Sur le site de Phillippe Renault :
Hé non, je n’étais pas au lancement de Karkwa, probablement l’événement le plus courru des critiques et travailleurs de l’industrie de la musique lundi soir dernier. J’ai plutôt décidé de préconiser ma nouvelle vie de famille. Donc rassurez-vous, si je ne me suis pas pointé à La Tulipe, ce n’était pas par manque d’intérêt envers son quatrième album, Les chemins de verre. Je dirais même que nous sommes probablement en présence de ce qui sera le meilleur album de l’année 2010.
Depuis son second effort, Les tremblements s’immobilisent (2005), le quintette est sans aucun doute l’un des groupes les plus significatifs du rock québécois. Chaque nouvelle sortie réussit à le propulser plus loin, tant sur le point exploratoire que populaire. Les chemins de verre ne fait pas exception.
La bande à Louis-Jean Cormier a une fois de plus réussi à renouveler le son qui le définit, notamment grâce à ses séjours en France, où elle a enregistré au mythique studio La Frette. Toutes les pièces du manoir, même la cage d’escalier, ont servi a capter les 12 titres.
Musicalement aussi, pas question de s’asseoir sur les succès d’estime des remarquables Le volume du vent et Les tremblements s’immobilisent. Le groupe offre une oeuvre davantage organique, fleurtant souvent avec un folk rassembleur, sans malgré tout dénigrer son don de créateur d’ambiances. On sent également une plus grande profondeur dans les harmonies vocales.
Karkwa réussit plus que jamais à accrocher l’oreille de l’auditeur avec des mélodies d’une grande efficacité, tout en donnant l’impression d’avoir une fois de plus repoussé ses limites créatrices. Nul doute, Louis-Jean Cormier, François Lafontaine, Stéphane Bergeron, Martin Lamontagne et Julien Sagot sont des musiciens accomplis… qui ont encore beaucoup à accomplir.
Publie le 29 mars 2010
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