Véritable succès au Québec, Karkwa vous est probablement inconnu. Emmené par Louis-Jean Cormier, le groupe possède un talent impertinent et navigue entre plusieurs univers musicaux. Seulement un de leurs trois albums est sorti en France, Le volume du vent n’en fait pas parti. C’est pourtant une œuvre majeure que nous allons tenter de vous faire découvrir au travers de ces quelques lignes.
S’il ne trône pas fièrement dans votre discothèque, allez vite vous procurer Les Tremblements s’immobilisent, deuxième album de Karkwa. Vous aurez plus de mal à trouver Le volume du vent, uniquement disponible au Québec pour l’instant. Ce troisième album passerait pour un OVNI dans le paysage musical français : beaucoup trop bon pour être vrai.
Le volume du vent est un album aux mélodies tortueuses et très ambiancé. Les expérimentations sont reines et délivrent plusieurs niveaux d’écoute. Cet album se déguste comme un bon vin. Un premier regard sur la pochette travaillée, telle une belle robe. On sent ensuite l’intérieur du livret qui nous révèle une odeur de neuf. Puis on le goûte, chanson après chanson, avant d’en discuter abondamment alors que l’âme de ses compositions s’exalte en nous.
Les musiciens de Karkwa sont de véritables virtuoses. Des percussions subtiles, une guitare douce qui sait rugir, une voix prise entre tension et légèreté modèlent des compositions à la précision millimétrées. Karkwa évolue d’album en album. Tandis que Les tremblements s’immobilisent aurait pu vous faire penser à Noir Désir, ce nouvel opus s’éloigne d’un rock tendu et incisif pour nous faire découvrir des contrées plus paisibles.
Voici un album organique, intelligent et bien ficelé qui saura plaire aux amateurs de chanson française et qui éliminera tous vos préjugés face à l’accent québécois.
Posté par Cap'tain Planet le 28-04-2008
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