Cela survient à chaque année, généralement à cette période-ci. L’un après l’autre, les collègues de la section des arts et les amis me bombardent de remarques, plus ironiques les unes que les autres, au sujet de mon affectation au Gala des prix Juno.
De toutes leurs interrogations, celle de la pertinence de ces prix pour des musiciens québécois revient invariablement. «À quoi ça sert, un Juno?» Pendant longtemps, la réponse à cette question fut plutôt simple: «Rien». D’abord parce que nos artistes n’y avaient à peu près pas accès et ensuite parce que l’impact de ces prix était négligeable. Mais le monde et les temps changent, dit la chanson. (...)
Ajoutons à cela les nominations des finalistes au Juno de l’album francophone, les Ariane Moffatt, Caracol, Cœur de pirate et Karkwa, pour obtenir un portrait franchement impressionnant. Parmi ces artistes, trois groupes ont d’ailleurs été retenus — Sam Roberts Band, Simple Plan, The Stills — pour se produire lors du gala télévisé de dimanche (CTV, 20h).
Cette forte présence québécoise nous amène à nous demander si, tranquillement, le Gala des Prix Juno n’est pas en train de réussir l’impossible, soit de réconcilier les deux solitudes de la musique canadienne. (...)
Par Kathleen Lavoie, Le Soleil, Le Vendredi 27 Mars 2009
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