Théâtre de Québec, le 25 novembre.
Extrait de l'article "Le tourbillon Miron" de Guillaume Bourgault-Côté, Le Devoir, Édition du samedi 08 et du dimanche 09 août 2009, Photo: Jacques Grenier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire