Musiques diffusées 31 mars 2009 00 h 41
Radio Canada, Musique Bandeapart.fm avec ALEXANDRE COURTEAU
Titre: RED LIGHT
Album: LES TREMBLEMENTS S'IMMOBILISENT
Interprète(s): KARKWA
Compositeurs: SAGOT, LAFONTAINE
Étiquette: AUDIOGRAM,ADCD10189
Des nouvelles des gars de Karkwa dans la presse et sur les réseaux
N'en déplaise à ceux qui y voient un sacrilège (car l'original est intouchable pour les français) mais la reprise de Foule sentimentale réalisée par Karkwa était absolument splendide et il est d'autant plus important de le signaler qu'une grande partie de la réussite de cette cover résidait dans les lignes de piano jouées par Frank Gélibert. Une belle et vraie relecture bien éloignée de l'original avec une vraie identité propre et une jolie atmosphère rock.
Avec son nouveau groupe (deux claviers, une batterie, lui au chant et à la guitare), Tomàs Jensen ouvrira la soirée aux environs de 19 heures. Suivi de Karkwa. Le quintet montréalais vient de provoquer un gros « buzz » au Québec, raflant trois « Félix », l'équivalent de nos Victoires de la musique, dont celui d'artiste de l'année.
Difficile de situer le rock non fléché de Karkwa. « Un super-groupe », selon Tomàs Jensen. « Pas vraiment de la musique à danser, mais très tendance. Du rock indé un peu planant, avec un peu d'électro. » Un peu comme si Radiohead chantait en français, prétend la bio qui s'y connaît.
"Volume du vent" est truffé de bruits, de sons répétitifs donnant cette atmosphère si planante à l'album. Cette expérimentation n'est pas le fruit de simples pulsions musicales, de délires mais bien d'un travail réfléchi où les cinq membres se sont donnés la liberté de faire jouer leur imagination, leur talent et ce dans une coordination et une unité exemplaire.
Ces 5 musiciens se sont mis tout simplement au service de la chanson. Si les textes, moins touffus que sur "Tremblements s'immobilisent", prennent moins de place dans le travail effectué selon Louis-Jean Cormier, ceux-ci restent d'une qualité comme on en aimerait en voir plus souvent dans le monde du rock. La plume de Cormier est toujours aussi poétique.
Explorant la mélancolie humaine, les textes sont parsemés d'âmes blessées, perdues, tourmentées, prises dans le tourbillon d'une société peu encline à l'épanouissement de l'être. La vie des personnages est certes souvent sombre mais Cormier laisse toujours poindre ici et là quelques rayons de lumière.
Enfin autre point fort de l'album : la voix de Louis-Jean Cormier et celles invitées. Elles occupent une place de choix dans les envolées lyriques et donnent, à cet album, une partie de son raffinement musical. Le choix de rajouter des chœurs et le traitement subtil et recherché des voix vont dans cette volonté de pousser l'orchestration expérimentale à son maximum afin de créer un univers aux images plus suggestives qu'explicites.
Au Québec, Karkwa a remporté aux dernières victoires de la musique pas moins de 4 trophées : groupe, album alternatif, auteur/compositeur et clip de l'année. Quelques fois, les victoires ne sont pas toujours gage de qualité mais dans le cas de Karkwa, elles récompensent vraiment un travail musical recherché et sans conteste un talent.
Le rock chanté en français a trouvé ses nouveaux héros. Ils se nomment Louis-Jean Cormier, François Lafontaine, Stéphane Bergeron, Julien Sagot, Martin Lamontagne et forment un des groupes de rock les plus existants de ces dernières années : KARKWA.
Alors je n'aurais qu'un conseil à vous donner, ruez-vous chez votre disquaire préféré pour vous procurer de toute urgence, cet excellent album. Karkwa mérite en France le succès qu'il a dans son pays, sinon c'est à n'y rien comprendre. Ils seront en France pour quelques dates en mars et avril. Courez les voir car, sur scène, ces musiciens donnent un show intense et inspiré.
Peinture et infographie de la pochette : Dominique DESBIENS
publié dans Fnac'live, rubrique Culture Québécoise, le 26 mars 2009
http://www.bandofskulls.com
Découverte rock recente; la dépendance s’est créée en une seule écoute…
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Pages Myspace de mes amis du Quebec qui ont tous (ou presque) sorti un disque ce printemps :
- Beast - projet personnel de Jeanphi Goncalves (realisateur de “Tous les sens”) et de betty boniffassi
- Marie-Pierre Arthur - (ma bassiste au quebec)
- Karkwa
- Yann Perreau
- Mara Tremblay
- Stephanie Lapointe - réalisé par mon guitariste Joseph
- Deweare - auteur/compositeur/collaborateur de “Tous les sens”
Trois concerts cette semaine à la Tannerie. Demain, 19 heures, dans le cadre de la semaine franco-québecoise, Tomàs Jensen revient dans son jardin. Argentin d'origine, Bressan d'adoption, Montréalais depuis dix ans, ce citoyen du monde distille une chanson métisse et « à textes » qui « pousse le turbo » à l'épreuve de la scène.
