Critique : Catherine Durand - Coeurs Migratoires (2008)
Jusqu’à Diaporama en 2005, Catherine Durand était l’exemple type du « tout-le-monde-l’aime-mais-personne-a-ses-albums » (un principe qui semble d’ailleurs s’appliquer à Vincent Vallières) ; après avoir réalisé ce disque qui lui ressemblait artistiquement bien davantage, Durand s’est imposé comme l’une des artistes québécoises les plus talentueuses de la scène musicale. Depuis, elle a écrit pour les autres, avant de se recentrer sur elle et nous resservir une fournée de nouvelles pièces, directement dans la veine folk pop de Diaporama.
Jusqu’à Diaporama en 2005, Catherine Durand était l’exemple type du « tout-le-monde-l’aime-mais-personne-a-ses-albums » (un principe qui semble d’ailleurs s’appliquer à Vincent Vallières) ; après avoir réalisé ce disque qui lui ressemblait artistiquement bien davantage, Durand s’est imposé comme l’une des artistes québécoises les plus talentueuses de la scène musicale. Depuis, elle a écrit pour les autres, avant de se recentrer sur elle et nous resservir une fournée de nouvelles pièces, directement dans la veine folk pop de Diaporama.
La voix un brin moins cristalline, les textes toujours aussi assurés et envoûtants, Catherine Durand se dénude encore un peu plus l’âme sur Cœurs Migratoires, lancé en septembre dernier. La jeune femme, possédant maintenant la maîtrise, et surtout, la liberté totale sur son art, nous offre une douzaine de morceaux qui rivalisent d’ingéniosité au niveau des paroles et qui créent chacun musicalement leur atmosphère. Malgré quelques passages plus rythmés (Le temps passe, le premier extrait Peine perdue), les pièces lentes et langoureuses se taillent la part du lion ; et pour cause, c’est dans cette veine que Durand exprime avec le plus de brio son génie (On m’a lâché la main, Je vais rester, savoureuse Quelques heures).
Si quelques écoutes sont nécessaires pour que Durand capte réellement toute notre attention (pour ne plus relâcher un instant par la suite), l’effort récompense : les pièces qui laissent d’abord peut-être un peu plus indifférent (Bien faire les choses, Vouloir s’égarer, le magnifique duo Le bonheur est parfois maladroit avec Louis-Jean Cormier de Karkwa) se révèlent finalement être les plus puissantes de l’album. Et c’est ce qui fait la force de Catherine Durand : hypnotisés à la première écoute par la beauté des textes, on devient sous le charme de la mélodie de façon toute naturelle lors des séances subséquentes.
À peine quelques rares longueurs à déplorer ça et là sur Cœurs Migratoires, mais au final, un album qui, malgré sa mélancolie, procure un réel plaisir à l’écoute. On ne peut que s’interroger sur le peu de reconnaissance qu’obtient encore cette grande artiste de chez nous…
J’ai particulièrement apprécié :
- Je vais rester
- Le bonheur est parfois maladroit
- Bien faire les choses
Par Jonathan HabeL DimancheMatin.com 11 mar, 2009 à 19:58
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