Il y a un certain temps, je lisais que Karkwa ressentait un certain complexe ou disons, un saine jalousie envers Arcade Fire. En effet, selon eux, leur formation musicale rendait leur musique trop cérébrale laissant peu de place à l'impulsion, alors que les membres d'Arcade Fire ont mois de notions théoriques mais le courant passe et ils font de l'excellente musique.
En écoutant Les chemins de verre, je crois sincèrement que Karkwa n'a rien à envier à Arcade Fire, ni à aucun autre groupe d'ailleurs. Bon. Vous savez déjà que je suis une grande admiratrice du groupe et oui, j'ai dit récemment que j'étais certaine d'adorer cet album... et c'est le cas. Mais j'ai tout de même attendu trois semaines avant de me prononcer (à quoi servirait un blogue s'il y avait des dates limites?). C'était une nécessité après un album aussi renversant que Le volume du vent.
Cette fois, Karkwa a misé sur la spontanéité en enregistrant une chanson par jour, dans un superbe manoir en banlieue parisienne (!), en faisant confiance à leur complicité, leur créativité et leur talent. Je crois que c'est ce qui fait de cet album une réussite; en plus de faire évoluer leur son avec un savoir-faire sans bornes, les gars ne tombent pas dans la facilité, ils osent prendre des risques en modifiant complètement leur façon de travailler et en se plaçant en zone d'inconfort.
Cette fois, Karkwa a misé sur la spontanéité en enregistrant une chanson par jour, dans un superbe manoir en banlieue parisienne (!), en faisant confiance à leur complicité, leur créativité et leur talent. Je crois que c'est ce qui fait de cet album une réussite; en plus de faire évoluer leur son avec un savoir-faire sans bornes, les gars ne tombent pas dans la facilité, ils osent prendre des risques en modifiant complètement leur façon de travailler et en se plaçant en zone d'inconfort.
Aucune poésie ne me bouleverse autant que la leur, mais cette fois, on navigue dans des textes moins imagés, plus enracinés et une musique parfois plus expérimentale qu'ultimement rock avec La piqûre, 28 jours, Le bon sens et Les enfants de Beyrouth. Agréable surprise: Julien Sagot, percussionniste de la formation, qui autrefois se camouflait derrière ses longs cheveux, a fait un bond en avant-plan avec des percussions très créatives (feu, bouteilles, road case, kalimba) et avec Au-dessus de la tête de Lilijune qui fait rêver. Enfin, les pulsations de leur musique, toute en nuances et planante, la grosse guitare électrique et la douce voix de Louis-Jean Cormier nous rappellent que Karkwa est tout de même resté Karkwa.
François Lemay de Bande à Part et Olivier Robillard Laveaux de Voir préfèrent Les chemins de verre à Le volume du vent. Je n'ai toujours pas décidé. Je crois toutefois qu'il y avait une suite logique entre les deux et que Karkwa amène la musique québécoise à un niveau jusque là jamais atteint. Bref, ils n'ont pas terminé de nous étonner, de nous émouvoir et nous faire planner. Maintenant, je n'ai qu'une seule envie: les voir sur scène! Les gars se payent quelques mois de vacances, peut-être les verrons-nous en automne? Je suis déjà impatiente!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire