Une couche de rock trépidant, des nappes d'effusions mélodiques, quelques notes inquiètes pleines de stridences, de hululements... Voilà Karkwa, un groupe québécois formé en 1998 dont le troisième album, Le Volume du vent, paraît en France. C'est un disque tortueux au romantisme sombre, aux cordes élégiaques, aux atmosphères hypnotiques, habité par un chanteur au front brûlant, Louis-Jean Cormier. Comme Malajube - l'autre grand groupe de rock du Québec - Karkwa mène sa route singulière en égrenant des albums aux titres de plasticien (Le Pensionnat des établis ; Les tremblements s'immobilisent), des clips très graphiques et des prestations scéniques incandescentes. Dans Le Volume du vent, Karkwa a emprunté l'esprit du Nord (xylophones et vibraphones) au groupe Sigur Ros et celui de la musique minimaliste à Philip Glass ou à Steve Reich. C'est la chanson des frimas du monde qui s'exprime dans Le Solstice ; A la chaîne est une plainte lancinante à propos des enfants esclaves et Echapper au sort évoque la mort d'un SDF. Pas très gai mais toujours virtuose.
Par Gilles Médioni, L'Express.fr, publié le 16/03/2009
Par Gilles Médioni, L'Express.fr, publié le 16/03/2009
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