Avec lui, Karkwa, grosse sensation de l'autre côté de l'Atlantique, du rock indé mâtiné d'électro, « un peu comme si Radiohead » chantait en Français. On recommande, d'autant que l'association AIn-Québec a prévu un accueil ad hoc, avec plein de bonnes choses pour se « sucrer le bec » comme ils disent au Québec. Portait-interview de Tomàs Jensen dans notre page Temps Libre de demain.
Mercredi, 19 heures, les Mômeludies investissent la scène. « Voix ouvertes » est un échange entre des collégiens de Saint-Roch, Victoire Daubié et Marocains. Avec eux, des auteurs, compositeurs (Michèle Bernard, Rémo Gary…) et des musiciens français et marocains. Entrée gratuite.
Le public se prend vite au jeu, surtout entre chaque titre où le chanteur et ses acolytes avec leur accent de têtes à claques (NdlR : l'émission québécoise) lance quelques blagues qui font rire toute l'audience. Le bon set d'entrée de soirée se terminera par la demande d'un titre d'une personne du public, "Le Coup d'Etat" viendra clôturer cette prestation d'un groupe québécois de qualité si rare sur nos terres.
Juldes pour Froggydelight
(...) c'est Lemay qui a terminé en tête, décrochant des heures d'enregistrement au Studio Blue Buzz et de mastering au Studio Newton, un spectacle rémunéré au prochain Festival d'été de Shawinigan, ainsi que la chance de jouer en première partie du groupe Karkwa lors de son plus récent concert à Shawinigan, une expérience qui fut très inspirante pour le musicien de 29 ans.
"J'ai été bien impressionné par Karkwa. J'ai vu les possibilités que ça peut donner quand c'est ton spectacle à toi, avec un éclairagiste qui t'a fait un concept et un soundman qui te suit en tournée et qui te fait sonner comme t'es supposé sonner! Puis c'est l'fun de jouer en salle. Tout le monde est là pour t'écouter, tranquille, assis, contrairement à dans les bars, où tu te bats contre des gens qui prennent de la bière et qui se disent "salut"..." (...)
Sur RFI Vendredi 27 mars 2009
A 21h30 (3ème et 4ème parties) : Karkwa et Chuck Perkins
Live au studio 136 avec Karkwa et Chuck Perkins
Karkwa est un groupe de rock déjà grand au Québec. On les compare à Radiohead, c’est dire si ces cinq jeunes gens ont du talent. Ils sortent leur troisième album «Le Volume du Vent» qui semble très bien parti pour recevoir un Juno, équivalent de nos victoires de la musique au Québec. On remarquera chez eux la grande maîtrise du son, ils se veulent des artisans, désireux de traduire en musique leurs états d’âme et leurs impressions sur le monde qui les entoure. En live au studio 136.
Implantés depuis 10 ans sur la scène montréalaise , le temps est venu pour Karkwa de convaincre les plus exigeants mélomanes de l’hexagone.
Bien que leur précédent album, Les tremblements s’immobilisent, ait créé la surprise, le quintette n’était pas encore au sommet de son art et c’est avec Le volume du vent qu’on saisi réellement la qualité des cinq musiciens.
Cet album confirme l’immense potentiel de Karkwa, un album plus homogène aux arrangements (piano, violons, xylophone, guitares, percussions) tout aussi complexes que mélodiquement sans reproche. C’est d’ailleurs la grande force du guitariste/chanteur Louis-Jean Cormier et du claviériste François Lafontaine: transformer des mélodies inspirées en d’oniriques crescendos émotionnels quasi symphoniques.
Dans des tons froids, aux couleurs de la pochette, un voyage s’amorce. Le compteur donne la température de départ: il fait -30°C et pourtant, l’air est bon et le vent, juste frisquet. Climat stable jusqu’à la toute fin; sauf peut-être pour un léger réchauffement le temps de Dormir le jour, Le volume du vent n’en reste pas moins chaleureux et accueillant.
Précis, raffiné, ambitieux, ouvert sur le rock britannique, la musique minimaliste de Steve Reich ou la folk plus fragile de Sufjan Stevens, Karkwa comptera assurement parmi les meilleurs groupes de l’année. De la haute gastronomie pour les tympans.
Écrit par Damien, Zik4zik, le Vendredi 20 mars 2009Et passé le petit air de xylophone introductif, ce sont deux batteries qui résonnent, à un rythme qui évoque parfois les tambours de guerre des indiens. Hasard ou clin d’œil, la douceur des harmonies vocales est en tout cas bien balancée par le jeu rythmique des batteries et du piano. Jolie ballade, N’oublie Pas parait fade aux côtés de titres plus dramatiques, tels Combien, qui évoque les horreurs de la guerre, ou Dormir Le Jour. Un peu lent sur l’album, ce morceau prend sur scène une tournure plus intéressante et est l’occasion d’un beau jeu de guitare pour Louis-Jean Cormier. On déguste les paroles, qu’on est bien heureux de comprendre. Le Solstice s’appuie sur les textes du poète québécois Pierre Neveu, et La Façade (dédicacée à notre président), dénonce la superficialité d’essayer de sauver les apparences “quand tout est plus fade, quand l’usine ne fait plus assez d’or”.
