Karkwa était rouillé, le FEQ se termine tout de même sur une note positive
En fin de spectacle, le leader de Karkwa l’a avoué… «On était pas mal rouillé»! Ça n’a pas empêché Louis-Jean Cormier et son band d’offrir aux spectateurs du Festival d’été de Québec une prestation de bonne qualité, mais, il faut le dire, en manque de rythme.
Les premières pièces ont montré un groupe énergique, prêt «à péter des cordes» au Parc de la Francophonie avec une belle montée en puissance jusqu’à Marie Tu pleures, «cette toune de Hippie» composée en France, peu de temps avant l’enregistrement du dernier album Les chemins de verre dans un vieux manoir du XIXe siècle, en banlieue de Paris. Une légère descente est ensuite survenue, atteignant un creux avec l’intervention de Elizabeth Powell du groupe Land of Talk invitée à interpréter une chanson qui ne me semblait aller avec le son du spectacle de Karkwa.
Heureusement, nous avons vécu une autre montée qui a atteint son paroxysme avec La façade et Les chemins de verre. Des percussions qui explosent la scène, une voix très chaude de Cormier et un Martin Lamontagne très présent à la basse ont fait de ce spectacle un événement à la hauteur d’un dernier jour de festival. Des bémols pour des éclairages qui parfois, prenaient toute la place (au détriment de la musique) et à un rappel qui n’était pas à la hauteur. Aucun moment de grâce avec Elvis Perkins arrivé de nulle part avec un groupe de musiciens que je n’avais pas le goût d’entendre à ce moment-ci de mon festival.
Ça ne m’a pas empêché de passer une très bonne soirée, enveloppé par du rock complexe de grand calibre où domine le son des cordes électriques. Il faut dire que j’aime Karkwa depuis l’album Les Tremblements s’immobilisent. J’aurais bien aimé entendre Le tour de l’Île extrait de l’album Hommage à Félix, mais j’imagine que le choix avait été fait de privilégier le «get together» avec les intervenants qui précédaient Karkwa plus tôt en soirée.
Le groupe s’offrira une tournée et revient à Québec en novembre, si j’ai bien compris. Ce sera probablement l’occasion de vérifier toute l’ampleur de la maturation d’un son qui n’a pas fini de nous étonner.
Article paru le 19 juillet 2010 sur le blog de Mario Asselin : "Mario tout de go"
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