C’était une soirée assez courue. Le genre d’événement qui excite pas mal les foules par un bon lundi soir quand le printemps a un peu de difficulté à se pointer. On arrive au La Tulipe, la panoplie de médias est déjà sur place et une méga file d’attente nous y attend. Ça se presse et ça s’entasse dans la salle, la foule est fébrile. Karkwa était en tournée depuis longtemps, on avait tous hâte de les revoir et d’entendre du nouveau matériel. Pour ma part, j’étais juste une coche plus excitée encore. Ayant eu la chance d’entendre l’album quelques jours avant sa sortie, je peux déjà vous confirmer que ce disque sera parmi les meilleurs cette année. Depuis quelques jours, j’ai constamment en tête les mélodies de certaines pièces. Rien ne me fait plus plaisir que de pouvoir entendre ces chansons en en concert. En plus de pouvoir apposer le joli minois de Louis-Jean Cormier sur ces paroles qui parcourent continuellement mon cerveau.
On se trouve une place assise, au balcon. Aussitôt installés, Karkwa entre sur scène, dans un tumulte d’applaudissements et de sifflements. Visiblement, les gars sont tout aussi heureux de nous retrouver. Enchaînant une première pièce, la première du disque aussi, Le Pyromane. Si le disque m’avait apparu moins rock que les précédents, soyez rassurés, en spectacle ça lève tout autant, sinon plus qu’avant. Karkwa est passé maître dans l’art de transmettre aussi bien des émotions fortes sur disque que sur scène. Ils enchaîneront ainsi quelques pièces de l’album, soit L'acouphène, Moi-léger, Marie tu pleures, Le bon sens et Les chemins de verre. Quelques remerciements « Xavier Dolan style » (Merci à Xavier Dolan, merci à Chrrrristiane Charrrrrette…), six tounes et puis s’en vont. Fin. Il n'est pas sept heures encore, j’avais oublié qu’on était dans un lancement… et pas dans un spectacle. La foule aussi d’ailleurs, on est tous survoltés, on en veut plus, on est prêt pour encore deux heures de show!
Mais on devra patienter, genre VRAIMENT patienter. Les gars de Karkwa sont sur la route depuis un bon bout de temps déjà, d’autant plus que la marmaille Karkwaesque s’apprête à s’élargir… petit repos s’impose. Sans vouloir paraître indifférente face aux nouvelles obligations familiales des gars, j’espère réellement que la scène leur manquera très rapidement parce qu’un concert de Karkwa avec ces nouvelles pièces, ce sera de la bombe, assurément. Rendez-vous dans quatre mois, semblerait-il… un peu avant s’il vous plaît?
D’ici là, moi je ferai un petit saut en France. Je crois bien que je ferai un pèlerinage à La Frette, le studio où cet album a été enregistré, entre les spectacles de leur tournée européenne (voyez ici, les magnifiques photos de l’endroit). Forcément, ce lieu a quelque chose de spécial, c’est un manoir du 19e siècle, en pleine nature. À entendre l’album que Karkwa a créé à cet endroit, clairement quelque chose de spécial se passe là-bas. Je veux ma part, moi aussi.
**À noter : dès le 2 avril, un documentaire intitulé Les Cendres de Verre sera disponible en ligne. Le documentaire fera état de leur tournée française et de la création de l’album, chanson par chanson. Le tout est réalisé par Nathanaël Le Scouarnec, réalisateur pour La Blogothèque, entre autres.
Par Émilie Gagné, le 05 Avril, 2010 08:11:00
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