C’est ce titre qui clôt la première partie du concert, et à l’heure du rappel, l’ambiance est telle qu’on se croirait dans une game de hockey. Le groupe nous rappelle d’ailleurs que les Canadiens (l’équipe de Montréal) disputeront un match ce soir-là, une annonce qui ne manque pas de mettre en émoi les québécois présents. D’autres spectateurs essaieront de convaincre le groupe d’entamer la chanson “Kro, Kro, Kro, Kronembourg”.
Heureusement, Karkwa s’en tiendra à ce qu’il sait faire de mieux, rythmes prenants et guitares hypnotiques, nous laissant désirer des visites plus fréquentes à ses cousins, les maudits français.
Crédits photo : Nicolas Brunet (http://www.nicolasbrunet.fr)
La page myspace de Karkwa, où vous trouverez les autres dates de la tournée : http://www.myspace.com/karkwa
Les membres de Karkwa ne sont pas les seuls à avoir le goût du voyage dans l’enceinte de la Maroquinerie ce soir. Bien qu’installés à Lyon, les quatre garçons de Fake Oddity ont goûté à la diversité culturelle d’Istanbul en choisissant cette ville pour l’enregistrement de leur premier album autoproduit, Runfast.
Entre des titres très rock’n’roll et d’autres plus calmes (La chanson titre de l’album, Run Fast), Fake Oddity ne relâche jamais la pression. Le groupe sera bientôt en tournée aux côtés de Vale Poher et Scalde pour le Dandelyon tour, destiné à mettre à l’honneur la pop lyonnaise, et de retour dans la capitale pour un concert au Paris Paris le 27 mars prochain.
Cette gaspésienne d'origine a tout pour me plaire (et vous plaire, j'espère !) Jeune femme de la mi-vingtaine, elle a pourtant déjà beaucoup roulé sa bosse dans le milieu musical québécois. Elle a travaillé avec les Stefie Shock, Mara Tremblay et Kévin Parent, entre autres. Mais c'est en faisant la première partie d'Ariane Moffatt, l'automne dernier, que je l'ai découvert.
Jeune fille de talent, elle a concocté avec ses complices, un album aérien et léger qui se promène entre le folk, le pop et le country. En résulte un univers original, rafraîchissant.
La réalisation d' Olivier Langevin ainsi que des membres de Karkwa de Patrick Watson est simple, mais convaincante. Une voix sensible qui nous rappelle Ariane Moffatt ou même Feist, sur une poésie candide presque naïve, nous fait passer un agréable moment musical. J'aime des pièces comme "Droit devant" (qui rappelle une Ariane Moffatt, version folk-acoustique), "Pourquoi" qui me fait penser à Martha Wainwright (!) ou la reprise sensas de "Qui sait" de Daniel Lavoie, magnifique! Découvrez sa poésie dans des pièces comme "Le vent m'appelle par mon prénom" ou "Déposer les armes". Je me délecte des arrangements aériens presque planants de "Pas le courage", ma préférée. On voit tout de suite la recherche autopersonnelle, le désir de démontrer un style unique en devenir. Un bel espoir !
Le troisième album des Québécois ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il faut entrer dedans, dépasser la première écoute. "Le volume du vent" est typiquement le genre d'album qui se bonifie avec le temps, avec l'écoute. Dès lors, le son soigné de Karkwa envoûte ("Mieux respirer") et se fait planant ("Dormir le jour"). D'accord, par moment cela sonne un peu comme du Radiohead, groupe pour lequel Louis-Jean Cormier ne cache pas sa sympathie. Tour à tour rock ("Le compteur"), mystique ("Le solstice"), instrumental ("Les frimas"), l'album ne souffre pas de temps mort. Offrant un coeur d'enfants en guise de conclusion ("À la chaîne") et une ballade ("Oublie pas") calibrée pour les radios.
Chronique publiée le 12 mars 2009 dans Le Télégramme. Au commencement était le rock
Canada rocks ! Depuis le début des années 2000, les groupes anglophones comme Arcade Fire, Broken Social Scene ou encore la chanteuse Feist tiennent le haut du pavé. La province du Québec fait-elle également figure d'eldorado de la chanson française ? A-t-on découvert le nouveau Robert Charlebois ? Mieux : le Canada nous offre Karkwa, un groupe de rock francophone décomplexé qui revendique les influences mêlées de Radiohead et d'Arcade Fire.
Karkwa sort Le volume du vent. Ce troisième opus s'avère être le digne successeur de Les tremblements s'immobilisent, auquel avait participé Brigitte Fontaine. Les Canadiens entendent bien séduire des deux côtés de l'Atlantique. Passé l'exotisme de l'accent québecois, l'album dégage une étonnante musicalité. Le volume du vent souffle sur des terres nouvelles. Les membres du groupe parviennent à créer une musique plus cohérente que par le passé, sans renier l'identité musicale qui a fait leur succès.
Article de type Chronique publié dans le genre Pop/Rock de musique SFR le 16/03/2009 par Stéphan Muller