Le batteur Stéphane Bergeron et le bassiste Martin Lamontagne.
Dans Info07.com : Karkwa était en promo à Gatineau aujourd'hui pour présenter son 4e album, Les chemins de verre, une «grossesse surprise» engendrée principalement en France lors de leur dernière tournée.
Le processus de création de l'album a été magique pour le quintette de rock planant de Montréal. Isolé dans le studio La Frette à Paris, un endroit paisible prisé par les artistes de tout acabit où il s'est retrouvé parce qu'il était libre comme par hasard!
Karkwa jouait son spectacle Le volume du vent les week-ends dans la capitale et en banlieue, mais se tournait les pouces durant la semaine. Les boys ont chassé l'ennui de la meilleure façon en enregistrant leur quatrième opus à La Frette, où ils ont aussi créché! Un monde idéal donc: interprètes la fin de semaine et compositeurs le reste du temps!
L'expérience a été fameuse pour le groupe dont la chimie n'est depuis longtemps plus à bâtir. Le batteur Stéphane Bergeron parle bien sûr d'une maturité, que ce soit dans l'éthique de travail ou la gestion des diverses influences. Mieux encore: la complicité créative qui s'ouvre sur des réussites imprévues.
«On cherche pas vraiment quel son on veut. Et avec Les chemins de verre, on s'est pas cassé le "bécike", il était plus ou moins planifié, avoue-t-il. On ne voulait pas nécessairement faire une préprod'. Le premier jour, on a fait un survol des riffs qu'on avait et de lendemain, on a tout plogué et on a enregistré spontanément.»
Le bassiste Martin Lamontagne est fier de cette inhabituelle façon de composer du groupe. Karkwa n'a pas chômé, en créant une pièce par jour pendant 20 jours, sans stress. Douze ont finalement été retenues. Si le destin les guide une fois de plus sur ce «chemin de verre de vin rouge», il serait heureux! «Il y a de bonnes chances qu'on refasse ça dans le futur», lance-t-il, en ajoutant qu'il a particulièrement adoré jouer Dors dans mon sang avec le claviériste François Lafontaine.
De retour à Montréal, le groupe a passé plus de temps en studio pour peaufiner les morceaux, soit à peu près 20% du boulot. Le gros a été conçu assez rapidement en France, à leur grande surprise. Et ce n'est pas grâce à une discipline militaire, car les boys aiment se la couler douce en composant, en plus de ne pas capoter sur les répétitions. «D'habitude, on a deux semaines de préprod', on fait la maquette de l'album et ensuite, on entre en studio», précise Stéphane, en confiant que Les chemins de verre a été l'album le plus cool à réaliser. «On ne cherche plus à s'impressionner depuis longtemps», ironise-t-il.
En attendant la prochaine tournée automnale, les jeunes papas de Karkwa prendront un congé bien mérité en ne se produisant qu'à quatre ou cinq occasions cet été. Stéphane et Martin ne savent pas comment leur nouvelle créature va se métamorphoser en show, car ils ne sont pas encore descendus de leur nuage. Donc rien à tirer de côté-là. Ils souhaitent simplement passer plus de temps à concevoir les arrangements que l'alignement parfait comme ç'a été le cas dans le passé.
Karkwa est donc encore plus rebelle qu'à ses débuts, difficile à croire! Un rebelle en pleine possession de son sang froid par contre, qui plante encore ses griffes dans une niche musicale bien à lui.
Publié le 19 Avril 2010 par Patrick Voyer, Info07.com
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