Karkwa - Les Chemins de Verre
La chanson autrement
Si en entendant une chanson en français vous vous dites qu’elle n’aurait pas perdu sa force d’évocation en étant chantée en anglais, pas de doute, vous écoutez un groupe québécois. En effet, cette réflexion ne se fait pratiquement jamais avec un artiste francophone, disons ‘continental’. Même quand on a des musiques brillantes, comme celles de Biolay par exemple, c’est la personnalité du chanteur et sa voix qui sont mises en avant. Évidemment, tous les ressortissants de la belle province ne sont pas concernés, et il y en a qui s’en sortent plutôt très bien dans un classicisme inspiré (Cœur De Pirate).
De plus, les artistes francophones se risquent rarement à de véritables étrangetés musicales. C’est dans ce contexte qu’il faut appréhender La Piqûre et ses paroles un peu absconses. Il faut dire qu’au Canada, ils baignent dans le creuset de certains des meilleurs artistes de la planète (liste sur demande). Et pour leur troisième album (celui-ci est le quatrième), ils avaient pu compter sur le talent de leur pote Patrick Watson. On retrouve l’influence du chanteur à casquette sur La Piqûre, avec des percussions qu’on aurait pu entendre du côté de Wooden Arms
Avec leurs voix éthérées, un morceau comme Marie Tu pleures pourrait se situer dans la mouvance Grizzly Bear, DM Stith et consorts. Comme souvent, ce sont les morceaux comme celui-ci ou Le Vrai Bonheur dont la mélodie est la plus réussie qui sont les meilleurs. L’autre source d’intérêt est leur faculté à installer une ambiance sans nécessairement se reposer sur les mots (L’Acouphène), voire une vraie intensité (Le Bon Sens) pas toujours engageante cependant.
Avec mon manque de références, impossible de ne pas penser à leurs compatriotes de Malajube. Surtout quand l’intensité pure est le produit de l’accumulation et de la répétition (L’Aurore). Mais ils se laissent parfois aller à des digressions pas toujours superbes alors que Trompe-l’œil emportait le morceau par une énergie de tous les instants.
Rien qu’avec leur façon décomplexée d’aborder la musique en français, Karkwa mériterait la mention. Si on ajoute quelques titres bien sentis, tout amateur de musique indépendante non allergique à la langue de cette critique trouvera des raisons d’écouter ce groupe qui est une des preuves de la diversité de la scène canadienne.
Article écrit par le lundi 19 avril 2010
De plus, les artistes francophones se risquent rarement à de véritables étrangetés musicales. C’est dans ce contexte qu’il faut appréhender La Piqûre et ses paroles un peu absconses. Il faut dire qu’au Canada, ils baignent dans le creuset de certains des meilleurs artistes de la planète (liste sur demande). Et pour leur troisième album (celui-ci est le quatrième), ils avaient pu compter sur le talent de leur pote Patrick Watson. On retrouve l’influence du chanteur à casquette sur La Piqûre, avec des percussions qu’on aurait pu entendre du côté de Wooden Arms
Avec leurs voix éthérées, un morceau comme Marie Tu pleures pourrait se situer dans la mouvance Grizzly Bear, DM Stith et consorts. Comme souvent, ce sont les morceaux comme celui-ci ou Le Vrai Bonheur dont la mélodie est la plus réussie qui sont les meilleurs. L’autre source d’intérêt est leur faculté à installer une ambiance sans nécessairement se reposer sur les mots (L’Acouphène), voire une vraie intensité (Le Bon Sens) pas toujours engageante cependant.
Avec mon manque de références, impossible de ne pas penser à leurs compatriotes de Malajube. Surtout quand l’intensité pure est le produit de l’accumulation et de la répétition (L’Aurore). Mais ils se laissent parfois aller à des digressions pas toujours superbes alors que Trompe-l’œil emportait le morceau par une énergie de tous les instants.
Rien qu’avec leur façon décomplexée d’aborder la musique en français, Karkwa mériterait la mention. Si on ajoute quelques titres bien sentis, tout amateur de musique indépendante non allergique à la langue de cette critique trouvera des raisons d’écouter ce groupe qui est une des preuves de la diversité de la scène canadienne.
Article écrit par le lundi 19 avril 2010
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